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Dupontel et Kiberlain prennent « 9 Mois Ferme »! Et LLN vous offre… un petit cadeau.

Synopsis : Ariane Felder est enceinte ! C’est d’autant plus surprenant que c’est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que d’après les tests de paternité, le père de l’enfant n’est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l’attend...

© Jérôme Prébois

Albert Dupontel est fou ! Totalement givré ! Dérangé du ciboulot ! Mais ça, vous le savez depuis les premiers spectacles du personnage. Et surtout, ses films : « Bernie », « Le Créateur », « Enfermés Dehors », … Oui, il faut être complètement frappadingue pour signer des pitchs et scénari pareils, des mises en scène aussi inventives et livrer des prestations qui feraient passer le diable de Tasmanie pour un modèle de calme et de sérénité.

Seul petit problème, Dupontel auteur et réalisateur de talent a parfois tendance à se reposer un chouïa sur ses lauriers (« Le Vilain », une déception). Il semble aussi avoir du mal à canaliser une énergie qui peut donner parfois l’impression que son univers tourne en rond ou s'éparpille (« Enfermés Dehors »). Des petits reproches que nous ne pouvons aucunement lui faire au sujet de « 9 Mois Ferme ».
Avec cette dernière réalisation, Dupontel signe son chef-d’œuvre, l’un des films les plus drôles qu’on ait pu voir depuis des années dans le cinéma français.
Rien que ça !

La grande idée d’Albert Dupontel, c’est d’avoir confié le rôle principal féminin de « 9 Mois Ferme » à Sandrine Kiberlain. Pourtant, il se dit que Dupontel n’était pas totalement convaincu au départ. Il a fallu que les deux acteurs s’apprivoisent. Un peu comme les personnages de l’histoire, d’ailleurs.

© Jérôme Prébois

Et le moins que l’on puisse dire c’est que ça marche du feu de Dieu ! Les deux comédiens se sont totalement trouvés. Kiberlain est hilarante ! Elle se montre digne des plus grands acteurs burlesques et révèle ainsi une personnalité comique qui n’avait été que trop peu exploitée.

Il faut voir cette scène où, en compagnie de l’impeccable Bouli Lanners, Ariane (Sandrine Kiberlain) découvre les images vidéo de ses agissements lors d’une nuit totalement apocalyptique du 1er janvier. Ou cette autre séquence dans laquelle Bob (Albert Dupontel) imagine, sous les yeux d’une Ariane éberluée, la mort d’un vieillard qu’on le soupçonne d’avoir assassiné de la façon la plus grotesque qui soit.

Vous pensez que nous venons de vous dévoiler deux des grandes moments du film ? Il n’en est rien. Car il est de toute façon impossible de retranscrire par écrit le délire visuel que vous a concocté Dupontel ! C’est simple, nous sommes dans du cartoon en version live ! Une sorte d’épisode de Bip-Bip et le Coyotte revu par le pape du gore Herschell Gordon Lewis, Blake Edwards (pour le sens du rythme) et les Monty Python (pour celui de l’absurde).

D’ailleurs, l’ex-Monty Python, Terry Gilliam (grand pote de Dupontel) fait une apparition savoureuse dans le film en interprétant le personnage de Charles Meatson en référence au tueur tristement célèbre, Charles Manson. Deux autres camarades du réalisateur de « Bernie » font aussi un beau caméo: Gaspard Noé et Jan Kounen (enfermés dans une cellule, ce qui leur va très bien).

Lors de la projection de presse, nous étions quatre dans la salle et nous pouvons vous assurer que nous avons ri comme un véritable régiment.

© Jérôme Prébois

On en vient à espérer que le couple Kiberlain/Dupontel se reforme au plus vite à l’écran.
Cela nous change de ces duos de comédiens mal assortis imaginés par des producteurs soucieux de faire entrer un maximum d’euros dans leur escarcelle. Au détriment le plus souvent de la qualité la plus élémentaire. Même si ces films boursouflés ne fonctionnent pas toujours (comme c’est le cas avec une comédie française au titre imprononçable sortie il y a peu), on désespère de les voir envahir nos écrans.

Les spectateurs veulent du cinéma, des comédies enlevées, drôles et mises en scène. Et non pas ces films comiques d’une grande pauvreté visuelle, sinistres, à peine dignes de téléfilms de TF1. Mais n’est-ce pas la moindre des choses ? Avec « 9 Mois Ferme » on a juste l’impression d’être vengé par Dupontel de ces produits marketés. Enfin du rire, du délire, de l’audace, de l’invention dans un film comique français ! Il était temps. A ce titre, le plan-séquence d’ouverture de « 9 Mois Ferme » est un sacré moment de cinéma.

Ce qui rend également heureux à la vision de « 9 Mois Ferme », c’est qu’on y trouve beaucoup de tendresse. Pas l’une de ces tendresses de façade, frelatée, mielleuse, dégoulinante, écoeurante comme un bonbon trop sucré.
Non ! Juste de beaux moments d’émotions. Simples et sincères. On ressent une sorte d’apaisement dans ce film, une plénitude.
On n’ose pas vous ressortir le vieux serpent de mer du « film de la maturité ». Mais pourtant cela y ressemble bel et bien.
Dupontel a grandit et laissé au placard les quelques provocations gratuites qu’il affectionnait par le passé. Nous tenons aussi à signaler la prestation totalement barge du comédien Nicolas Marié, un habitué de l’univers de Dupontel.

© Jérôme Prébois

Dernière chose : Camille signe la chanson du générique de fin. Ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Courrez voir « 9 Mois Ferme » ! Voilà une grande comédie estampillée Lille La Nuit ! Par ces temps de crise et de sinistrose, un tel film fait un bien fou !

En cadeau, la bande originale du film composée par Christophe Julien. Et la chanson de Camille: 9 Mois Ferme

Merci à Wild Bunch Distribution et Morgane Le Moine.

Film-annonce, affiche et making of © Wildbunch Distribution

Les autres sorties de la semaine.

Les reprises de Plan-Séquence.

Avant-premières:

UGC Ciné Cité Lille: UN CHATEAU EN ITALIE - En présence de l'actrice et réalisatrice Valéria Bruni Tedeschi. Jeudi 17 octobre à 20h00.

GRAVITY en vostf 3D - Vendredi 18 octobre à 20h30
LE COEUR DES HOMME III- Lundi 21 octobre à 20h00

Métropole Lille: HEIMAT 1.CHRONIQUE D'UN REVE- Réalisé par Edgar ReitzJeudi 17 octobre à 19h00 en partenariat avec le Goethe Institut.

Majestic Lille: MA MAMAN EST EN AMERIQUE, ELLE A RENCONTRE BUFFALO BILL- Réalisé par Marc Boréal,Thibaut Chatel. Avec les voix de Marc Lavoine, Julie Depardieu. Tous publics
Dimanche 20 octobre à 11h15

ATTILA MARCEL- Mardi 22 octobre à 20h00 en présence du réalisateur Sylvain Chomet
Tous publics

 

 

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