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«Harry Potter et les Reliques de la Mort, 2ème partie» de David Yates

Ce n’est qu’un au revoir n’est-ce pas ? Hélas non, plus cette fois ! Quidditch, Gryffondor, Choixpeau Magique, Gringotts, Détraqueurs, Nimbus 2000 : ce répertoire de mots appartient désormais au passé. La saga Harry Potter vient de prendre fin sur grand écran, quatre ans après l’achèvement de l’aventure littéraire signée J-K Rowling.

Rappelons que pour le besoin de l’histoire, l’ultime volet «Harry Potter et les Reliques de la Mort» avait été scindé en deux parties. L’histoire reprend en pleine quête des Horcruxes qu’Harry, Ron et Hermione tentent d’achever par tous les moyens. En effet, la réunion de ces objets appartenant au passé et au présent de l’Histoire de la magie permettra la destruction de leur ennemi juré, Lord Voldemort, le Seigneur des Ténèbres. Ce second chapitre marque donc l’affrontement final entre les forces menées par Harry, le sorcier orphelin, et le clan dirigé par le sorcier adepte de la magie noire, Voldemort. Un clash qui, selon les dires des acteurs et du réalisateur lors de la promotion du film, promettait d’être visuellement spectaculaire.

Le rendez-vous était pris avec les fans du monde entier, et dans son ensemble, on peut affirmer que l’adieu à cette grande aventure est classique. Le contrat est rempli pour les différents profils de spectateurs. En première ligne : les nostalgiques. Ces derniers, nombreux à avoir assisté aux avant-premières nocturnes, se régaleront et verseront leur petite larme finale. Puis, les nouveaux venus, ceux qui suivent en pointillé l’histoire, en ayant sauté un ou deux épisodes, et qui veulent juste savoir si Harry va trépasser, risquent de bouder. En effet, le réalisateur David Yates accorde peu d’intérêt aux scènes intimistes (les accros ne lui en tiendront pas rigueur, il s’agit quand même de l’affrontement final). Les slalomeurs de cette saga seront peut-être plus enclins à se plonger enfin dans les livres et les films précédents. Dernière catégorie, les ermites, ceux qui n’auraient jamais entendu parler d’Harry Potter, seront : 1/rares, 2/éblouis par les effets spéciaux, 3/perdus dans le langage sorcier et dans une histoire qui se joue sur plusieurs niveaux, 4/obligés de rattraper leur retard sous peine de vivre avec une incompréhension totale du phénomène Potter jusqu’à la fin de leurs jours (bon courage à ces derniers…).

Pour en revenir au film en lui-même, notre rétine restera imprimée de moments intenses, notamment des images de la bataille finale, bataille qui, clé de voûte du livre oblige, est un feu d’artifice bourré d’effets spéciaux accrocheurs qui séduit nos mirettes. Une claque visuelle un peu brouillon certes, mais qui reste réjouissante, si l’on s’en réfère au déroulement de cette bataille et de son importance dans le tome. Dans l’ensemble du film, l’originalité n’est pas de mise dans le parti pris du réalisateur qui reste sobre et efficace : la clôture de la saga doit être à la hauteur des espérances des fans, ne boudons pas leur plaisir avec quelques fioritures ! Un petit bémol à souligner : les lecteurs de la première heure regretteront certains passages littéraires tombés aux oubliettes. Ces «lacunes» sont certes inhérentes à de telles adaptations cinématographiques, il n’en reste pas moins qu’elles ont été beaucoup plus présentes dans les épisodes précédents (je pense au 6ème volet notamment, «Harry Potter et le Prince de sang-mêlé»).

Le film reste attractif car la nostalgie prime sur l’objectivité du spectateur, à la fois heureux et malheureux de savourer les dernières heures d’une saga qu’il a suivi pendant 10 ans sur grand écran. Le réalisateur maintient une dynamique et l’histoire se suit sans problèmes.

Quant aux personnages qui ont donné vie à cette saga, leurs sorts sont bel et bien réglés. Chacun accomplit sa destinée, les acteurs campant leurs rôles convenablement (sans fausse note, mais sans grande surprise non plus). Les amours des uns et des autres raviront les plus fleurs bleues, bien que ces roucoulades ne soient sur fond de guerre et qu’elles ne constituent en aucun cas le propos principal du film. On regrettera que les moments les plus tragiques comme la disparition de certains personnages ne soit réduite qu’à une parenthèse secondaire dans cette frasque épique grand public.

En résumé, les plus «moldus» de la série potterienne y trouveront leur compte, avec pour souvenir tenace leurs nombreuses heures de lecture et la découverte de la saga sur grand écran. Si les plus sentimentaux regretteront toutefois que certains passages littéraires aient disparus comme par magie de l’adaptation cinématographique, ils se laisseront convaincre par cet ultime volet car, vous savez ce que l’on dit : le cœur a ses raisons que la raison ignore.

«Harry Potter et les Reliques de la Mort 2ème partie» de David Yates 

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