Du 18 mai au 7 juin 2015, l’Opéra de Lille est le théâtre du drame sentimental magistralement mis en musique par Puccini, Madama Butterfly.
Nagasaki, 1904. Un jeune officier américain de passage, B. F. Pinkerton épouse une geisha de quinze ans, Chio-Chio-San (ce qui signifie en japonais « Madame Papillon »). Simple divertissement exotique pour lui, le mariage est pris très au sérieux par la jeune Japonaise. Après la cérémonie et après lui avoir fait un enfant, Pinkerton repart. Espérant son retour, elle lui reste fidèle et écarte d’elle tout ce qui pourrait mettre fin à cette attente. Trois ans plus tard, Pinkerton revient au Japon avec sa nouvelle épouse américaine.
A travers un suspens grandissant, Puccini ne raconte pas une histoire mais une femme.
Après les succès de La Bohème (1896) et de Tosca (1900), Puccini adapte la pièce de Madame Butterfly de David Belasco, elle-même inspirée d’une histoire de John Luther Long. Après l’échec monumental de la première représentation le 17 février 1904 à La Scala, Puccini remanie l’opéra et le réorganise en trois actes.
Avec un sens inouï du théâtre, Puccini invente pour chaque œuvre un scénario construit sur un suspens grandissant, où l’action ne se repose jamais et où rien ne vient distraire les personnages du chemin qui les mène à leur perte.
La mise en scène de Jean-François Sivadier créée en 2004 à l’Opéra de Lille, a été présentée depuis avec succès dans plusieurs Opéras de France. Ses complices sont cette fois l’Orchestre national de Lille sous la direction d’Antonio Fogliani et le Chœur de l’Opéra de Lille avec une nouvelle distribution.
Leur collaboration est cruciale, tant la musique apporte une richesse et une énergie dans l’Opéra. Ils se sont guidés mutuellement en étudiant la première version de Puccini et en insistant sur la quête obsessionnelle de l’émotion du compositeur. Jean-François Sivadier met en valeur le langage théâtral crucial de l’œuvre dans le but d’émouvoir le public sans le ménager, de le toucher au cœur. Il désire également représenter la violence humaine qui déchire ce drame sentimental.
Repérée dans les rôles de Mimi (La Bohème) et Liu (Turandot), Serena Farnocchia aborde à présent les grands rôles pucciniens, l’Opéra de Lille voit sa prise de rôle en Cio-Cio-San. Suzuki sera incarnée par la mezzo-soprano Victoria Yarovaya et le rôle de Pinkerton par Merunas Vitulskis. L’opéra de Lille retrouvera en Sharpless Amando Noguera qui avait été un Figaro ébouriffant dans une précédente mise en scène de Jean-François Sivadier. La construction de l’équipe unie permet de révéler davantage la complexité de chaque personnage où Puccini est présent.
Madama Butterfly est l’événement lyrique de la saison de l’Opéra de Lille en grand format, qu’il fêtera avec neuf représentations et une retransmission sur grand écran gratuite et en plein air mardi 2 juin 2015 à Lille, et dans 10 villes de la région, ainsi qu’en direct sur France Inter et sur Culturebox de France Télévisions. Cette captation sera diffusée ultérieurement sur France 3.
Une collaboration avec le Centre pénitentiaire d’Annoeulluin et l’Association Hors Cadre a permis la réalisation d’un projet audiovisuel réalisé par les détenus qui sera diffusé lors de l'entracte. Une représentation sera également diffusée sur le canal de transmission du centre pénitentiaire.
En parallèle :
L’Opéra propose 2 séances en famille les samedi 23 mai à 18h et dimanche 7 juin à 16h sur ce spectacle avec un tarif réduit de 30€ + 15€ pour 1 adulte et 1 adolescent aux meilleures places.
« Les 400 coups », ateliers musicaux et ludiques à destination des enfants pendant que les parents assistent à la représentation, sont ouverts sur réservation le dimanche 7 juin.
