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« Sauvons la Ferme aux Avions »

« Sauvons la ferme aux avions ! » Voilà les mots que cherchent à faire entendre des citoyens nordistes concernés par l’avenir d’un lieu unique situé dans la région du Nord – Pas-de-Calais.

Le « musée » tout à fait particulier que l’on appelle « La Maison aux avions », situé à Steenwerk et qui a vu passer des générations, se trouve menacé de disparaître depuis le départ en maison de retraite de son propriétaire et créateur d’œuvres insolites, Arthur Vanabelle.

La belle histoire de la maison d’Arthur et de César Vanabelle a commencé il y a plus de 40 ans par l'installation d'une girouette de la forme d'un avion... Cette idée saugrenue a peu à peu laissé place à un jardin rempli de canons et d’avions, qui apparaît sur l’autoroute reliant Lille à Dunkerque. Voilà ce que l’on risque de ne plus voir dans le paysage nordique d’ici peu, faute d’entretien. Mais cette ferme qui regorge de trésors originaux (avions de multiples couleurs, chars et figures d’officiers au style décalé et autres bizarreries) n’a pas dit son dernier mot.

L’ASMA (Association pour la Sauvegarde de la Maison aux Avions) est le nom du collectif qui se bat « pour ne pas voir disparaître la passion », celle qui a guidé Arthur et César Vanabelle toutes ces années et qui guide ceux qui ont grandi avec cette ferme près de chez eux ou qui s’y arrêtaient sur la route des vacances à la mer…

Cette association organise des événements culturels régulièrement afin de faire parler de la maison et d’éviter qu’elle ne soit rachetée et transformée. Le samedi 24 mai prochain par exemple, une soirée « rencontre autour d’Arthur Anabelle » est organisée sur place, en présence d’Arthur Vanabelle et de l’association dont les interventions seront accompagnées de projections de films.

Le problème qui se pose est que, ces œuvres n’étant pas classées, elles peuvent être détruites du jour au lendemain, comme l’explique Gricha Rosov, membre de l’ASMA, pour souligner l’importance et la nécessité de réagir. L’ASMA, qui souhaite intervenir sur le site afin de nettoyer les abords de la ferme et protéger les créations attend actuellement l’autorisation administrative, qui devrait arriver très prochainement. Elle a aussi lancé une pétition qui, en janvier dernier, comptait plus de 36 000 soutiens.

D’autres opérations se font parallèlement pour sauver le précieux endroit. Récemment, le collectif Digital Vandal a réalisé une vidéo de la maison vue par un drone (cf. vidéo ci-dessous), qui donne un souffle de jeunesse à ce lieu de rassemblement d’objets anciens en tous genres, vus du ciel. La postant sur divers supports comme les réseaux sociaux ou des plateformes de blogs, le collectif met en avant le lieu et aide d’une autre manière à tenter de faire perdurer ce patrimoine régional.

Un nuage noir plane sur cette maison d’artistes dont les œuvres brutes ont touché des générations, il ne reste plus qu’à souhaiter à ceux qui se battent pour la cause que le soleil reviendra vite sur ce site qui trône aux abords de l’autoroute A25.

 

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