Aujourd’hui8 événements

No Country For Old Men – Juno – Fenêtres pour courts

No Country For Old Men – Juno – Fenêtres pour courts

- No Country For Old Men
- Juno
- Fenêtres pour courts

NO COUNTRY FOR OLD MEN

SYNOPSIS : A la frontière qui sépare le Texas du Mexique, les trafiquants de drogue ont depuis longtemps remplacé les voleurs de bétail. Lorsque Llewelyn Moss tombe sur une camionnette abandonnée, cernée de cadavres ensanglantés, il ne sait rien de ce qui a conduit à ce drame. Et quand il prend les deux millions de dollars qu'il découvre à l'intérieur du véhicule, il n'a pas la moindre idée de ce que cela va provoquer... Moss a déclenché une réaction en chaîne d'une violence inouïe que le shérif Bell, un homme vieillissant et sans illusions, ne parviendra pas à contenir...

Le voilà enfin... Le nouvel opus de nos chers frères Coen !Dès le début, on est plongés dans une ambiance beaucoup plus sombre que les films précédents, notre héros est tapi dans la brousse, le fusil à la main, au fur et à mesure sa proie se dégage, bientôt il pourra l'ajuster et la ramener pour offrir un repas digne de ce nom à sa chère et tendre. Seulement voilà, il rate son coup... La balle ne fait que l'effleurer...Dès lors va s'engager un incroyable processus, qui va mener peu à peu ce pauvre petit gars dans la pire des galères. Déjà à ce moment du film, on prend une grosse claque : les décors sont époustouflants, on se sent presque un nouvel habitant du Colorado, on est directement plongés dans cette ambiance poussièreuse du Far West, le sable vole, le soleil tape, mais bon voilà on réajuste son chapeau, il est temps d'aller chercher cette veinarde de gazelle, non mais oh ! comment pourrait-elle s'en sortir avec une balle de calibre 45 dans la peau ? En arrivant sur les lieux, en suivant les traces de sang, Llewelyn tombe sur un vrai carnage : trois jeeps criblées de balles, un pauvre chien fusillé et des cadavres dans tous les coins. A côté de ça, une malette pleine de billets verts dont il s'empare immédiatement. Et c'est tout autour de cette traque que va s'orchestrer le film, en prenant la décision de voler cette valise, Llwelyn va devenir la principale cible d'un tueur à gages terrifiant, qui voudra à tout prix récupérer cette précieuse valise.

Pour ceux qui s'attendaient à une grosse comédie d'action à la Tarantino, ce n'est pas trop ça. Ici les scénaristes nous plongent plutôt dans une chasse à l'homme poignante et nerveuse. Plus on avance dans le film, plus l'étau se resserre autour de notre cowboy. La parano le guette à tous les motels du coin et on le comprend : la composition du méchant Javier Bardem (qui a raflé un Golden Globe au passage) est troublante. Sa présence envahit totalement l'écran, impitoyable, il tue sans pitié et dégoupille toutes les petites têtes qui l'empêcheront de retrouver le voleur de malette, un peu à la manière d'un nouveau Terminator du Western.

Parti sur un rythme plutôt lent, le film s'emballe donc à l'avancée de la poursuite. On est totalement pris dans ce jeu de cache-cache terriblement excitant : " Mais non pas par là !" "Vas-y cours !". Les stratagèmes mis en oeuvre par Llewyn pour retourner la situation et réussir à s'évader nous font vibrer, et en même temps on ne peut s'empécher d'admirer la prestance et le talent du tueur.

A côté de ça, un sheriff proche de la retraite, désabusé et cynique ( Tommy Lee Jones tout ridé et impeccable), nous propose au fur et à mesure du film, un résumé de la chasse avec de nombreuses vannes et s'invite avec nous, à essayer de comprendre un peu toutes ces tueries. Car malgré toute la tranche d'humour proposée par les situations, qui vont pousser de pauvres gérants d'hôtels ou de pauvres vendeurs d'accessoires de camping, à prendre parti dans cette traque incessante, le nouveau film des frères Coen se marque par une réelle volonté de frapper par sa violence ( genre 15 morts innocents dans le film !), par toute la dégradation, tout l'enchaînement qui pousse les deux ennemis à se faire la guerre, à se mutiler l'un l'autre pour réussir à survivre pour juste sauver cet argent.

Au final, c'est donc un agréable moment que l'on passe avec ce "No Country For Old Men". Malgré ce faux rythme qui martelle l'intrigue, qui se contente de nous conter peu à peu les différentes étapes de la chasse à l'homme, on ne peut qu'apprécier le désir des frères Cohen de prendre une nouvelle direction. Plus que simplement combiner les deux côtés, humoristique des répliques et accessoires, et de l'action tranchante et violente qui nous prend presque à la gorge, comme l'aurait fait d'autres, ce film nous propose un vent de nouveauté : il nous faire vivre au plus près, dans la peau d'un pauvre bougre, du début à la fin, toute l'aventure, tout le duel entre les deux hommes, et tout cela en gardant la petite touche d'originalité et de style qui fait tout son charme. Une nouvelle façon en somme de mélanger vannes stupides et affrontements terriblement prenants pour notre plus grand plaisir. De plus les personnages comme dans toutes les réalisations des frères Coen, sont incroyablement stylés et charismatiques et nous permettront de garder en tête longtemps, des bons moments de cinéma.
 


 

JUNO

Alors que toute l'espèce masculine attendait le nouvel opus de « Rambo » avec impatience, j'ai décidé de protester contre cet excès de testostérone et d'aller voir « Juno », film indépendant de Jason Reitman qui passe actuellement en version originale sous-titrée au Ciné Cité rue de béthune(Lille).

Dans la lignée de « Little Miss Sunshine », « Juno » est un « feel good movie » au sens propre du terme. Lorsque le générique de début commence, un sourire béat se fige sur votre visage que le générique de fin n'arrivera pas à effacer.

En allant voir « Juno » je ne connaissais que la bande-annonce qui tournait en boucle dans le hall du ciné depuis 3 semaines, une affiche plutôt sympa et deux acteurs qui m'avaient accompagné quelques mois auparavant dans ma restrospective trimestrielle de l'excellente (mais trop peu connue) série indépendante « Arrested Development ». [Jason Bateman (Mark) et Michael Cera (Paulie)]. Je m'attendais à un petit film indépendant drôle et corrosif sur la société américaine au vu du précédent film du réalisateur Jason Reitman (Thank you for smoking). Dès les premières minutes du film, nous voilà, mes pop-corns et moi, totalement séduits par cette ambiance adolescente banlieue américaine et par ces personnages tous plus attachants les uns que les autres.[ Les seconds rôles sont d'une justesse étonnante et rassurante pour l'avenir du cinéma indépendant américain.]

Juno (Ellen Page), ado de 16 ans, tombée enceinte après une après-midi d'ennui passée avec son meilleur ami, Paulie Bleeker (Michael Cera) décide de trouver la famille idéale (les Loring (Jennifer Garner & Jason Bateman) pour adopter l'enfant. L'histoire semble plutôt banale, mais elle est amenée de façon simple et naturelle sur un fond de guitare et d'humour intelligent qui renforce la légèreté du film.

Il existe une multitude de façons d'aborder le thème de l'amour. "Juno" a eu le même effet sur moi que "Cashback" (Sean Ellis) ou "Little Miss Sunshine" (Jonathan Dayton, Valerie Faris) : une sorte de spray de bonheur qui vous asperge pendant une heure et demi et vous laisse dans un état second pendant deux heures . Sans mettre les pieds dans le plat et partir dans des délires romanesques digne du Rouge et  Noir de Stendhal), ce genre de films, surnommés à juste titre « feel good movie », suffisent à effacer tous les tracas du quotidien et à vous faire voir la vie sous un autre angle.

Peu importe l'état d'esprit dans lequel on entre dans la salle, on en ressort un sourire banane jusqu'aux oreilles en se répétant que la vie est belle malgré tout. Que le plus important, c'est de trouver les petits bonheurs partout où l'on peut. « Juno » nous montre la réalité, mais en éclairant les petits détails sur l'amour ou la vie que l'on a peut-être oublié ces derniers temps et je n'aurais qu'une seule chose à dire : ça fait un bien fou !

Coup de coeur : « Anyone else but You » interprétée par Ellen Page et Michael Cera (reprise de The Moldy Peaches) à la fin du fim.

 

Fenêtres pour courts – 2ème édition

 

Fenêtres pour courts est un programme itinérant de courts métrages qui se déroule du 14 janvier au 30 mai 2008 à travers 12 villes du Nord-Pas-de-Calais.

Le programme est constitué de six courts métrages cinématographiques tournés par des réalisateurs(trices) en lien avec la région.

Les projections se font en présence des réalisateurs(trices) et sont suivies d'un débat.

- Un rat de Bosilka Simonovitch

- Réminiscences de Fanny dal Magro

- A Little musical day de Julien Roby

- 7 minutes de David Grondin

- La vie d'Anaïs d'Arnaud Gautier

- Quelque chose en O de Marc Schaus

Pour d'autres renseignements concernant Fenêtres pour courts, contactez l'association Dick Laurent : dicklaurent1@free.fr

Revenir aux Actus
À lire aussi
152 queries in 0,180 seconds.