C’est une nouvelle bombe musicale nommée « Lazaretto » que nous a lâché l’auteur, compositeur, interprète mais aussi producteur et réalisateur Jack White, ce 10 juin 2014 ! Comme si le dernier album de Neil Young, « A letter Home » produit par l’ex-White Stripes et sorti le 27 mai ne suffisait pas…
Deux ans après « Blunderbuss » (2012) son premier album solo, ce personnage tout droit sorti du film « Dead Man » nous livre un second opus (expérimental) à écouter en quarantaine, comme le sous-entend son nom « Lazaretto », très vite justifié à l’écoute des premiers morceaux.
Dément et incompréhensible, il est préférable de l’écouter au moins 3 fois avant de cerner (ou du moins presque) ce que veut nous transmettre le fascinant Jack White, car à la première écoute, on a plutôt l’impression de passer après une explosion ; mélange de rythmes, de genres… Cette dernière tuerie est pour ne pas mentir, un joyeux et beau bordel !
Et c’est Three Woman, une reprise de Blind Willie Mc Tell qui entame cette folie sonore avec 40 bonnes secondes d’orgue, batterie et basse. A peine le premier morceau terminé que Lazaretto résonne… Riffs de guitare entêtants et saturés, violon, Jack White et son chant unique nous rend dingue avec un son qui envoie du lourd ! Temporary Ground, le 3ème titre de l’album, nous déphase avec la présence d’une voix féminine et nous propulse au Far West, dans un saloon meublé d’un bon vieux piano honky tonk. Et il n’est pas le seul, Alone In My Home, I Think I Found The Culprit ou Entitlement nous font voyager à cheval au fin fond de l’Amérique jusqu’à la tombée de la nuit autour d’un feu de camp. Forcément, il était difficilement imaginable l’absence d’un morceau aux intonations purement Rock’n’Roll de la part de Jack White, c’est pourquoi il y a Just One Drink qui donne envie d’aller boire un verre dans un pub après être devenu littéralement fou avec le morceau féroce High Ball Stepper. Dans ce 11 pistes que l’on jugera trop court car trop bon, That Black Bat Licorice, neuvième morceau de « Lazaretto » vient nous énerver une dernière fois, en tout cas, jusqu’à ce que l’on relance l’album une nouvelle fois (vous verrez, vous ne pourrez pas vous en empêcher !). Mais rassurez-vous, Would You Fight For My Love ? ou Want And Able seront vous apaiser avec une musique calme et acoustique (enfin si vous n’avez pas peur des corbeaux !).
Ce dernier album Blues-Rock Country dans lequel s’opposent des morceaux de rock fou, à des balades dignes d’être écoutées à cheval, Santiag aux pieds, demeure totalement fidèle au style de Jack White. On ne se lassera pas d’écouter « Lazaretto », comme on ne se lasse pas d’écouter les albums précédents… C’est à se demander pourquoi ?!
Dans les bacs à ce jour, « Lazaretto » est disponible au format CD traditionnel ou sous forme de vinyle pour les mordus de Jack White ou de beaux objets. Le label Third Man Record nous offre là un véritable bijou musical… Ce vinyle doté d’une face mate et d’une autre brillante, pour distinguer la face A de la face B, cache de nombreuses surprises, comme la présence de 2 morceaux sous l’étiquette centrale. Mais on ne vous dévoilera que ça, le reste on vous laisse le découvrir de vous-même, et on peut vous promettre que vous ne serez pas déçu !
De passage à l’Olympia Bruno Coquatrix de Paris les 29 et 30 juin, on salut les chanceux qui ont réussi à obtenir des places pour ces deux dates qui affichent déjà complet ! Désormais, il faudra patienter jusqu’en novembre pour une date à Bruxelles le 16 novembre 2014 au Forest National... Alors, autant se faire plaisir en voiture ou chez soi avec l’album ou le vinyle pour le moment.
