Ho Ho Hissez Haut ! Bienvenue au bar des pirates ! Si tu as la nostalgie des rivages métalliques des années 80, où Vulcain louvoyait avec Trust et que la bière et le rhum se consommaient sans modération, pose ici tes bottes et prend le temps d’apprécier un album qui respire l’urgence de partager les histoires venues du large et de la rue.
C’est sous la forme d’un digipack sobre et qui reprend à son compte le drapeau du célèbre pirate (un marin trinquant avec la Faucheuse) que sont réunis les treize titres de ce premier album. Des hymnes remplis de colère et de joie, aussi conviviaux qu’une baston dans un bar et enregistrés à la hâte parce que nom d’une pipe en bois, on va pas rester enfermés dans un studio pendant des siècles, si ? Oui, les pirates sont là pour t’écorcher les oreilles si tu es l’ami du bon goût et du rock aseptisé des grandes vagues hertziennes et c’est autant pour ton petit cul, Johnny ! Si, par contre, tu as la nostalgie des premiers Maidens, Black Sabbath ou Dio, tu es au bon endroit. À noter le choix du français pour le chant qui est un pari osé pour du rock, tant la langue de Molière est loin d’être la plus simple à mettre en harmonie. L’avantage c’est qu’au moins on peut reprendre les chansons en chœur en concert sans avoir l’air de mâcher un chewing-gum pendant une heure.
En résumé, un album qui mérite qu’on lui donne sa chance et qui aura pour certains besoin d’un peu d’indulgence et de plusieurs écoutes pour se décrotter les tympans et reconnaître un produit qui se bonifie au fur et à mesure qu’on l’écoute.
