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Le cinéma fête la musique jusqu’au 9 juillet !

Chaque année, s’il y a un rendez-vous que ne ratent sous aucun prétexte les fidèles de Lille la Nuit.com, c’est bien la Fête de la Musique (programme 2013). Cette année, Plan Séquence  et Le Majestic de Lille vous donnent l’occasion de venir célébrer la Fête de la Musique au cinéma. Ce beau rendez-vous débute ce mercredi 19 juin pour s’achever le 9 juillet.

Vous pouvez découvrir« Les Parapluies de Cherbourg » (1964) en sortie nationale et « Les Demoiselles de Rochefort » (1967), tous deux réalisés par le grand Jacques Demy. Les films sont présentés dans de magnifiques copies restaurées, en numérique.

C’est l’occasion de voir ou revoir ces merveilles du 7ème art et peut-être d’aller faire un tour durant vos vacances à l’exposition et la rétrospective que la Cinémathèque Française consacre à Jacques Demy.
Demy est un cas à part dans l’histoire du cinéma français. Ses films sont un peu le croisement entre les comédies musicales hollywoodiennes et un cinéma français plus social et politique. Pour son premier long-métrage, « Lola » (1961) (avec Anouk Aimée), Jacques Demy souhaite réaliser une comédie musicale. Hélas, il n’obtient pas le budget pour le faire. Ce qui n’empêche pas « Lola » d’être un classique du cinéma français. Mais le cinéaste accomplit son rêve avec « Les Parapluies de Cherbourg ». Dans ce film, le cinéaste évoque la triste histoire d'amour de Geneviève et Guy, un jeune appelé pour la guerre d’Algérie. « Les Parapluies de Cherbourg » est un mélodrame flamboyant soutenu par la musique de Michel Legrand. Une composition devenue aujourd’hui légendaire.

Dans « Les Demoiselles de Rochefort », Demy et Legrand retrouvent Catherine Deneuve. Elle forme un superbe duo avec sa sœur, la sublime Françoise Dorléac au destin tragique (elle meurt dans un accident de voiture le 26 juin 1967 à l'âge de 25 ans) . Ce film est une explosion de couleurs, de musiques, de chansons et de danses.
Et si on peut regretter que la plupart des acteurs ne chantent pas vraiment dans le film (ils sont doublés comme dans beaucoup de films de Demy), on ne peut qu’être sous le charme de ce film merveilleux et intemporel, où l’on retrouve également George Chakiris (célèbre pour son apparition dans « West Side Story » (1961) de Robert Wise et Jerome Robbins) et Gene Kelly, inoubliable interprète du « Chantons sous la Pluie » (1952) qu'il réalise avec Stanley Donen. « Les Demoiselles de Rochefort » au Majestic de Lille, c’est l’occasion de retrouver ces deux mythiques sœurs jumelles nées sous le signe des Gémeaux.

Autre rendez-vous important : la sélection « Films et Musique » qui réunit « Quadrophenia » (1979) de Franc Roddam en sortie nationale et « Grease » (1978) de Randal Keiser, tous deux proposés en version restaurées et en numérique.
Commençons par « Quadrophenia », opéra-rock mythique des Who. Pour les plus jeunes, The Who (formés par Roger Daltrey, Pete Townshend, John Entwistle et Keith Moon), n’est pas seulement le groupe auteur de « Who Are You », le titre utilisé pour le générique de la série « Les Experts ». Il est juste l’un des groupes les plus inventifs et originaux de toute l’histoire de la musique rock. A l’époque, les Who se sont déjà acoquinés au cinéma avec un film complètement barge, « Tommy », réalisé en 1975 par le tout aussi dingue Ken Russell. Le film, qui réunit Roger Daltey, Jack Nicholson, Oliver Reed, Elton John, Tina Turner et Eric Clapton (excusez du peu), est l’adaptation du concept-album « Tommy ».
En 1979, les Who remettent le couvert en compagnie du cinéaste Franc Roddam. « Quadrophenia » nous plonge à Londres en 1965 et nous fait découvrir l’univers des Mods*. Très rare au cinéma, « Quadrophenia », transposition cinématographique de l’album des Who portant le même titre, offre l’un de ses rôles principaux à Sting, alors jeune leader du groupe « Police ».

Roddam retrouve Sting en 1985 pour une belle adaptation du « Frankenstein » de Mary Shelley, « La Promise » (1985). On a découvert qu'aujourd'hui Roddam réalise des épisodes de la version anglaise de "Masterchef". Une fin de carrière un peu triste tout de même.
Une avant-première de « Quadrophenia » est organisée le soir même de la Fête de la Musique, le vendredi 21 juin, à 21h15 au Majestic de Lille. Fans de musique, de rock, des Who, il ne faut rater ce rendez-vous sous aucun prétexte !

Enfin, à partir du dimanche 30 juin, le cultissime et délicieusement kitsch « Grease » vous est proposé lui aussi dans une nouvelle copie restaurée et bien évidemment, en numérique.
« Grease » qui se déroule dans les années 50, nous fait découvrir la love story de Danny et Sandy (John Travolta et Olivia Newton-John, bien trop âgés pour jouer des teenagers mais c’est ça qui est drôle) sur fond de rock’n’roll, de gomina et de belles américaines.
On pouvait craindre que le film vieillisse très mal. Il n’en est rien. « Grease » ne fait peut-être pas partie des grands chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma mais il est devenu une sorte de classique. C’est un film joyeux, au rythme trépidant et aux chansons inoubliables (écrites et composées par Jim Jacobs et Warren Casey). On parie que vous allez avoir du mal à résister aux déhanchés de Olivia Newton-John et d’un John Travolta alors à peine scientologue.

A la sortie de « Grease », Travolta est une star planétaire. Un an auparavant, Il « explose » dans son rôle de Tony Manero, le personnage principal du grand et pourtant sous-estimé « La Fièvre du Samedi Soir» (« Saturday Night Fever » en VO). LE FILM du phénomène disco, réalisé en 1977 par John Badham !

Enfin, dernier film de cette sélection consacrée à la Fête de la Musique : le documentaire « Sugar Man » de Malik Bendjelloul. Au début des années 70, Sixto Rodriguez enregistre deux albums sur un label de Motown.
C'est un échec, à tel point qu’on raconte qu’il se serait suicidé sur scène. Plus personne n’entendit parler de Rodriguez. Sauf en Afrique du Sud où, sans qu’il le sache, son disque devint un symbole de la lutte contre l’Apartheid. Des années plus tard, deux fans du Cap partent à la recherche de “Sugar Man”. Ce qu’ils découvrent est une histoire faite de surprises, d’émotions. et d’inspiration.
« Sugar Man » est un véritable succès dans le monde entier. A tel point que la carrière de Rodriguez est relancée. Une tournée est organisée. Elle est passée récemment par Paris pour deux concerts, l’un au Zénith et l’autre, à la Cigale. Attention « Sugar Man » n’est projeté que pour le jour de la fête de la musique, le vendredi 21 juin. Le film a reçu cette année l’Oscar du meilleur film documentaire.

Pour en savoir davantage sur ces pépites du cinéma musical projetées au Majestic, on vous conseille de vous reporter au programme de Plan Séquence. Allez, belle fête de la musique à tous et n’oubliez pas : cette année, elle se poursuit au cinéma jusqu’au 9 juillet. Qu’on se le dise !

*Abréviation de “modernists” – dénomination d’un style de jazz –, les Mod’s, apparus à la fin des années 50 en Angleterre, désignent de jeunes gens affichant ouvertement un goût pour l’hédonisme et la musique et le souci de l’apparence vestimentaire. Se déplaçant le plus souvent en scooters customisés, ils n’hésitent pas à consommer des amphétamines et à défendre leur “territoire” contre leurs ennemis jurés, les Rockers, qu’ils jugent décadents (définition issue du dossier de presse de "Quadrophenia").

Les horaires du cycle "Films et Musique" de Plan Séquence.

Les horaires de "Sugar Man".

Mise à jour : Et le 21 juin à 22h30 Place de la République à Lille: Ciné/Concert "Le dernier des hommes" de Friedrich Wilhelm Murnau. Allemagne 1924. 75 min. n&b. muet.
Berlin au début de 20ème siècle : Grâce à son uniforme imposant, le portier du Grand hôtel Atlantic est considéré dans l’arrière-cour misérable de la maison qu’il habite comme un représentant d’un grand monde. Mais un jour, le directeur de l'hôtel décide que le vieux portier a fait son temps et lui annonce sans ménagement que le moment est venu pour lui de céder la place. Il le dépouille de la livrée qui est toute sa raison d’être et le relègue à l'entretien des toilettes. Abattu, humilié, le pauvre homme revient le soir même pour s'emparer en cachette du vêtement et s'en revêtir afin de ne pas paraître diminué devant les gens de son quartier...

Tous droits réservés.

La musique interprétée lors du ciné-concert sera différente de celle accompagnant l'extrait.

Ciné-concert en plein air accompagné par une création et une interprétation musicale du groupe TOC, composé de Jérémie Ternoy au Fender Rhodes, Ivann Cruz à la guitare et Peter Orins à la batterie. Organisé à l’occasion de la Fête de la Musique par Hors Cadre dans le cadre du 20è anniversaire du dispositif Passeurs d'images. en partenariat avec la Ville de Lille et le Goethe-Institut Lille.

Les autres sorties de la semaine.

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