Esprit général du 232U :
Nous nous intéressons aux formes contemporaines nées des écritures de plateau, ou des auteurs vivants qui ont un ancrage fort dans le temps présent.
Nous sommes très attentifs aux émergences, aux langages croisés, aux mixités des formes. Nous travaillons en permanence sur le lien avec nos voisinages de diverses natures, pour ne pas développer une culture hors sol qui nous séparerait des mouvements du monde. Nous défendons une permanence artistique pour pouvoir développer du dialogue, des rencontres, des utopies nouvelles, des désirs renouvelés. Nous associons le public en amont de nos accueils et tout au long des résidences. Le temps de la représentation ou de la présentation d’un travail n’étant qu’un temps parmi d’autres.
Nous sommes très sensibles à la question des frontières et de ses traversées, des langues qui se réinventent, s’échangent, se complètent, se reformulent. Nous explorons les éloignements, les mises à l’écart, les départs volontaires ou involontaires, les enfermements et les prises d’air.
Nous tentons d’approcher l’intime des voyageurs croisés, ceux qui dessinent leurs voyages ou ceux qui sont dessinés par eux, les immobiles aux yeux fermés, les projetés par un ouragan, les perdus sur la grève, les nageurs d’aquarium, les baigneurs souriants.
Nous formulons des invitations.
Nous prenons le temps des invitations pour qu’elles soient soignées, désirées par toute l’équipe, attendues par nos voisins et fertiles en propositions et en inventions de rapports ordinaires ou extraordinaires. Nous aimons l’extraordinaire dans les interstices du quotidien.
Nous cherchons à inventer des espaces périphériques à notre base pour qu’ils viennent l’enrichir. Le 232U vit par ses traversées, ses chemins de traverses, ses détours, ses périphéries sans cesse réexplorées, ses aiguillages sans cesse reconstruits pour de nouvelles destinations, de nouveaux arrêts en gare pour de nouveaux voyageurs avec ou sans bagages.
