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Journal d’un disparu, un opéra miniature de Janáček à l’Opéra de Lille

Journal d’un disparu, un opéra miniature de Janáček à l’Opéra de Lille

Et de 3 ! L’Opéra de Lille nous avait proposé de découvrir Jenufa en 2013, puis la Petite renarde rusée en 2014. Le Journal d’un disparu, la nouvelle production de l’Opéra de Lille vient donc compléter l’œuvre du grand compositeur tchèque Janáček. Alors même si vous n’avez pas vu les deux précédents, rien ne vous empêche de venir voir ce petit opéra d’1h10 du 12 au 16 novembre à Lille.

Quelques mots sur l’histoire : « Au fil des poèmes, on découvre comment un jeune paysan (Janik) séduit par une jolie tzigane (Zefka) finit par s’enfuir avec elle et leur enfant. On peut y suivre les émotions du jeune homme, son trouble, ses élans amoureux mais aussi ses doutes, son conflit moral entre culpabilité et liberté… ».

Il faut bien sûr remettre cette histoire publiée en 1916 dans son contexte. Elle paraît simple, mais la notion de transgression provoque une tension importante. Ce récit pourrait d’ailleurs être d'actualité.

Janáček s’est probablement intéressé à ses poèmes publiés anonymement dans un quotidien tchèque pour le dialecte dans lequel ils étaient écrits, un patois de la province proche de son village natal. Et cette histoire était le reflet de sa vie personnelle puisque Janáček alors âgé de 63 ans et marié est tombé amoureux de Kamilla, sa cadette de 38 ans.

La direction musicale de cette nouvelle production est assurée par Alain Planès, pianiste et spécialiste de l’œuvre de Janáček. Il a notamment déjà assuré la direction musicale du Carnet d’un d’un disparu de Janáček mis en scène par Claude Régy en 2001 à Aix-en-Provence.

Et la mise en scène a été confiée à Christian Rizzo, « chorégraphe au croisement des arts visuels et de la musique rock » qui a notamment déjà été en résidence à l’Opéra de Lille de 2007 à 2012. Il a créé un « environnement d’écoute dont le rapport plastique permet une forme d’interprétation ». Il a laissé l’accent sur le chant et a déroulé un fil sur la nature, thème déjà très présent dans La Petite renarde rusée.

Sur scène (ou presque, on pourra deviner la présence de certains…) : un piano utilisé comme un personnage, un ténor/narrateur – Paul O’Neill (Laca dans Jenufa en 2013), une alto – Marie Karall, un chœur de trois voix de femme. Et les chœurs (16 voix d’hommes) a capella seront interprétés par le Chœur de l’Opéra de Lille sous la direction d’Yves Parmentier.

Lille la Nuit a vu Jenufa et la Petite renarde rusée, on sera aussi à la première du Journal d’un disparu pour avoir la trilogie complète et vérifier comme l'a souligné Alain Planès que « cette œuvre est un ovni dans le répertoire lyrique. Janáček va à l’encontre de toutes les formes traditionnelles ».

Chanté en tchèque, surtitré en français.

Photo : © Frédéric Iovino

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