Composé des deux anciens membres de Noir Désir Denis Barthe et Jean Paul Roy, The Hyenes revient avec un nouvel album « Peace and Loud » à paraître fin septembre.
The Hyenes, c’est avant tout un groupe sans prétention formé par un heureux hasard et un concours de circonstances. L’histoire commence en 2005. Albert Dupontel , alors en plein travail sur son nouveau projet « Les Enfermés Dehors », contacte Barthe (en pause de Noir Désir en raison de l'emprisonnement de Bertrand Cantat), pour lui commander la bande originale de son film. Pour réaliser ce projet, Barthe décide alors de s’entourer de ses vieux copains Jean Paul Roy ancien bassiste de Noir désir (et aujourd’hui guitariste de la formation), et Vincent Bosler. Ne voulant pas signer le fruit de leur travail en leur nom propre, la formation décide alors de se réunir sous le nom de The Hyenes "pour faire marrer" Dupontel en référence à son film Bernie.
A l’origine programmé comme projet éphémère, The Hyenes décide alors de continuer l’aventure poussée par l’envie de ses membres de retrouver la scène. Et c’est après l’arrivée d’Olivier Mathios dans la formation, des années de tournées et un album éponyme en 2009, que le groupe nous revient aujourd’hui avec « Peace and Loud ».
Alors forcément, lorsque l’on a entre les mains les quatre premiers titres d’un album réalisé par deux anciens membres de Noir Désir et produit par le célèbre Ted Niceley qui assurait déjà la réalisation des anciens albums du groupe mythique, le résultat ne peut que détonner. D’ailleurs, la pochette donne déjà le ton : tête de mort, seringue et guitare : l’album sera placé sous le signe du Rock n Roll.
Et l’écoute ne fait que renforcer cette impression : riffs accrocheurs, batterie énergique assurée par un Denis Barthe très en forme, et solos précis au millimètre près. On est bien en présence des ingrédients d’un son rock pur et efficace. D’ailleurs, l’ensemble des titres que nous avons pu écouter s’inscrit dans ce même registre pour nous donner au final un son brut, classique, et explosif.
A l’image du premier titre « La Chanson Pour » dans lequel Bosler entonne « Moi je connais une chanson qui emmerde les gens », le groupe connaît la recette pour produire des titres accrocheurs et qui, forcément emmerde de par leur façon de s’immiscer et de rester facilement dans nos têtes.
L’expérience et le savoir-faire du quatuor se fait également clairement ressentir tout au long de l’écoute. Le fruit de leur collaboration nous donne en effet un ensemble très cohérent, carré et homogène. On ne peut que saluer le professionnalisme des musiciens et l’énorme travail de production réalisé par Ted Niceley.
On regrettera cependant ce côté trop classique de l’album. Même si la recette fonctionne toujours parfaitement, on aurait aimé plus de fantaisie, de relief et de façon générale plus de folie à ces compositions. Mais qu’importe, The Hyenes c’est avant tout un groupe de scène et il ne fait aucun doute que l’animal sortira les crocs une fois au contact de son public.
