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« Les Yeux Jaunes des crocodiles », l’adaptation du best-seller de Katherine Pancol

Les Yeux Jaunes des crocodiles, le best-seller de Katherine Pancol, publié en 2006, sort cette semaine au cinéma. L’adaptation de ce roman vendu à plus d’un million d’exemplaires est évidemment très attendue par les lecteurs. Pour la petite histoire, Claude Lelouch avait acheté les droits du livre, mais le cinéaste manquant de temps pour l’adapter, Manuel Munz va finalement les récupérer. Le producteur propose alors à Cécile Telerman de se lancer dans la réalisation de son troisième long-métrage (Tout pour plaire et Quelque chose à te dire). « J’ai lu le livre à cette occasion, mais je le connaissais indirectement », raconte Cécile dans le dossier de presse. « Il y a 5-6 ans, ma fille qui avait alors une quinzaine d’années, dévorait la trilogie et me la racontait ».

Rappel ou découverte du synopsis : Deux sœurs que tout oppose. Joséphine, historienne spécialisée dans le XIIème siècle, confrontée aux difficultés de la vie, et Iris, outrageusement belle, menant une vie de parisienne aisée et futile. Un soir, lors d’un dîner mondain, Iris se vante d’écrire un roman. Prise dans son mensonge, elle persuade sa sœur, abandonnée par son mari et couverte de dettes, d’écrire ce roman qu’Iris signera, lui laissant l’argent. Le succès du livre va changer à jamais leur relation et transformer radicalement leurs vies.

© Wild Bunch Distribution

Pas d’inquiétude pour les fans ! Dès les premières images, on se rend compte que le récit va être fidèle au roman. Cécile Telerman a d’ailleurs co-écrit le scénario avec Charlotte de Champfleury qui n’est autre que la fille de la romancière. « En raison du succès du livre et de l’attachement du public aux personnages, nous avons alors conclu un pacte tacite : l’essentiel était de veiller scrupuleusement à respecter le roman » explique Cécile.
Des choix ont bien sûr été faits, des changements ont aussi été apportés, mais toujours en prenant en compte le lecteur. Katherine Pancol a même apporté son aide : « Elle reçoit beaucoup de courriers et de témoignages de lecteurs qui nous ont permis de cibler assez rapidement quels personnages ou séquences emportaient l’adhésion » révèle Cécile.
Il ne faut pas oublier que le roman et le film sont deux supports d’expression différents. Cécile Telerman réussit quand même le défi d’adapter plus de 600 pages en essayant de mettre en évidence les caractères des différents personnages et d’aborder les thèmes variés de l’intrigue comme la famille, la rupture, la solitude, la réussite sociale…

© Wild Bunch Distribution

En lisant un livre, on se fait sa propre image des personnages, on les imagine à notre manière. Certains auront donc peut-être des surprises en découvrant le casting. « Tiens, ce personnage, je ne le voyais pas du tout comme ça » pouvait-t-on entendre à la sortie de l’avant-première à l’UGC Villeneuve d’Ascq. C’est vrai que par exemple Julie Depardieu n’a pas le physique du personnage de Joséphine et pourtant elle interprète assez bien cette femme maladroite, mais tellement douée et pleine d’humanité.
Emmanuel Béart incarne très bien Iris Dupin, la sœur de Joséphine, la belle femme riche, vénale, dans le culte de l’image, et pourtant lucide sur sa situation. L’ascension de Joséphine et la chute d’Iris se dévoilent peu à peu, les deux actrices ont réussi à faire évoluer les personnages au fur et à mesure.
On a appris juste avant la projection que Julie Depardieu aurait dû jouer aux côtés de son père, Gérard mais suite à son départ en Russie, Jacques Weber l’a remplacé au pied levé pour jouer le rôle de Marcel Grobz, le beau-père des deux sœurs.
Parmi ce casting assez solide, on découvre aussi Radu Mihaileanu, le réalisateur de La Source des Femmes et Le Concert entre autres, qui se retrouve dans son propre rôle, celui d’un grand réalisateur appelé Gabor Minor.

Mais LA révélation de ce casting, pour nous, et Greg vous en a déjà parlé la semaine dernière avec la Crème de la Crème, c’est Alice Isaac. Elle est parfaite dans le rôle d’Hortense, fille de Joséphine, odieuse, capricieuse, manipulatrice… La scène où elle pousse à bout sa mère qui craque et la gifle est peut-être la plus palpitante du film ! Car on doit l’avouer, il nous a manqué une sensation importante : celle de la curiosité qui nous poussait à dévorer le livre pour connaître la suite. On n’a pas retrouvé ce sentiment avec le film qui manque parfois de rythme. Des moments de flottement se font ressentir pendant les deux heures.

Le producteur ayant acheté les droits de la trilogie, suivront en principe La Valse lente des tortues et Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi. On ira donc quand même voir la suite par curiosité et on se replongera aussi dans le roman pour l’occasion. Vous l’aurez compris, avant d’aller au cinéma, on vous conseille de lire le livre qui est une version beaucoup plus détaillée des personnages et de leurs histoires. Et si le film ne vous plaît, il ne vous coupera pas l’envie de vous plonger dans cette trilogie aux titres mystérieux.

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