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Sex & The City 2

Quand haute couture se conjugue avec exotisme oriental

L’appel du marketing a encore sonné pour « Sex and the City » ! La série, qui a vu le jour il y a 12 ans de cela (déjà ??), se voit adaptée pour la première fois sur grand écran en 2007. Pour ce numéro 2, nous retrouvons Carrie et sa bande de copines dans leur New-York jet-set mais pas seulement ! Un voyage d’affaires de Samantha entraîne les quatre fashionistas au cœur d’Abu Dhabi, ville luxuriante du Moyen-Orient. Le réalisateur et scénariste Michael Patrick King reste aux commandes et propose aux spectateurs d’apprécier l’évolution des personnages qui tentent, tant bien que mal, de préserver leur amitié et leur train de vie glamour. Nous sommes donc toujours sur les (hauts) talons des quatre héroïnes de la série, qui se retrouvent plus que jamais enlisées dans la crise de la quarantaine. Enfants et maris ont insidieusement remplacé les petits fours et les folles parties de jambes en l’air. « Kitsch » à souhait, ce numéro 2 est pomponné à grand renfort de tenues mirobolantes, saupoudré de paillettes, avec de petites retouches de considérations féminines qui agrémentent de temps à autre les préoccupations de Carrie (Sarah Jessica Parker), Charlotte (Kristin Davis), Miranda (Cynthia Nixon) et de la sulfureuse Samantha (Kim Cattrall).

Carrie expérimente les joies de la vie maritale au quotidien avec un Big un tantinet pantouflard. Charlotte jongle entre ses deux adorables petites filles qui lui rendent parfois la vie impossible et une nounou sexy qui fait tourner toutes les têtes, y compris celle de son mari. Miranda cherche sa place professionnellement parlant et souhaite passer plus de temps avec son mari et son fils. Et enfin, et pas des moindres, Samantha lutte contre la cinquantaine avec des armes impressionnantes, à savoir une batterie de pilules et de crèmes anti-âge qu’elle embarque partout. Bien que le spectateur se fasse une joie de suivre leurs aventures, le film semble se revendiquer avant toute chose comme une vitrine des marques les plus prestigieuses du monde de la mode. Tandis que le troisième volet de la saga n’est pas encore confirmé (une rumeur circule sur la ville de tournage : Londres), nous pouvons déjà dire que ce « Sex and the City 2 » flirte toujours avec l’exubérance de la série. Malgré tout, nous regrettons l’esprit plus rock’n’roll qui a fait son succès… La mode domine et les personnages restent, mais l’esprit s’essouffle...

Lorsque reconversion rime avec évolution

Malgré l’évolution sociale et familiale des protagonistes, les fans restent tout de même au rendez-vous. En effet, le train de vie quotidien prend rapidement le pas sur l’esprit originel de la série TV. Après leurs déboires sexuels, le mariage puis les enfants, on a la drôle de sensation que le scénario du film tourne un peu en rond. Les personnages principaux perdent de leur « sex appeal » : à part la tumultueuse Samantha qui ne cesse de nous étonner avec ses frasques habituelles, nos trois autres dames misent davantage sur la forme que sur le fond. Strass et paillettes supplantent alors les petites histoires personnelles qui nous tenaient tant en haleine dans la série, où l’on suivait de près l’avancée du roman de Carrie tout au long de l’épisode; ici, le roman sert de prétexte pour s’échapper dans son ancien appartement, fuyant alors Mr.Big et la condition de femme mariée. On apprécie alors que Carrie Preston redevienne un court instant Carrie Bradshaw. De même pour le flashback au début du film qui rappelle la rencontre entre les différentes héroïnes.

                   

On peut cependant comprendre que les filles, devenues ainsi des Femmes à proprement parlé, se calment et laissent ainsi place à leur vie conjugale et familiale, mettant un peu de côté le « piquant » qui permettait de garder une certaine fraîcheur au scénario de base. Les fans féminines évoluant ainsi de la même façon (mariage, ménopause, enfants, ...), le film préserve sa cible habituelle (30-40 ans) mais attire également les plus jeunes, et ce grâce à la mode omniprésente et le « sex » qui les rapprochent des personnages.

Drôle et rafraîchissant, l’humour sauve l’esprit de la série et on ne voit pas passer les 2h30 de film. Un ensemble un peu lisse : c’est la raison pour laquelle nous vous conseillons de vous replonger dans les premiers épisodes pour constater le décalage…

Sex & The City 2 - Michael Patrick King

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