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Arch Enemy « Will to Power »

Arch Enemy « Will to Power »

Arch Enemy Will to Power Style : Death metal mélodique Sortie : 08/09/2017

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Quatre ans déjà se sont écoulés depuis l’arrivée de la charmante Alissa White-Gluz derrière le micro de Arch Enemy, suite à la volonté d’Angela Gossow de se mettre en retrait. Portée par un excellent War Eternal et par une impressionnante palette vocale, la montréalaise a très vite su s’imposer, y compris aux oreilles des fans les plus récalcitrants. Ajoutons à cela le renfort côté guitares de Jeff Loomis, et voilà de quoi offrir au combo suédois une nouvelle jeunesse.

L’effet de surprise désormais derrière nous, il nous tardait de voir si le Arch Enemy « nouvelle version » allait transformer l’essai du deuxième album. A cette question, nous pouvons d’entrée répondre par l’affirmative.

Deux singles pour se plonger dans ce nouvel album

Introduit comme il se doit par les riffs acérés du duo Loomis / Amott, Will to Power entre directement dans le vif du sujet par l’entremise du tempétueux The Race. Guitares travaillées, rythme martial porté par la double pédale de Daniel Erlandsson et chant mélodique, bien que guttural, nul doute que les fans de métal charpenté seront à la bonne enseigne. S’en suit l’efficace Blood in the Water, archétype du morceau faisant bondir les puristes, reprochant le côté trop accessible de certaines orchestrations. Au contraire, on soulignera que ces mélodies entêtantes permettent justement d’attirer un public plus axé metal que death pur, et ainsi de ne pas réserver cette musique a un seul cercle d’initiés.

Respectivement premier et second singles issus de l’opus, The World is Yours et The Eagle Flies Alone confirment cette volonté du groupe d’une orientation plus abordable tout en restant fidèle à ses valeurs. Accompagné d’un clip remarquable, Arch Enemy envoie droit au but ce son énergique et puissant qui fait sa force. Une belle énergie qui n’aura guère de mal à être reproduite sur scène.

D'accord ou pas avec les nouveautés de Arch Enemy ?

Arrive alors l’ultime pomme de discorde, synonyme d’infamie pour certains et d’une très belle prise de risque pour d’autres, à savoir Reason to Believe. Power ballade qui n’a rien de niais, ce titre touchant nous dévoile la volupté de la voix d’Alissa quand celle-ci laisse de côté l’empreinte gutturale du groupe. L’on connaissait déjà ce timbre clair lors de projets annexes, mais réussir à lui faire une place, le temps d’un titre, à l’intérieur de l’institution Arch Enemy, tirons ici un grand coup de chapeau !

La suite de l’album calmera davantage les esprits en mettant tout le monde d’accord. Que ce soit le massif Murder Scene, s’inscrivant parfaitement dans la tradition, ou un First Day in Hell plus sombre mais tout aussi imposant, pas de doutes, la flamme du groupe est toujours là. Soulignons au passage le talent et la patte de Michael Amott, aussi bien dans la production que dans la variété des riffs proposés, assurément un des meilleurs guitaristes du milieu.

Des pépites à découvrir en live à Lille

Le tiercé final apporte de petites touches de nouveauté fort plaisantes, à l’image de Dream of Retribution et ses incartades classiques constituant une véritable symphonie métallique. Incontestablement la pépite de l’album. My Shadow and I se veut des plus directs, brut de décoffrage, bien aidé en cela par les soubresauts du duo Loomis / Amott et la basse vrombissante de Sharlee d’Angelo. Enfin, A Fight I Must Win met en lumière toute la fibre power metal du combo et légitime, à travers ce sublime final tout en violons, sa place particulière dans notre panthéon musical. Notons pour conclure que les heureux possesseurs de la version deluxe se délecteront en sus d’une reprise détonante du titre punk City Baby Attacked by Rats.

Alors, certes, cet album, véritable petit frère de War Eternal, pourra se voir reprocher parfois d’user de certaines facilités, notamment rythmiques, grâce au talent de son guitar hero. Mais ce qui est certain, c’est que le rendu final s'avère être à la hauteur de nos attentes, très bien calibré et parfaitement abouti. Une satisfaction qui méritera sans hésitations d’aller faire un tour le 5 juin du côté de l’Aéronef !

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