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Les plus grands films que vous ne verrez jamais !

Cette semaine, pas de critique cinéma sur Lille La Nuit. Une fois n’est pas coutume nous délaissons les salles obscures. Mais pas tout à fait.

Car aujourd’hui même sort dans les meilleures librairies un ouvrage unique en son genre, Les plus grands films que vous ne verrez jamais, de Simon Braund (et quelques contributeurs) paru aux éditions Dunod.

Le rédacteur cinéma de Lille La Nuit s’est souvent demandé ce qu’auraient donné certains films s’ils avaient été réalisés par leurs metteurs en scènes prévus à l’origine. Voilà un fantasme de cinéphile totalement inutile mais qui peut s’avérer très amusant.

Pour ne citer qu’un exemple, il est évident que  Le retour du Jedi  réalisé par David Cronenberg ou David Lynch aurait eu une toute autre « gueule » que le film que nous connaissons, signé Richard Marquand.

© Dunod

Avec son ouvrage, Les plus grands films que vous ne verrez jamais, Simon Braund fait beaucoup plus fort. Il vous offre la possibilité de découvrir, envisager, fantasmer sur quelques-uns des plus grands films qui auraient dû être mis en scène par des génies du 7ème art.
Et c’est juste passionnant. Certains de ses films ne dépassèrent pas le stade de la production, d’autres furent commencés et abandonnés en cours de tournage. Certains films attendent toujours que d’hypothétiques cinéastes se décident enfin à leur redonner la vie.

Quelques exemples des films qu’on trouve dans le livre : Return from St Helena, que Charlie Chaplin rêvait de mettre en scène sur Napoléon. Il y pensa visiblement durant une période de dix ans, de 1920 à 1930. Chaplin a même envisagé de confier le rôle de Napoléon au roi des films de gangsters, l’immense James Cagney.

© Dunod

On évoque évidemment le Napoléon de Kubrick qui était certainement le projet qui tenait le plus à cœur au cinéaste de 2001, L’Odyssée de l’Espace.

Mais ce n’est pas tout. Sur 256 pages, Simon Braund parle également d’autres films qui seraient certainement entrés dans l’histoire du cinéma s’ils avaient pu voir le jour: Nostromo de David Lean, d’après Joseph Conrad (Spielberg ne voudrait-il pas le réaliser un jour ?), Megalopolis, film de science-fiction démentiel que semble avoir abandonné pour toujours Francis Ford Coppola.

Mais aussi The Texans de Sam Peckinpah. NightSkies de Steven Spielberg qui aurait dû raconter l’invasion d’une ferme américaine par des extra-terrestres belliqueux (et qui se transformera en une fable magnifique avec un petit homme pacifique venu de l’espace : E.T. L’Extra-Terrestre).

Vous voulez encore d’autres titres de grands classiques qui n’ont pu voir le jour ? A Lille La Nuit, nous sommes à votre service !

Simon Braund évoque également Who Killed Bambi ?, film punk avec les Sex Pistols, qu’aurait dû réaliser Russ Meyer, le spécialiste des films interprétés par des femmes aux protubérances mammaires échappant à toutes catégories. On se demande bien à quoi aurait pu ressembler cette « chose ».

Mais aussi La Genèse (rien que ça) qu’aurait dû mettre en scène le grand Robert Bresson en 1963, Quand on sait que le film aurait dû être produit par ce zinzin de Dino De Laurentiis (dernier grand nabab du cinéma commercial, allant du chef-d’œuvre au navet le plus absolu) on n’est pas étonné que le projet n’ait jamais vraiment dépassé le stade des bonnes intentions.

Mais l’un des projets les plus fous semble être Giraffes on Horseback Salads un film avec les Marx Brothers qui aurait été mis en scène par… Salvador Dali ! On en pleurerait presque de ne pouvoir découvrir les images de ce délire que vous pouvez imaginer à la lecture de l’ouvrage.

© Dunod

Et des projets du même acabit, il y en a des dizaines dans Les plus grands films que vous ne verrez jamais comme Kaleidoscope qu’Hitchcock aurait dû mettre en scène en 1967, Star Trek : Planet of the Titans envisagé par Philip Kaufman en 1977 ou encore The Lady From Shangai de Wong Kar-Wai.

Ce qui frappe également, et qui permet d’imaginer avec beaucoup de facilité tous ces films, c’est la qualité des textes, très documentés (au passage saluons la traduction française), et la riche iconographie de l’ouvrage. Photos, dessins, story-boards, croquis. Sans oublier quelques superbes affiches créées de toute pièces pour l'ouvrage.

© Dunod

Seul petit reproche que nous ferons à Simon Braund, c’est le triste sort qu’il réserve à Jerry Lewis en écrivant « un comique pas vraiment réputé pour sa subtilité ». Ce qui est tout de même fort de café quand on connaît ses chefs-d’œuvre absolus comme Dr. Jerry et Mister Love ou Le Tombeur de ces Dames.

Tout ça parce que Lewis s’est mis en tête de réaliser un jour The Day the Clown Cried, film tragique sur l’histoire d’un clown accompagnant les enfants dans les chambres à gaz.  Idée bien plagiée, au passage par Benigni dans La Vie est Belle.
Nous ne pouvons pas voir ce film de Lewis. Il a décidé de ne jamais le présenter au public. Il serait enfermé chez lui, dans un coffre-fort. Espérons qu’il change d’avis un jour.

Mais ne boudons pas notre plaisir. Les plus grands films que vous ne verrez jamais est un livre unique, passionnant, original qui fera un très beau cadeau d’anniversaire ou pour les fêtes de fin d'année. D’autant plus que l’ouvrage, à la mise en pages remarquable, est d’un coût plus que raisonnable.

Vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire.

Les plus grands films que vous ne verrez jamais de Simon Braund (256 pages-éditions Dunod-24,90€)
Parution le 23 octobre.

Bande-annonce © Dunod

Les sorties cinéma de la semaine.

Les reprises de Plan-Séquence.

AVANT-PREMIÈRES:

Métropole LILLE-MES SÉANCES DE LUTTE
Réalisé par Jacques Doillon
Avant première jeudi 24 octobre à 20h00 en présence du réalisateur Jacques Doillon.

UGC LILLE- FONZY de Isabelle Doval avec Jose Garcia.
Lundi 28 octobre à 20h00

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