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« Cars 3 » : Flash McQueen et ses copains en ont-ils encore sous le capot ?

Cette semaine, dans son Actu Ciné, Lille La Nuit s’intéresse au dernier volet d’un grand succès de la firme Disney-Pixar : Cars ! Cars 3 sort au moment où de nombreuses grosses locomotives de l'été sont arrivées - Spider-Man Homecoming, Dunkerque, Valérian et la Cité des milles planètes - ou vont déferler sur les écrans - La Planète des Singes : Suprématie, précédé d’une réputation flatteuse, sort aussi cette semaine -. Mais qu’en est-il de Cars 3 ? Après un second volet passablement raté, Flash McQueen et ses copains en ont-ils encore sous le capot ? Lille La Nuit vous dit tout.

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Cars 3 de Brian Fee : Après un sinistre Cars 2, Cars 3 rehausse le niveau !

Critique : Le premier volet de Cars (2006) était une belle réussite de Disney et Pixar. En un sens, Cars était la version 2.0 d’une série à succès de Disney - produites de 1968 à 2006 - : La Coccinelle (qui porte le prénom masculin de Herbie en version originale, alors qu’on l’a affublé d’un surnom féminin dans la version française : Choupette. Mystères insondables des traductions au cinéma).

Sauf que, contrairement à La Coccinelle, John Lasseter et son équipe ont laissé hors champ l’intervention d’êtres humains.

Le film de John Lasseter et Joe Ranft réussissait l’exploit de rendre drôles, vivantes, cocasses les aventures de véhicules en tous genres. En creux se dessinait une histoire de l’industrie automobile des Etats-Unis. En mettant les voitures au premier rang, en les rendant vivantes, Disney-Pixar offraient une belle parabole d’une société dont la voiture est devenue l’extension de nombreux corps humains. On pousse le bouchon un peu mais on n’était sans doute pas très éloigné d’un cinéma à la Cronenberg. Version familiale, of course !

Cars 2, toujours réalisé par Lasseter - mais cette fois en compagnie de Brad Lewis - fut une cruelle déception. Peu de divertissement. Le film se contentait du minimum syndical : humour au raz des pâquerettes, situations éculées, script qui frôlait l’électroencéphalogramme plat, émotion préfabriquée.

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Cars 3 de Brian Fee : ce troisième volet nous offre des courses automobiles spectaculaires.

Qu’en est-il alors de Cars 3 ? Lasseter s’il garde le contrôle du projet - il est producteur exécutif - a laissé sa casquette de réalisateur à Brian Fee (storyboardeur des deux premiers films). L’écriture du scénario revient quant à elle à Daniel Gerson, auteur du script du premier Cars et de Monstres et Cie.

Lille La Nuit avoue être entré dans la salle en traînant un peu les pieds. Soyons francs : De l’extérieur Cars 3 donne l’impression d’un film pensé pour vendre des jouets (Mattel est de la partie), d’un produit élaboré pour continuer de faire vivre une franchise qui demeure lucrative (on a même eu droit à Planes et Planes 2 : films dérivés de Cars).

Il semble qu’on trouve aujourd’hui chez Disney-Pixar des films intéressants (Vice-Versa) et d’autres plus anecdotiques, destinés à faire tourner la boutique !

Pourtant Cars 3 se révèle un bon cru. Supérieur à son triste prédécesseur, ce troisième épisode offre des courses automobiles spectaculaires (sans en surcharger le film, toutefois). La qualité des décors, de l’animation 3D est toujours soignée - l’un des rares points positifs de Cars 2 -.

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Cars 3 de Brian Fee : une critique du sport-business et du jeunisme à tout prix !

La bonne surprise vient surtout de l’histoire qui présente un Flash McQueen en bout de course, vieillissant, perdant confiance et aura auprès d’un public friand de nouveauté. Impossible de ne pas lire dans cette histoire une critique en creux du sport-business, de la cruauté des investisseurs mais, aussi, d'un public qui vous porte aux nues avant de vous sacrifier sur l’autel de l’oubli. Le danger lié à certaines technologies est également évoqué.

En un sens, Cars 3 règle ses comptes à la société de consommation et du spectacle (ce qui est assez ironique quand on sait quel poids représente Disney dans l'industrie du divertissement), au jeunisme à tout prix.

Les personnages retrouvent de leur superbe. L’émotion est au rendez-vous (par le biais notamment du thème de la transmission). De plus, Cars 3 délivre un beau message féministe avec la présence d’une jeune mécanicienne, intelligente et décidée : Cruz Ramirez ! Et si on ne rie pas franchement, on a souvent le sourire aux lèvres.

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Cars 3 de Brian Fee : le film délivre un message féministe avec la présence d’une jeune mécanicienne : Cruz Ramirez (derrière Flash McQueen).

Bien sûr, Cars 3 n’échappe pas à certains clichés et une fin consensuelle (le mot est faible). Mais en l’état, il serait dommage de bouder son plaisir devant un spectacle qui ne présageait pourtant rien de très bon au départ.

Synopsis : Dépassé par une nouvelle génération de bolides ultra-rapides, le célèbre Flash McQueen se retrouve mis sur la touche d'un sport qu'il adore. Pour revenir dans la course et prouver, en souvenir de Doc Hudson, que le n°95 a toujours sa place dans la Piston Cup, il devra faire preuve d'ingéniosité. L'aide d’une jeune mécanicienne pleine d’enthousiasme, Cruz Ramirez, qui rêve elle aussi de victoire, lui sera d'un précieux secours...

Cars 3 de Brian Fee
Voix originales : Owen Wilson, Larry The Cable Guy, Armie Hammer, Cristela Alonzo, ...
Voix françaises : Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Nicolas Duvauchelle, Alice Pol, Cécile de France, Samuel Le Bihan...
Durée : 1h43

Sortie le 2 août 2017

Affiche, photos, film-annonce © Disney Pixar

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