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The Nice Guys : Ryan Gosling et Russell Crowe dans un polar 70’s à la cool !

Cette semaine l’Actu Ciné de Lille La Nuit se penche sur The Nice Guys avec Ryan Gosling et Russell Crowe. Le film - présenté Hors Compétition à Cannes - est une comédie policière estampillée Lille La Nuit. On vous dit pourquoi…

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Jackson Healy (Russell Crowe) et Holland March (Ryan Gosling) : les deux zigotos de The Nice Guys !

 

Critique : Il est un scénariste et réalisateur qui ne la ramène pas, mais construit une œuvre cohérente centrée sur le polar: Shane Black !

On connaît Shane Black pour avoir joué dans Predator réalisé en 1987 par John McTiernan. Mais il est surtout le scénariste qui a revigoré le polar d'action US en signant les scripts de L’Arme Fatale et Le Dernier Samaritain. Shane Black, c’est l’homme qui a popularisé ce qu’on appelle le Buddy Movie !

Par la suite - tout en gardant sa casquette de scénariste - Shane Black se met en tête de passer à la mise en scène. Il a bien raison ! Pour cela, il fait appel au producteur de Die Hard et la série des Arme Fatale : Joel Silver qui lui produit un néo-polar déjanté, Kiss Kiss Bang Bang, inspiré des séries noires de Dashiell Hammett. Si vous ne connaissez pas ce film, regardez-le d’urgence ! C’est drôle, malin et porté par les excellents Robert Downey Jr. et Val Kilmer.

Après une petite infidélité faite à son poto Joel Silver pour le réjouissant Iron Man 3 - où il mettait une bonne fessée sur le popotin de Marvel en ne livrant pas un film de super-héros lamba -, Shane Black le retrouve à la prod de The Nice Guys !

C’est en 1977 à Los Angeles - Cité des Anges mais aussi de tous les pêchés - que Black plante son histoire de détectives privés dont l’un est flanqué d’une gamine trop intelligente pour son âge. 1977 : l’année qui voit exploser la musique Disco avec Saturday Night Fever. L’année de Star Wars - auquel personne ne croit -. L’année du fameux Blackout de New-York City et du Fils de Sam (sinistre tueur en série) racontés par Spike Lee dans Summer of Sam.

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Shane Black et ses acteurs sur le tournage du film !

 

Ce qui frappe d'emblée dans The Nice Guys, c’est la reconstitution d’époque qui reproduit à merveille l’univers des seventies : bagnoles, rues, fringues, panneaux publicitaires, … On s’y croirait.

La musique disco-funky, finement sélectionnée (Earth Wind and Fire, Kool and the Gang...), vous donne l’envie irrépressible de secouer votre popotin.

Surtout, il y a les acteurs : Russell Crowe et Ryan Gosling carburent à 200 à l’heure dans la peau de deux détectives privés souvent incompétents et à la limite du ridicule. Il faut voir Gossling s’ouvrir les veines et se vidant de son sang après une tentative pitoyable d’effraction : un grand moment de n'importe quoi !

Si on savait Crowe excellent comédien, on n’imaginait pas Gosling - régulièrement transparent - doué pour la comédie ! Dans The Nice Guys, les gags s’enchaînent - il y en a tant qu’il est impossible de tous se les rappeler -. Et les péripéties se succèdent.

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Dans The Nice Guys, on discute, on rigole et on se bastonne !


Si Shane Black offre une comédie policière qui frôle la parodie - gros clin d’œil à Freebie and the Bean -, cela ne veut pas dire qu’il méprise le polar pour autant. Le "Noir", il l’aime, l’adore, le vénère !
En fin connaisseur, il joue avec les codes du genre - utilisation de la classique voix off du détective fatigué -, les détourne. En se les réappropriant, Shane Black retrouve l’essence même des films noirs.

Surtout Shane Black n'a peur de rien ! Dans The Nice Guys, on découvre un gamin qui rêve de montrer sa "bite" à tout le monde (son rêve : être hardeur !). Le film nous fait « pénétrer » dans une party organisée par l'industrie pornographique hollywoodienne (on aperçoit l’affiche hilarante d’une parodie X de Pinocchio). Une gamine de 12 ans, Holly - génialement interprétée par Angourie Rice -, se retrouve dans une conversation sur la sodomie avec une actrice de hard. Sur le coup, oui, ça surprend ! Mais dans le contexte du film, ce n’est ni vulgaire, ni malsain. C'est juste gonflé et rigolo ! C'est surtout une façon pour Shane Black de montrer que nos deux losers sont totalement largués par cette époque très libre qui n'est décidément pas la leur.

Il faut du courage pour tourner de telles scènes dans le contexte hollywoodien actuel. Shane Black en a soupé du politiquement correct ! En filmant des nichons, en truffant ses dialogues de mots « interdits », en bravant le puritanisme, le cinéaste livre un film décontracté, malin et joyeusement subversif ! Décidément, Shane Black est le Roi du Cool !

Synopsis : Los Angeles. Années 70. Deux détectives privés enquêtent sur le prétendu suicide d'une starlette. Malgré des méthodes pour le moins « originales », leurs investigations vont mettre à jour une conspiration impliquant des personnalités très haut placées...

Durée : 1h56 minutes

Affiche, photos et film-annonce © EuropaCorp

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