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Moulin d’Arleux

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2 Rue De La Chaussée Arleux 59151

Dans des temps anciens, les peuples communiquaient par deux chaussées franchissant les deux vallées marécageuses de la Sensée, Palluel - Arleux et Lécluse - Tortequenne.
Les légions romaines établirent une chaussée stratégique Cambrai - Tournai par un long pont (actuelle Rue de la Chaussée, direction Palluel).
Les gués furent remplacés par des ponts auxquels des moulins furent par la suite accolés.
Ces chaussées - barrages servirent donc de moyens de communication fluviale et terrestre, de force motrice et de réserve alimentaire.
Par la suite, des barrages à ventelles amélioreront l’utilisation des cours d’eau et vers le Xème permettront d’y accoler des moulins à eau comme ceux d’Arleux, Palluel et Lécluse.
En tout logique, le premier moulin installé fut certainement celui de Palluel situé au pied du Château Fort d’Oisy le Verger, puis celui d’Arleux, qui nécessitera un important ouvrage de canalisation.
Ces trois moulins situés en Flandre semblent avoir dû leur importance aux subsides et aux règles établies par les Comtes de ces Provinces.
Le moulin d’Arleux était propriété du Châtelain d’Arleux : une branche de la maison de Berghes, de Seyles, et Winoc habitera le château jusqu’à la révolution, tandis que le Comte de Saillant, dernier de la lignée, épousera Demoiselle de Berghes.

A la Révolution, le moulin d’Arleux deviendra propriété de la Comtesse de Seyles, aux Pays Bas, et ne sera pas de ce fait compris dans les biens nationaux.
Sur dix moulins à eau du district d’Arleux, cinq n’auront pas de titres, dont celui d’Arleux.
Fortement endommagé à la guerre 1914 / 1918, il fut reconstruit au même endroit dans les années 1920, alimenté par les eaux de la rivière qui coulait à ses pieds à l’époque.
Il sera mécanisé ensuite, l’ensemble de la machinerie mue par un moteur à gaz pauvre (gazogène).
L’activité de la meunerie cessera dans les années 60 où dès lors, le bâtiment ne servit plus qu’au stockage des produits.
Une des entrées du moulin se situe sur une façade latérale du bâtiment où d’ailleurs est encore visible une pierre datant de 1755 mais aussi le passage de la roue à aubes qui entraînait tout le mécanisme.

Le rachat du moulin par le Conseil municipal sauvera in extremis l’édifice de la démolition.

Aujourd’hui, un projet de réhabilitation du site, mené par la Commune et par la Communauté d’Agglomération du Douaisis, vise à redonner au moulin sa splendeur passée, et devrait présenter, outre la transformation du grain en farine par la machinerie remise en état, un espace consacré à l’ail et aux produits du terroir, un atelier de fabrication de bière artisanale et son estaminet associé, et abriter l’Office de Tourisme, renvoyant sur tout le territoire.

 

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