Synopsis : Tony Stark, inventeur de génie, vendeur d'armes et playboy milliardaire, est kidnappé en Afghanistan. Forcé par ses ravisseurs de fabriquer une arme redoutable, il construit en secret une armure high-tech révolutionnaire qu'il utilise pour s'échapper. Comprenant la puissance de cette armure, il décide de l'améliorer et de l'utiliser pour faire régner la justice et protéger les innocents.
Aïe Aïe Aïe, je me rends compte que la dernière fois que je suis allé voir un film de super-héros au cinéma remonte à bien des lustres... On s'asseoit toujours anxieux, redoutant déja les pétarades dans tous les sens et les fausses vannes sur fond de gros nickelback ou autres (héhé désolé pour les fans). Je ne dis pas que jeter un coup d'oeil fatigué le dimanche soir en "prime time" sur l'homme-araignée et toute sa clique ne se révèle pas si désagréable au final, mais là pour le coup on s'attend plus à un désastre (surtout quand le gentil Iron Man nous envoie sa bande annonce en boucle depuis six mois).
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Pourtant le film commence bien. Le personnage a du charisme, Mister Tony Stark a monté sa réussite sur l'entreprise de papa qui ne vend pas des biberons, mais vise plutôt dans la kalashnikov et le bon vieux missile stinger bien lourd. Et il l'assume, en sirotant tranquillement son Johnnie Walker devant de jolies demoiselles blondes. Je suis d'ailleurs surpris, les vannes sont là et curieusement elles sonnent plutôt bien. L'ironie systématique du personnage, fuyant tout sérieux dans les situations lui donne un réel relief et le réalisateur semble avoir laché toutes les cordes, laissant libre cours aux sunglasses et sarcasmes de Robert Downey Jr qui s'en donne à coeur joie.
Viennent ensuite les premières complications pour notre super mega futur Iron Man. Le magnat du commerce d'armes se fait capturer par les talibans au cours d'un passage pour affaires au Moyen-Orient. Et là le film glisse sur des pentes plutôt dangereuses : le cliché du méchant irakien barbu qui veut lui aussi son missile, pour aller faire le djihad et qui peine avec la technologie... c'est plutôt limite. Un passage qui fausse ma première bonne impression.
Mais lorsqu'on dépasse ce tendancieux moment du film, et qu'on arrive aux scènes d'action tant redoutées, on est totalement scotchés. Le design de l'armure est totalement titanesque, mais surtout la réalisation ne perd pas ce fil 100% second degré, tout en multipliant les plans et effets spéciaux magnifiques ( notamment les scènes de nuit, un régal). De plus, plutôt que de rejouer en boucle des actes d'affrontements entre Iron Man et ses ennemis, le film truffe l'histoire de passages secondaires : on passe d'ailleurs nos meilleurs moments plongés dans l'arsenal du héros, et certaines scènes le mettant aux prises avec ses robots maladroits sont vraiment mythiques.
Mais voilà c'est le printemps, et j'en arrive à MA satisfaction du film... Bond avait sa Moneypenny, Iron Man a mieux ! Pepper Potts... Oui à première vue, on dirait un nom d'hamburger, mais le personnage de Gwyneth Paltrow et ses tâches de rousseurs feront perdre le fil à plus d'un, au risque de totalement bouder sa voisine et de se prendre une méchante claque de retour à la maison. Une délicieuse actrice, une armure aux allures de Ferrari, des décors inventifs et soignés, il est clair que ce "Iron Man" remporte haut la main la palme du meilleur film esthétique de super-héros.
Pourquoi alors lorsqu'on arrive au générique de fin, on se retrouve plus mitigés qu'autre chose ? Et bien malheureusement parce que toute l'audace déployée au long du film, tout ce qui faisait qu'on prenait goût à ce surprenant cocktail de fraîcheur pour un blockbuster s'écroule dans le dénouement final. Fini la finesse et l'ironie du début, Iron Man va s'en prendre plein le casque : les voitures volent (même les motos...), les explosions deviennent de plus en plus surdimmensionnées, et cet affrontement avec ce grotesque Iron Man customisé est décevant.
Au final, "Iron Man" est un film totalement singulier et surprenant, surtout pour une super production hollywoodienne. L'intelligence du réalisateur a été d'appuyer la tonalité comique du film, en constituant une personnalité déconcertante à son héros, plutôt que de taper dans la surenchère d'effets spéciaux. Le côté visuel n'est cependant pas en reste, et le grand charme de ce film réside dans le design incroyable de l' "iron armure". Dommage que l'épilogue ne soit pas aussi croustillant que le reste, mais après tout comment aurait-il pu être différent ? Le super-héros doit bien finir par l'emporter comme dans toute production Marvel qui se respecte ! (surtout avec une aussi jolie assistante...)
