Triste semaine pour la musique : après le décès de Ray Manzarek, claviériste et membre fondateur du groupe The Doors, lundi dernier, c'est Georges Moustaki qui nous a quittés ce matin. Retour sur la carrière d'un poète et d'une légende de la chanson française.
"Hey, t'as pas des trucs un peu plus modernes dans ton répertoire ?
J'sais pas moi, des chanteurs vivants au moins...
J'te remercie chérie, mais Moustaki se porte très bien."
Nos Jours Heureux - De 0:38 à 0:45
Eh bien plus maintenant. Certes, Moustaki est loin d'être un contemporain des jeunes générations dont les écouteurs semblent parfois hermétiques aux chanteurs de plus de 30 ans. Toutefois, ça n'a par exemple pas empêché JoeyStarr de lui rendre hommage avec « Métèque ». Les oreilles des petits et grands ont forcément déjà entendu l'une des mélodies de Moustaki : elles ont bercé la vie de nos parents, qui nous les ont fredonnées à leur tour... En famille ou autour d'un feu de camp comme dans Nos jours heureux (cf extrait), Moustaki est toujours présent dans le sommaire de nos carnets de chants.
"Dire qu'il faudra mourir un jour" chantait-il avec humour et détachement. En effet, Moustaki était un homme joyeux et chaleureux, vif et amusant, qui déclarait "l'état de bonheur permanent". Il a d'abord débuté sa carrière en étant parolier et en composant pour certains des plus grands de l'époque comme Édith Piaf ("Milord"), Barbara, Yves Montand, Serge Reggiani, avant de se ranger à leurs côtés avec "Le Métèque", succès international qui lancera sa carrière d'interprète.
Amoureux du voyage, avide d'amitiés et de rencontres, il a chanté au monde entier tantôt sa révolution et tantôt sa tendresse. Il a pris le "Temps de vivre" avec sa "Gueule de Métèque", une vie de "Vagabong" parfois un peu "Solitaire". "Humblement il est venu", humblement il est parti... même si 79 ans c'est encore "Jeune". RIP Moustaki.
