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Les 40 ans de The Rocky Horror Picture Show et un remake en préparation !

Alors que la Fox a dévoilé un teaser du remake - pour la TV US - de The Rocky Horror Picture Show, il a été immédiatement évident pour Lille La Nuit de revenir sur le film original. D’autant plus que le "Rocky" vient de fêter ses 40 ans ! The Rocky Horror Picture Show est l’œuvre culte parmi les œuvres cultes. Une madeleine pour les cinéphiles, amateurs de musique, d’opéras rock et de fantastique. Allez : let's do the timewarp again !

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Happy birthday The Rocky Horror Picture Show !

 

Quand on revoit The Rocky Horror Picture Show 40 ans après sa sortie française (le 14 avril 1976), on ne peut que l’associer avec un autre grand opéra rock qui, lui aussi, a fait date : Phantom of The Paradise (dont nous vous avons parlé sur Lille La Nuit). Même mélange des genres, même beauté des compositions, même outrance attachée aux années 70.

Si on doit comparer les deux films, la qualité de la mise en scène de Rocky Horror Picture n’atteint pas la beauté du classique de Brian De Palma. De Palma a déjà toutes les qualités d’un grand cinéaste lorsqu’il signe Phantom of The Paradise en 1974. Alors que Jim Sharman ne peut être considéré que comme l’artisan d’un « seul » film (il donnera une pseudo-suite - mauvaise - au Rocky Horror Picture Show: Shock Treatment). Mais cela nous importe-t-il vraiment ?

Avant d’être un film, The Rocky Horror Picture Show fut une comédie musicale onstage. Elle est montée à Londres en juin 1973 par le compositeur Richard O’Brien - également interprète de Riff-Raff - en compagnie de Jim Sharman, metteur en scène australien qui a œuvré sur les opéras rock à succès Hair et Jesus Christ Superstar. Triomphe immédiat qui fait exporter The Rocky Horror Picture Show à Los Angeles en mars 1974. O’Brien décide d’en faire une transposition cinématographique. Au départ, il faut se contenter du public des séances de minuit mais le bouche à oreille fait son œuvre.

The Rocky Horror Picture Show va alors traverse modes et décennies contre vents et marées.

Evidemment, ce culte autour du film peut s’expliquer par la musique composée par Richard O’Brien. Des chansons inoubliables traversent le Rocky: Dammit, Janet !, The Time Warp, Sweet Transvestite, Hot Patootie,

Bien sûr, on y trouve aussi de grandes références à la culture US et anglo-saxonne : Frankenstein, Flash Gordon, Dracula, les productions Hammer, Superman, les comics… Tout ce qui fascine les amateurs de science-fiction et fantastique - genres aujourd'hui majeurs mais qui sont méprisés par l’intelligentsia de l’époque -.

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Tim Curry "monstrueux" en Docteur Frank-N-Furter !

 

Les interprètes continuent de fasciner. Notamment Tim Curry dont le charisme pulvérise l’écran au point que son Docteur Frank-N-Furter est devenu un mythe du cinéma - dans la nouvelle version Curry fera la voix du narrateur -. Susan Sarandon sidère en Janet Weiss : personnage qui balance entre candeur et perversion. Le reste du casting est à l’avenant.

On sent que The Rocky Horror Picture Show ne dispose pas d'un budget pharaonique (1 200 000 $). Mais, paradoxalement, alors que l’équipe a dû se contenter du strict nécessaire, le film vieillit peu.

The Rocky Horror Picture Show est surtout une œuvre gonflée, à l’écoute des préoccupations de la jeunesse des 70’s. On en parle peu mais le film porte en lui une nostalgie qui ne fait que s'accroître tout au long du métrage.

The Rocky commence comme une fête pour finir dans la tristesse et l’amertume. 1975, c’est la fin de la guerre du Vietnam. Les Etats-Unis viennent de se prendre en pleine poire le Watergate (dans leur voiture, Janet et son fiancé Barry écoutent un discours affligeant du Président Républicain Richard Nixon). L’Amérique est désenchantée. La jeunesse est déboussolée. Fin de l’insouciance. La fête est terminée. Les médias ne vont pas tarder à évoquer le SIDA qui s'apprête à frapper la communauté gay de San Francisco.

On peut donc voir The Rocky Horror Picture Show comme un film ouvertement politique, engagé et subversif ! On y célèbre l’hédonisme, le sexe, l’homosexualité, la bisexualité.

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"Let's do the Time Warp again..."

 

The Rocky est aussi en avance sur son temps puisqu’il évoque ouvertement le transgénérisme. En 1975, dans un pays conservateur comme les Etats-Unis, c’est tout de même un sacré exploit !

A travers le monde, les fans ont œuvré pour faire de The Rocky Horror Picture Show une œuvre transgénérationnelle. Avec le Rocky, on perpétue une époque révolue. On ne compte plus les troupes qui montent des reprises du spectacle, se produisent déguisés, grimés, chantants et dansants comme leurs personnages cultes.

A Paris, chaque week-end, trois troupes assurent  le « show » au Cinéma Studio Galande - qui passe le film depuis 1978 ! -. Le public apporte du riz pour la scène du mariage, de l’eau pour l’orage, des gants Mapa, du papier toilette... et participe au spectacle ! Si vous faites un détour par Paname, Lille La Nuit vous conseille cette expérience unique et interactive !

Que dira le Rocky 2016 de notre époque ? On craint que le vide apparent des premières images n'apporte déjà une réponse.

Affiche, photos, film-annonce © 20th Century Fox

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