C’est une rencontre entre un homme et une femme, entre un ange et un démon, entre une pop légère et un rock ténébreux, entre un ici (la France) et un ailleurs (l’Europe de l’Est, l’Espagne). Tout est histoire de dualité dans ce premier album, intitulé De Fil En Aiguille. Au fur et à mesure des points de couture, on est transporté d’une ballade dans « La Petite Sibérie » aux teintes électriques « Intra Muros ».
C’était en 2002 : un « Matin Du Café » de la fac de Nanterre, Charlotte croise Felipe, et inversement ; c’est le début d’un chassé-croisé entre un fil et son aiguille. Après avoir trouvé leur canevas de prédilection, Felipe et Charlotte décident de le tisser : le duo devient Felipecha et leur bébé s’appelle De Fil en Aiguille. Cette histoire est née « Quelque Part »* entre la douce voix de Charlotte (qui a par ailleurs beaucoup collaboré avec Wax Tailor) et la dynamique de Felipe, qui donne un côté folk-rock à quelques chansons. Certaines sonorités ambiantes rappellent d’ailleurs quelque peu Louise Attaque, version Tarmac.
La dualité se retrouve aussi dans d’autres aspects de l’opus : sur Un Petit Peu d’Air, Charlotte vient radoucir les ardeurs que s’est autorisé Felipe à la fin du Matin du café. Et alors que la Juanitita de Felipe danse l’Espagne dans notre tête, Charlotte nous emmène au Plancher Des Cieux.
Mais l’album est surtout emprunt d’un certain minimalisme intimiste : dans les titres grimés des dérivés de « petit » (Un Petit Peu d’Air, La Petite Sibérie, Juanitita) ; mais aussi dans les sons comme sur J’aime dormir ou Qu’en Restera-t-il?. De plus, Je pars évoque une certaine nostalgie.
" De fil en aiguille ", ce premier opus de Felipecha oscille donc entre l’ange et le démon, entre le froid paradis de la Sibérie et la chaleur de l’Espagne. Un album qui ravira aussi bien vos moments de douceur, que vos réveils, vos siestes et vos moments de farniente.
* Clip de Quelque Part
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* De Fil En Aiguille, disponible depuis le 29 Septembre chez at(h)ome.
