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L’AM des Arctic Monkeys

L’AM des Arctic Monkeys

Arctic Monkeys AM Style : Suprise rock de la rentrée Sortie : 9 septembre 2013

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“Do I Wanna know”, le premier titre dévoilé du dernier album des Arctic Monkeys au début de l’été avait donné le ton. S’ouvrant sur un rythme de batterie à faire taper du pied et des mains des foules entières, le titre offre un riff de guitare à la Black Sabbath, transporté par la voix psychédélique du leader, Alex Turner. La production est sobre mais efficace. Les britanniques d’Arctic Monkeys ont donc fait un retour remarquable (et remarqué) avec ce single, destiné à être un tube et à déchaîner les foules. Et d’ailleurs, si vous étiez à l’autre bout du monde cet été, sans internet, sans smartphone, sans télévision, sans radio et que vous êtes passés à côté de ce tube, rattrapage obligatoire ici même :

« AM », sorti le 9 septembre, est la bonne surprise rock de la rentrée. La voix voluptueuse d’Alex Turner s’adapte à différents styles, tout en restant dans le fil conducteur du groupe : le rock. Dans ce cinquième opus, l’album de la maturité comme on pourrait l’appeler, les confrères de Sheffield s’aventurent vers de nouveaux horizons : rythmes hip-hop, sons soul, blues… En collaboration avec Josh Homme, le leader des très bons rockeurs de Queens of the Stone Age, l’album étonne par sa diversité. De la balade psychédélique « no 1 party anthem », on passe au tube en puissance « R u mine » (qui se rapproche du son des albums précédents). « Mad sounds », la douce balade planante de l’album rappelle encore une fois qu’Alex Turner sait écrire du rock, mais peut aussi toucher par sa sensibilité mélodique et poser sa voix harmonieuse sur des rythmes plus lents. La magnifique BO du film « Submarine » dont il est l’auteur en est d’ailleurs la preuve absolue.

Une diversité de sons, d’influences qui font donc de cet album un savoureux mélange. « AM » se démarque largement de son prédécesseur (« Suck and see »), par son côté hybride et explorateur. Les Arctic Monkeys s’ouvrent tantôt à un son aérien, tantôt à un blues rock (façon Black Keys), à davantage de groove avec une batterie entraînante pour les titres dansant, mais pleine de souplesse et de subtilité au service de balades. Les chœurs occupent une place importante dans plusieurs titres. Rien de révolutionnaire, mais son utilisation nourrit efficacement des titres comme « One for the Road », où Alex Turner ondule entre refrains chantés et passages presque parlés. Mélange de solo de guitares seventies, et d’accents hip hop : les titres s’enchaînent et ne se ressemblent pas.

Le cinquième album des Arctic Monkeys est en ce sens une véritable pépite. Les jeunes britanniques ont su faire évoluer l’univers « brit-pop » de leurs débuts. Alex Turner, d’une créativité infinie est toujours aux commandes de l’écriture de la musique et des paroles. Seul reproche que l’on pourrait faire à cet album (comme aux quatre précédents) : le manque d’originalité des textes. Il est encore et toujours question de troubles amoureux d’adolescents, de « sex and rock’n roll ». Mais on leur pardonne car cela fonctionne et sonne merveilleusement bien. Les 41 minutes d’AM sont à consommer sans modération.

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