Aujourd’hui6 événements

Parlez-moi de la pluie

Parlez-moi de la pluie

Un titre poétique pour le dernier bijou du couple, à la ville comme à l’écran, Bacri / Jaoui. Pour cette septième collaboration après Cuisine et Dépendance (1993), Un air de famille (1996) ou encore Le goût des autres (2000), ils ont choisi de collaborer avec Jamel Debbouze avec qui ils souhaitaient travailler depuis très longtemps. « Le film est partie de l’idée de collaborer avec Jamel que j’apprécie énormément. Le faire tourner dans ce film était une évidence. » confit Jean-Pierre Bacri lors d’une conférence de presse à Lille.

L’histoire est celle d’Agathe Villanova, féministe nouvellement engagée en politique, qui revient dans sa maison du sud de la France pour aider sa sœur après le décès de sa mère. Agathe n’aime pas du tout cette région qu’elle a quitté dès qu’elle a pu, mais elle s’y retrouve parachutée à cause de contraintes de parité en vue de prochaines élections dans la région.
Dans cette maison vivent Florence (sa sœur), son mari et ses enfants, mais aussi Mimouna, la femme de ménage que la famille à ramener d’Algérie après l’indépendance, et à laquelle les sœurs sont très attachées. Le fils de Mimouna, Karim (Jamel Debbouze) entreprend avec son ami Michel Ronsard (Jean-Pierre Bacri) de tourner un documentaire sur Agathe illustrant un film sur « Les femmes qui ont réussi ». L’action se déroule au mois d’Août, il pleut, il pleut beaucoup et ce n’est pas normal…mais rien ne se passera comme prévu.

Comme à son habitude, le couple de cinéaste met en scène des personnages ordinaires, auxquels il est simple de s’identifier. Les thèmes de la solitude, du doute, du contraste entre l’image que l’on veut transmettre de nous et celle qui est perçue, mais aussi des « humiliations ordinaires » subies quotidiennement par ceux qui sont « différents » sont abordés. L’amour et l’amitié restent donc très présents dans cette histoire ou chaque personnage doit à un moment ou un autre faire un choix, ou faire face à une quelconque déception.

La pluie est comme un fil conducteur au fur et à mesure duquel les personnages dévoilent toute leur humanité.
Le trio Jaoui/Bacri/Debbouze fonctionne à merveille, entre une Agnès Jaoui somme toute assez antipathique et torturée entre vie privée et vie politique , un Bacri bordélique, parfois simplet mais étonnamment de bonne humeur, et un Jamel beaucoup plus sérieux que dans ses précédents rôles, juste et parfois émouvant.
On reconnaît bien la patte Jaoui/Bacri : plusieurs personnages au centre de l’histoire, des thèmes, une vision des choses et des sentiments assez universelle … mais comme le dit assez justement Jean- Pierre Bacri « Cela me fait plaisir qu’on nous reconnaisse un style, mais ça me ferait encore plus plaisir si je savais ce que c’était !»
De toute évidence, on sera ravi de les retrouver à l’écran le 17 Septembre pour la sortie nationale du film.
 

Revenir aux Actus
À lire aussi
147 queries in 0,167 seconds.