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La rentrée littéraire 2011

La rentrée littéraire 2011

Jeudi dernier a marqué le début d’un évènement incontournable en France : la rentrée littéraire qui, cette année, se placera cette année sous le signe de l’austérité. Avec seulement 654 romans sur le point de paraître (47 de moins que l’année dernière), les librairies et éditeurs nous rappellent qu’eux aussi connaissent la crise et ont donc, pour la plupart, allégé leur volume d’édition.

On le sait, la rentrée littéraire est un phénomène typiquement français, se déroulant deux fois dans l’année (janvier et septembre), et permettant aux éditeurs de faire de la publicité à leurs auteurs tout en préparant la course aux prix littéraires se déroulant en fin d’année.

Au programme cette année, moins de romans français que d’habitude (435 sur les 654 contre 497 l’an dernier) mais une flopée de valeurs sûres. Le dernier Amélie Nothomb (Tuer le père), Eric-Emmanuel Schmitt (la Femme au miroir), David Foenkinos (les Souvenirs), Emmanuel Carrère (Limonov), Charles Dantzig (Dans un avion pour Caracas) ou encore Frédéric Begbeider (Premier bilan après l’apocalypse) seront ainsi dans les rayons.

Cette année, l’accent sera également mis sur la littérature étrangère qui se verra offrir plus de titres que les années précédentes (15 de plus qu’en 2010). On retrouvera notamment le dernier David Grossman (une femme fuyant l’annonce), le nouveau Jonathan Franzen (Freedom), Paul Auster (Sunset Park), Julian Barnes (Pulsations) ou encore Harlan Coben (remèdes mortels).
Les éditeurs parieront en outre sur quelques nouveaux venus comme Sophie Fontanel (l’envie), Pierre de Vilno (Elvire et Jérémy), François Dominique (Solène), Daniel Arsand (un certain avril) ou encore Lydie Salvayre (Hymne) pour varier un tant soit peu cette rentrée littéraire.

Mais le buzz de cette rentrée, c’est aussi le premier livre de Marien Defalvard, qui a la particularité d’avoir déjà écrit un roman à seulement 19 ans. Avec son œuvre Du temps qu’on existait, il entre avec fracas dans la cour des grands. Racontant l’histoire d’une autre époque, « cela commence par un enterrement. Cela finit par un enterrement. Entre les deux, l’homme que l’on enterre prend la parole et raconte sa vie. Le récit commence dans les années 1970, où le narrateur est encore un enfant. Un fils de famille bourgeoise qui s’ennuie. Il combat cet ennui par des sarcasmes et des rêveries ». Ce livre fait déjà beaucoup parler les critiques.
A noter également que cette rentrée littéraire verra (enfin) publié en France le déjà célèbre 1Q84 de Haruki Murakami. Trilogie nippone racontant une odyssée initiatique entre deux mondes, elle s’est vendue à plus de 2 millions d’exemplaires au Japon et est très attendue en France.

Les thèmes abordés par cette rentrée littéraire seront enfin très classiques : histoires de famille, amour, deuil, guerre et anticipation seront au menu. Les éditeurs, qui ont connu un très mauvais printemps au niveau des ventes, cherchent avant tout à miser sur des valeurs sûres qui permettraient une hausse des chiffres d’affaires, certaines ne proposant d’ailleurs même pas de premiers romans.
La nouveauté de cette rentrée littéraire sera également l’intrusion du livre numérique sur le marché. En effet cette année, toutes les nouveautés proposées seront à la fois en version papier et en version tablette. Les éditeurs misent en effet sur le numérique pour booster des ventes quelques peu moroses en mettant en avant son avantage premier : le prix. Ainsi acheter un livre en version numérique coûte 15 à 20% moins cher.

Alors, qui de cette nouvelle rentrée littéraire sera sortir son épingle du jeu dans cette atmosphère de crise ? La réponse dans quelques mois, quand surviendra le moment tant attendu des prix littéraires…

 

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