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Le voyage de notre culture en Europe!

Le voyage de notre culture en Europe!

Le mois de juin évoque les examens et la fin de l’année scolaire. Pour certains, la fin d’une aventure dans un pays étranger : retour en France ou départ de la France !
Cette année, Erasmus, le populaire programme d’échanges universitaires célèbre ses 20 ans. Depuis 1987, un million et demi d’Européens dont plus de 240 000 français sont devenus « des Erasmus ».
De nombreux autres programmes d’échanges se sont développés. Découvrez ceux d’Emeline et Marie vivant respectivement an Allemagne et en Angleterre. Alors que connaissent nos voisins d’outre-manche et d’outre-rhin de notre région ? Suivez aussi l’aventure de Rosa, une étudiante néerlandaise qui est arrivée à Lille cette année !

I) A la conquête du monde!
    1) ERASMUS: 20 ans, le plus bel âge!?
     2) Only ERASMUS?

II) Zoom sur des étudiantes de la région parties dans un pays européen

III) Rosa's interview made in France!

I) A la conquête du monde !

   1) ERASMUS : 20 ans, le plus âge !?

Erasme est un savant néerlandais qui sillonna l’Europe au XV siècle pour atténuer sa soif de connaissance. Son nom est devenu célèbre grâce au programme d’échanges Erasmus. Lui, à son tour est populaire grâce au film de Cédric Klapisk, L’Auberge Espagnole !

Pourtant ce n’était pas gagné pour Eramus ! Dès 1971, les ministres de l’éducation des 9 pays de la Communauté européenne s’accordent sur le principe d’une coopération. Ce projet ambitieux se met en place difficilement et ne voit le jour qu’en 1987 !

Avec une notoriété grandissante, le programme évolue. Les conservatoires de musique et les instituts de formation en carrières sociales et médicales font désormais partis des établissements d’enseignement supérieur qui accueillent et envoient des étudiants. Mais la mesure la plus importante mise en place pour développer les échanges d’étudiants entre les pays européens est le système de transfert de crédits (ECTS). Dans les universités, ce système s’est traduit par l’application du Licence.Master.Doctorat. L'European Community Credit Transfer System (ECTS) permet d'acquérir des unités de valeurs pour valider les cours suivis dans une ou plusieurs universités européennes et de les faire reconnaître dans son pays d'origine. La reconnaissance des diplômes dans l’Union européenne est désormais une réalité.

22 501 étudiants sont partis en 2005/2006 en mobilité Erasmus au départ de la France.
En 1991/1992, 500 étudiants sont sortis du Nord – Pas-de-Calais.
En 2005/2006, 1817 étudiants sont partis explorer de nouvelles contrées.
Mais ces chiffres n’augmentent pas forcément d’une année en l’autre : en 2003/2004, 934 étudiants ont tenté l’expérience contre 1725 en 2002/2003.

Beaucoup de disciplines sont représentées dans la mobilité étudiante française. Les 3ères sont la gestion (30%), les langues (16%) et l’ingénierie (15%). En 2005/2006, 470 établissements d’enseignement supérieur français sont titulaires d’une charte universitaire Erasmus. Les étudiants sont en majorité inscrits dans une université (60%) mais les écoles des Beaux-Arts, de commerces, d’ingénieurs, de journalisme peuvent participer à Erasmus selon des critères nationaux. En 2005/2006, l’université Lille I fait partie des principaux établissements français d’envoi tout comme l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales du Nord basée à Lille.

Les étudiants peuvent partir dès la fin de la 1ère année d’études universitaires et jusqu’au doctorat inclus mais ils partent généralement au cours de la 3ème année (36%), voire en 2ème ou 4ème année post-bac. Un étudiant ne peut en bénéficier qu’une fois au cours de ses études universitaires.

Sachez que le budget consacré à Erasmus a augmenté : de 950 millions d’euros en 2000-2006, il est passé à 3,114 milliards d’euros pour 2007-2013 ! Le but est d’atteindre 3 millions d’étudiants Erasmus d’ici 2012 ! Il existe différentes bourses pour financer des études à l’étranger.

Pour célébrer les 20 ans d'Erasmus, Touteleurope.fr organise, du 10 mai au 14 juin, un quiz sur l'Union européenne et ce programme européen d'échanges. Testez vos connaissances et gagnez peut-être un week-end à Londres ou à Barcelone !

2) Only ERASMUS ?

Il existe d’autres actions d’échanges d’étudiants effacées par la notoriété d’Erasmus.

Programme Education Formation Tout au Long de la Vie

- Comenius pour l’enseignement scolaire. Tout étudiant, titulaire d’une deuxième année au minimum, inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur, ou titulaire d’un diplôme d’enseignement des langues étrangères peut partir en Europe, en qualité d’assistant communautaire, pour enseigner une langue étrangère dans un autre établissement d’enseignement à l’exception des universités.
- Leonardo Da Vinci pour l’enseignement et la formation professionnelle.
- Grundtvig pour l’éducation des adultes

Programme Pays-Tiers

- Erasmus Mundus pour la création de masters européens d’excellence ouverts aux étudiants du monde entier et aux étudiants européens
- Tempus pour la coopération interuniversitaire entre les états membres de l’union et les 27 pays de la région méditerranéenne, des Balkans occidentaux, d’Europe orientale et d’Asie centrale.

Si l’aventure vous tente, contactez le bureau des Relations Internationales de votre établissement entre 6 mois et un an avant le début de votre séjour. Les calendriers et les procédures varient selon les établissements qui sélectionnent eux-mêmes leurs étudiants.

Les chiffres proviennent d’une étude « Statistiques 2005-2006 Mobilité étudiante » de l’Agence Europe Education Formation France.

Si l’expérience vous tente :
www.europe-education-formation.fr
Ministère de l’Education nationale

II) Zoom sur des étudiantes de la région parties dans un pays européen

Pour Erasmus, les trois destinations préférés des Français sont l’Espagne (24%), le Royaume-Uni (20%), l’Allemagne (13%). Mais la part des pays scandinaves est en hausse.

Pour découvrir encore d’autres programmes d’échanges, deux étudiantes du Nord – Pas-de-Calais qui vivent à l’étranger depuis la rentrée scolaire 2006/2007 nous expliquent leurs parcours grâce à Internet. C’est l’occasion de savoir ce que nos voisins allemands et anglais pensent de notre région et ce qu’ils connaissent de notre culture.

Emeline, 22 ans vit à Dresde en Allemagne. Le programme Grande Ecole – ESC Lille propose une filière franco-allemande. Emeline suit le cursus bi-national franco-allemand post licence.

Marie, 22 ans vit à Sheffield en Angleterre. Grâce au Centre International d’Etudes Pédagogiques, Marie est assistante de français.

1) Aurélie : Hello et Hallo les filles !
Pourquoi avez-vous choisi de poursuivre vos études en Allemagne et en Angleterre ?

Emeline : L’étranger m’a toujours beaucoup attiré, et avant de finir mes études, je souhaitais à tout prix vivre cette expérience. Mes langues étrangères sont l’anglais (LV1) et l’allemand (LV2), avec une nette préférence pour l’allemand : le « parler » et le « vivre » allemands. Dans le secondaire, mes deux voyages scolaires en Allemagne avaient été de riches et inoubliables expériences. J’avais vraiment apprécié leur mode de vie. Mon impression de l’Allemagne se résumait par une alliance entre une certaine liberté : adolescents plus matures, sport et temps libre, grandes villes, hétérogénéité du style vestimentaire, accent sur l’oral et la réflexion dans le scolaire… et le respect : des règles, organisation, ponctualité, liens familiaux,… Je voulais donc expérimenter ce mode de vie, qui semblait plus me correspondre.
Le double – diplôme proposé par l’ESC a été un de mes critères de choix pour mon entrée dans cette école. Rester à Lille et avoir une vie étudiante dans cette ville que j’apprécie énormément ont aussi déterminé mon choix. J’ai donc postuler car les places sont limitées pour effectuer le cursus UFA ESC-Lille/HTW Dresden, d’une part car c’était la concrétisation d’une vieille envie et d’autre part, le double diplôme à la clé pouvait être un atout sur mon CV. Après entretien de motivation et tests de langues, j’ai été acceptée. Nous avons suivi des cours intensifs le semestre précédent notre départ afin d’être familiarisés aux cours en langue allemande.
Depuis octobre 2006, je suis donc à Dresde, une ville encore légèrement marquée par son passé communiste…et vis une année riche en expériences, en émotions, en souvenirs, en rencontres…une année qui sera probablement l’une des meilleures de mon existence.

Marie : C'est pareil pour moi: j'ai toujours été attirée par l'étranger, et l'Angleterre s'imposait d'elle même puisque je fais des études d'anglais, et que j'adore ce pays, à la fois proche et… exotique! Après une licence LLCE en anglais, j'ai postulé pour un poste d'assistante de français par le biais de mon université. Ce travail est idéal car il me donne une idée de ce qu'est l'enseignement probablement mon futur métier, et le salaire qu'on reçoit permet un niveau de vie très convenable. En plus, on a pas mal de temps libre, ce qui permet de découvrir le pays, de voyager et de rencontrer les gens... Bref, l'assistanat est vraiment une bonne idée si l'on souhaite passer une année à l'étranger. Contrairement à ce qu'on peut croire, ce n'est pas uniquement réservé aux étudiants en langues, mais ouvert à tous ou presque. Il faut juste avoir une licence ou l'équivalent du deug, et préparer le dossier en temps et en heures! Et ça vaut vraiment la peine: comme Emeline, je crois que je suis en train de passer l'une des meilleures années de ma vie...

2) Aurélie : Depuis le début de votre séjour, quand vous rencontrez des Allemands/des Anglais ou d’autres étrangers, qu’est-ce qu’ils évoquent quand vous dites que vous venez de France et plus précisément du Nord – Pas-de-Calais ? Avez-vous l’impression que les stéréotypes sur notre région reviennent ?

Emeline : Alors, la France pour les Allemands, ça reste quand même la baguette et le vin ! Donc à chaque soirée ou événement organisé par un francais, l’allemand, ou un autre étranger d’ailleurs, vient souvent avec une bouteille de vin rouge, pensant faire plaisir à son hôte…Nous rétablissons très vite la vérité : oui, la France est grande productrice de vin mais nous, étudiants francais, ne sommes pas de grands consommateurs, ou alors nous préférons le blanc ou rosé au rouge.
La France c’est aussi une langue, belle, romantique, et sexy mais très difficile à apprendre pour nos amis d’outre-rhin.
Pour finir mais j’en oublie beaucoup, la France c’est les embouteillages parisiens ( ça revient souvent, oui, oui !) et le coup de boule de Zidane ! On m’a d’ailleurs souvent dit « oui, tous les allemands étaient pour les francais lors de la Finale ! »
En ce qui concerne le Nord-Pas- de Calais, cette région n’ai pas si connue…D’une part je dis que je viens de Lille et non d’Arras car la ville est plus grande donc plus susceptible d’être connue, et d’autre part, quand je dis « Nord de la France », on me répond « ah oui, la Normandie ! »…Peut-être à cause du débarquement…Bref, je rectifie vite les choses, en expliquant que nous sommes à la frontière belge, etc…Notre région reste donc une inconnue pour les allemands, ou un lieu de passage sur la route des vacances ! Ceux qui connaissent la région, connaissent Lille principalement car ils y ont effectué un séjour d’études.

Marie : Pour les Anglais, ça dépend... C'est vrai que la baguette, le vin, la bonne cuisine reviennent souvent... La France est bien souvent synonyme de vacances pour eux, un endroit agréable où il fait toujours beau. Les gens aiment beaucoup Paris, le sud... Mais, sûrement à cause de la proximité, ils connaissent aussi un peu! le nord de la France, Lille avec le football ! et Arras à cause de la guerre mondiale, enfin pas tout le monde bien sûr! Certains pensent aussi que le nord, c'est la Bretagne! J'ai parlé des clichés avec mes élèves, ils m'ont cité, en vrac, le béret, le vélo, le tee-shirt à rayures (!), et ils ont aussi évoqué le Français râleur, un peu agressif, le Français sale parfois... Mais en général, l'image n'est pas mauvaise, loin de là. Et on me dit souvent combien le français est une langue difficile.

3) Aurélie : Les programmes d’échanges notamment Erasmus sont souvent associés à la mobilité des étudiants surtout des jeunes femmes (58% des étudiants mobiles sont des jeunes femmes) mais c’est aussi celle des enseignants. Avez-vous rencontré d’autres personnes originaires du Nord – Pas-de-Calais ?

Emeline : Oui ! Par l’intermédiaire d’amis francais de ma classe, j’ai rencontré une étudiante de Lille qui est maintenant une amie , et par dessus le marché qui vient aussi d’Arras. Elle est ici en tant qu’Erasmus pour un an, et étudie l’architecture à l’université de Dresde. Nordistes ou pas, les francais sont très nombreux à Dresde, pour motif scolaire ou professionnel. Je fais un peu de pub…mais cette ville est tellement agréable à vivre !

Marie : A notre arrivée à Sheffield, on a eu une réunion avec tous les assistants de la ville (allemands, espagnols et français), et parmi les Français, on était trois à être du nord de la France (Nord-Pas-de-Calais et Picardie), soit la majorité. Et je suis actuellement en colocation avec l'assistante qui vient de Picardie et qui habite en fait à une demi-heure de chez moi en France ! En général, c'est assez rare d'entendre parler français à Sheffield, rien à voir avec Londres!, mais si l'on regarde de plus près, il y a quand même un petit réseau de Français dans la ville.

4) Aurélie : Quels moyens ou événements avez vous mis en place pour faire découvrir la culture de la région Nord – Pas-de-Calais ?
Emeline, je sais que les étudiants organisent des soirées à thème pendant laquelle il font découvrir entre autres la nourriture de leur pays, voire de leur région…
Marie, toi, tu avais préparé des affiches pour une traditionnelle séance de présentation avec notamment des photos d’Arras, des autocollants du Main Square Festival…

Emeline : Ici, à l’université, il y a une association d’étudiants « Faranto » qui travaille au « bien-être » et à l’intégration des étudiants étrangers pendant leur séjour en Allemagne. Ils nous accueillent dès notre arrivée, nous accompagnent pour les démarches administratives, et organisent tout au long de l’année des événements (soirées, découverte de la ville, séjour à Prague, sortie sportive, etc…) auquel les étrangers sont conviés. C’est un moyen de passer de très bons moments avec les membres de l’asso qui sont devenus des amis mais aussi avec les autres étrangers. Une fois tous les deux mois, une « Stammtisch » (on traduira ça par diner-soirée) est organisée : l’asso demande à un groupe d’étrangers de même nationalité d’organiser la soirée afin de présenter leur pays d’origine. Club étudiant et budget sont mis à notre disposition pour l’organisation. Cette année, les Français ont mis le paquet…nous voulions faire quelque chose d’original, qui change du simple repas français et power point sur le pays…Thème (ex : Moulin Rouge), décoration, repas, power point, jeux et spectacle...tout y était pour passer une très bonne soirée…L’organisation entre français puis vivre la soirée avec tous les amis allemands et étrangers sont riches en souvenirs. Pour la présentation des régions, celle-ci s’est surtout faite grâce à la nourriture pour laquelle nous avions essayé de faire des plats représentatifs des régions ou par l’intermédiaire du power point ou d’une carte de France en guise de décoration.
En dehors de ces « Stammtisch », je n’hésite pas à parler de ma région quand l’occasion se présente et invite tous mes nouveaux amis à me rendre visite à Lille au semestre prochain. Rien de mieux pour faire découvrir la région !

Marie : Alors moi, j'avais préparé une affiche sur la ville d'Arras, entre autres, avec quelques photos, quelques infos, les événements, etc. J'ai par exemple mis les autocollants des groupes qui sont venus pour le Main Square Festival, et quand j'ai présenté mon affiche, avant même de commencer à parler, une élève avait vu celui des Kooks, et elle a dit qu'elle connaissait ce groupe. J'ai dit que Muse et Placebo étaient aussi venus à Arras, ce qui a plutôt impressionné les élèves! Parler de ce festival était un bon moyen pour établir le premier contact.
Et trois fois par an, à Sheffield, il y a ce qu'on appelle le "global market", un marché du continent, avec, entre autres, pas mal de produits français. J'en ai profité pour faire découvrir fromages et charcuterie à mes amis, anglais ou étrangers.

5) Aurélie : Marie, je t’ai rencontré aussi à Lille avec des élèves et des professeurs anglais ! Tu peux nous parler de leur séjour dans la région ?

Marie : Alors, oui, c'était un séjour de 6 jours pour des élèves de year 11, l'équivalent de la troisième. Nous avons logé dans un village vacances à Stella-Plage, les élèves ont eu des cours de français bien sûr (c'était un séjour de pratique intensive!). Nous sommes allés sur la plage évidemment, avons visité Le Touquet, puis Lille. A chaque fois, les élèves avaient quartier libre. Ils ont beaucoup apprécié Lille, pour le shopping et la ville en général. Mais nous y avons seulement passé une journée. Nous avons également visité une chocolaterie et une boulangerie. A la boulangerie, ils ont essayé de faire les croissants eux-mêmes, ce qui leur a bien plu, tout comme, je pense, le séjour en général.

6) Aurélie : Parlez-nous de la musique française que les Anglais et les Allemands connaissent ou aiment et ce qu’ils écoutent beaucoup en général ?
Je peux vous dire qu’en France le groupe allemand Tokio Hotel a beaucoup de succès surtout auprès des adolescentes… çà donne quoi en Allemagne ? Pour les groupes Anglais, c’est le Rock qui cartonne : Razorlight, Bloc Party, Arctic Monkeys et beaucoup d’autres…

Emeline : Ahah ! La musique française en Allemagne, sujet qui m’a donné l’occasion de rire ! Imaginez-vous ma surprise quand en écoutant la radio allemande, j’ai soudainement entendu Kamaro et « Une femme like you » !! ou encore quand en soirée étudiante, le DJ s’est mis à passer « Voyages-Voyages » de Desireless !! et oui, Kamaro est un peu connu en Allemagne, et la chanson années 80 est un tube français plus que célèbre pour nos amis allemands.
En dehors de ces anecdotes, certains étudiants écoutent ou simplement connaissent un peu le rap francais mais moi, je ne connais pas !. L’album de Carla Bruni « Quelqu’un m’a dit » a très bien marché dans le pays et surtout la chanson francaise est particulièrement récurrente dans la publicité TV : pub Kinder Bueno, nouvelle pub BMW (The Prototypes "Je ne te connais pas") Pour la musique allemande, j’ai plutôt accroché sur certaines chansons que sur un groupe en particulier. Les vétérans célèbres sont : Die Ärzte et Die Toten Hosen (rock) ; les plus récents : Gentleman , Seeed, et Culcha Candela (reggae, dance hall), Bushido (rap), Mia (pop)…et bien sûr, tous les sortants de « la nouvelle star » ou « popstar » allemands !
Pour ce qui est de Tokio Hotel, c’est les 2be3 des années 2000 !! toutes les adolescentes sont fans et « in love » du chanteur!
Voilà pour mes connaissances du monde musical allemand!

7) Marie : En Angleterre, il est vraiment très rare d'entendre de la musique française en boîte ou ailleurs. Mais, dans mon entourage, les gens connaissent un peu des groupes comme Tryo, Air ou alors des classiques comme Edith Piaf, Jacques Brel... Bref, les Anglais ne sont pas trop intéressés par la musique française récente, qu'ils trouvent peut-être un peu "kitsch" Mais je parle en général, bien sûr ce n'est pas vrai pour tout le monde!. Ah oui, pour l'anecdote, on entend "Ca plane pour moi", la chanson de Plastic Bertrand, dans une pub pour une voiture! Et c'est vrai que le rock cartonne: il y a d'ailleurs pas mal de nouveautés en ce moment, comme The Kooks et tout ce que tu as cité: The Artic Monkeys qui viennent de Sheffield! où ils sont numéro un! il y a aussi Kaiser Chiefs (ils viennent de Leeds), The Fratellis (ils sont de Glasgow en Ecosse), et beaucoup d'autres... Le RnB a aussi pas mal de succès auprès des jeunes. L'Angleterre reste donc toujours le pays de la bonne musique. Enfin chacun ses goûts, mais moi j'adore, je ne me suis jamais acheté autant de CD!

8) Aurélie : Le festival de Cannes a pris fin dimanche mais Roland Garros prend le relais. Entendez-vous beaucoup parlez de ces grands événements français ?

Emeline : Ma page d’accueil Internet étant MSN Deutschland, j’ai pu apercevoir certains articles et nouvelles sur le Festival de Cannes mais ayant peu regardé la télé ces derniers temps et lisant peu les journaux, je ne sais pas si l’événement a été particulièrement couvert par les médias allemands. Pour ce qui est de Rolland Garros, je sais pour le moment que certains matchs sont retransmis sur les chaînes de télévisions.

Marie : Je ne regarde pas beaucoup la télévision en Angleterre, et je lis un peu les journaux, mais quand je m'informe, c'est généralement par le biais de quotidiens français sur internet... C'est donc difficile pour moi de dire si on a beaucoup parlé de ces grands événements. Mais je pense qu'on a dû le faire, car ces événements ont une dimension internationale. En tout cas, je me souviens avoir lu que, pour Roland Garros, de nombreux matches ont été annulés!

Aurélie : Merci les filles ! A bientôt en France !

III) Rosa's interview made in France

La France est avec l’Espagne et l’Allemagne dans le trio des pays les plus accueillants. Les échanges sont relativement équilibrés pour la France qui accueille pratiquement autant d’étudiants qu’elle en envoie. En 2004-2005, la France a accueilli 20 500 jeunes Erasmus venus de tous les pays d’Europe, mais ce sont surtout des étudiants originaires d’Allemagne (21%), d’Espagne (16%), d’Italie (13%) et du Royaume-Uni.

Rosa, 21 ans vit à Lille depuis le mois de novembre. Elle est en 4ème et dernière année d’études de Management International de la Musique à l’université de Haarlem. Comme c’est un enseignement international, les élèves doivent faire un programme Erasmus et un stage à l’étranger. Rosa a fait son année Erasmus en Finlande et vit cette année à Lille pour son stage.
Elles nous a donné ses impressions sur la France et notre région…

Aurélie : Hey Rosa !
Pourquoi as-tu choisi d’étudier en France et particulièrement dans le Nord – Pas-de-Calais ?

Rosa : Pour plusieurs raisons: J’ai visité la France à plusieurs reprises déjà mais il y a deux ans, mes amis et moi avons fait du stop en France, notre premier arrêt était Lille, nous avions aimé la France mais pas Lille car nous avions seulement vu le mauvais côté de la ville, nous dormions dans une vieille chapelle. Mais la deuxième fois, quand nous sommes revenus, nous ne l’avons pas reconnue par rapport à ce dont nous nous souvenions, on s’est beaucoup amusés. En Finlande, deux de mes amis venaient de Lille et Lille n’est pas si loin de ma famille et de mes amis qui vivent en Hollande.

Aurélie : Qu’est-ce que tu connaissais de la région avant ton séjour ?

Rosa : Je connaissais un peu la région parce que vous célébrez le carnaval !

Aurélie : Qu’est-ce que tu as visité depuis le début ?

Rosa : J’ai visité Paris, la Belgique, Bray-Dune et quelques petites villes de la région.

Aurélie : As-tu participé à des événements pour découvrir la culture française et celle du Nord – Pas-de-Calais ?

Rosa : Je suis allée à des concerts, au carnaval, à différents marchés, à des braderies.
J’ai visité des musées. J’ai testé des cours de danse de tango et de rock. J’ai fait de la voile et du camping. Je suis allée aux soirées étudiantes (organisées par) de mes amis.

Aurélie : Qu’est-ce que tu penses de l’accueil des Français ?

Rosa : J’ai de la chance d’avoir déjà des amis français, ce qui me permet de rencontrer d’autres français. Mais les Français ne semblent pas vouloir créer des liens avec les étrangers, bien sûr il y a des exceptions !

Aurélie : As-tu mangé des spécialités régionales ?

Rosa : Oui, j’adore la nourriture française, j’ai un livre de cuisine française, j’adore cuisiner et j’apprends la cuisine française. Une fois, j’ai voulu faire une tartiflette, il y avait deux fromages dans le frigo et bien sûr j’ai le mauvais : j’ai fait une tartiflette sans la tartiflette mais avec le fromage pour la raclette ! J’aime presque toute la nourriture française. J’ai mangé pour la 1ère fois en France des cuisses de grenouille, des escargots et du canard. Je pense avoir essayé des spécialités de la région : je ne connais pas le nom des plats.
Je n’aime pas les choses sucrées, les Français semblent en en raffoler, je n’y suis pas habituée.

Aurélie : Es-tu allée au cinéma ?

Rosa : J’y suis allée 3 fois: j’ai vu deux films anglais avec ma coloc’ anglaise et j’ai emmené mes amis français voir Blackbook, un film néerlandais. J’aime les films français cultes/ célèbres, mais en France ils ne sont pas sous-titrés ( ce qui semble impossible en France pour les films français, pourquoi vous ne voulez pas partager vos bons films avec un plus grand public ? et c’est un très bon moyen d’apprendre le français), C’est dommage, car quand je ne suis pas en France je regarde des films français.

Aurélie : Qu’est-ce que tu as découvert et écouté comme musique française ?

Rosa : Que presque toute la musique est française! J’ai entendu qu’un certain nombre de chansons qui passent à la radio devaient être françaises, c’est ridicule ! Il y a certaines musiques françaises que j’aime beaucoup. Bien sûr il y a différents styles. Mes amis écoutent de la musique française, mais je ne connais pas le nom de ce style de musique, ce sont les Ogres de Barback et les Blérots de Ravel. Il y a un son traditionnel d’accordéon qui semble être répétitif et excellent. Mais parfois ça ressemble beaucoup à de la musique de carnaval !

Aurélie : Et au sujet du sport ? Tu regardes Rolland Garros ?

Rosa : Je regarde Roland Garros comme tous les ans! Mais moins souvent cette année. Rien d’autre et je ne regarde pas beaucoup la TV

Aurélie : Selon les étudiants étrangers, le français est difficile à apprendre… As-tu aussi entendu parler la langue régionale : le patois ?

Rosa : Je ne pense pas!

Aurélie : Pour finir, une petite phrase en français…

Rosa : une expression plutôt… que j’ai faite moi-même : une dance de triomphe !
Et une phrase que j’ai mal compris : « Et mon *** c’est du poulet ? » lol

  1. labou lucie

    Votre texte est super cool continuer comme ça.

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