Le groupe lillois Jelly Bean, du nom de ces petits bonbons colorés que l’on aime tous sans exception (si, si, ne niez pas), a sorti en fin d’année 2013 un EP de 4 morceaux : Brothers.
Jelly Bean, ce sont quatre musiciens qui se retrouvent autour d’une passion commune de la musique et réussissent, comme les sucreries dont ils portent le nom, une recette mystérieuse qui fonctionne avec ce premier opus ! Jeremy (guitariste et chanteur), Steeve (batteur), Manu (bassiste) et Rob (au synthé et aux chœurs), ont réuni leurs talents pour proposer un EP idéal à écouter pour l’arrivée de l’été.
La pochette sur laquelle il y a une sucette aux couleurs flashy que l'on a envie de croquer annonce la couleur. Et on se lance : on écoute les créations de ce groupe fraîchement formé avec innocence et naïveté. Et 4 chansons plus tard, c'est si bon qu'on en demanderait encore !
Jelly Bean propose une musique qui surfe sur les influences rock indé. On parle ici d’une musique « authentique », qui s’inspire de l’héritage des sixties.
En écoutant Brothers, on se plonge, dès les premiers accords, dans les années 60 sur les plages californiennes, ou simplement en vacances. Des chansons aux mélodies simples, enjouées, au rythme presque « sautillant », montrent les influences du courant jungly pop et du surf rock. Une légèreté apparente et des effets multiples témoignent de l’envie de Jelly Bean de faire entrer les auditeurs dans un univers de rêve, leur invoquer un souvenir d’enfance peut-être.
Transporté sans forcer sur les plages de la côte est de l’Amérique, la mèche au vent et la planche de surf sous le bras dès les premières notes, les jeux de tons du chanteur et les rythmes entraînants donnent envie de se balader, l'autoradio sur l'épaule dans le sable blanc ou d’imiter le grand Elvis.
Le premier titre, "Five Days", donne la couleur de l’EP. Tout en douceur, la batterie et les autres instruments font leur entrée. Puis, la voix du chanteur se pose sur le thème comme le soleil sort des nuages, respectant les étapes des chansons de la fin des sixties : les refrains se répètent et sonnent juste, emportés par les chœurs. Une musique planante qui se poursuit avec "Red Blue Green". On aurait envie de danser sur ce titre au rythme plus enjoué qui clame les fameux "want and want and want and…" de la "beach music" du temps de la libération des mœurs. On bouge au rythme du charleston qui ne cesse de trembler, et on adhère totalement. Les paroles défilent comme la musique va à une allure effrénée et le chanteur nous invite, d’une voix tantôt aiguë, tantôt plus grave, à écouter encore et encore ce morceau qui monte en intensité pour terminer de nous convaincre et là, de s’arrêter net.
Une guitare et batterie, puis la basse ouvrent le titre "Take Her Dancing". Un thème pile dans le créneau pour laisser les gens balancer leur tête de gauche à droite durant la chanson et une basse qui reste dans les clous. Les petits breaks de batterie bien propres et des refrains réguliers et répétitifs qui restent dans la tête, mais aériens et agréables, terminent d’emmener l’auditeur en vacances. La touche "punchy" est gardée pour la fin, avec "Brothers". Une rupture se fait dans les régularités avec le titre qui porte le nom de l'EP. Plus travaillés, les thèmes de la chanson changent et les riffs et effets se multiplient. On reste dans le même univers mais le rythme, plus entraînant, nous emmène plus efficacement dans le monde acidulé et coloré de cette toute jeune formation.
En bref, Jelly Bean, ouvre au voyage avec ce premier EP, en particulier aux vacances et à l’enfance avec sa musique pop rock entraînante et légère. Il s’écoute comme on mange une sucrerie. Les yeux fermés, fredonnant les refrains et tapant du pied...
