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Shaka Ponk « The Evol' »

Shaka Ponk « The Evol' »

Shaka Ponk The Evol' Style : Electro-rock Sortie : 17/11/2017

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Est-il encore besoin de présenter Shaka Ponk aujourd’hui ? Cette bouillonnante tribu composée de 6 membres (enfin 7 avec la mascotte Goz) qui fêtera bientôt ses 15 ans d’existence est véritablement devenue un pilier de la scène rock hexagonale, même si le terme rock semble réducteur tant la productivité du groupe est foisonnante.

The Evol', une nouvelle galette assez intrigante

The Evol', paru le 17 novembre dernier, ne déroge d’ailleurs pas à la règle ; prenez une bonne cuillerée de sonorités heavy, électro, urbaines, parsemez de funk, de folk et de textes engagés, mélangez le tout avec une bonne dose de punch et de riffs accrocheurs et vous obtiendrez une galette assez intrigante à la première écoute mais qui s’avère au final plus qu’agréable et très intéressante par sa volonté de sortir de sa zone de confort.

Le ton est d'ailleurs donné avec le titre d’ouverture Gung Ho (signifiant « travailler ensemble » en caractères chinois) débutant par la voix envoûtante de Samaha avant d’envoyer la sauce avec de bons gros riffs charpentés façon Rage Against The Machine. Effectivement, on sent que les Shaka ont pris le temps de se poser pour bien travailler et faire ce qu’ils avaient envie : un album aux couleurs diverses mais se rassemblant sous la même bannière de l’énergie.

Dans cet opus, il ne fait aucun doute que certains morceaux s’avèrent taillés pour le live (dont la publicité du groupe n’est plus à faire dans ce domaine, une Victoire de la Musique est d’ailleurs présente pour se rappeler à notre bon souvenir) à l’image d’un Bunker armé de basses tonitruantes ou d’un Wataman à la batterie motorheadienne, toutefois ces derniers cohabitent parfaitement avec des titres plus posés comme ce Summer Camp qui fleure bon la folk et les feux de bois ou le dernier single Wrong Side soulignant les dérives de l’extrémisme par un tempo qui se veut le contraire de la violence de cette barbarie, puissant sans être agressif.

A la découverte de quelques morceaux de ce 6ème album

A côté de cela, les parisiens ont joué à fond la carte de l’expérimental avec des titres détonants mais qui méritent de s’y arrêter et de tirer notre chapeau. Citons pour s'en persuader le Slam & Slam’Ed suivi du Rusty Fonky, diptyque incarné par le truculent Edouard Baer en featuring et qui incarne véritablement ce morceau, mélange de hard rock et de funk 70s teinté de cuivres dont, avouons-le, personne n’aurait eu l’idée. Rien que pour ce titre, il nous semble clairement impossible de ne pas poser une oreille sur cette production automnale qui fait franchement du bien à nos tympans quand l’on voit ce qui cartonne aux sommets des charts actuels...(non non on ne vise aucun rappeur à 3 lettres).

Dans toute bonne production, on accepte même sans problème un infime couac, qui selon nous peut être pointé du doigt à travers ce Mysterious Ways, morceau tout à fait acceptable au demeurant, sans doute très calibré pour tourner en boucle sur nos ondes FM mais peut-être un peu trop « pépère » pour sustenter nos oreilles de gourmets habitués au Shaka Ponk 3 étoiles. Cependant, il est bien vite rattrapé par un Killing Hallelujah qui termine de nous convaincre de la qualité de ce sixième album. On sent réellement à travers cet opus que le groupe prend toujours autant de plaisir, porté par un Frah au meilleur de sa forme et une Sam au sommet de son art, qui peut passer des soubresauts visseriens (pour les amateurs de die Antwoord) à une émotion des plus intenses, bref une artiste complète comme on en fait de moins en moins.

Le début de la tournée à Lille dans un Zénith complet

De l’audace, toujours de l’audace, voilà le maître-mot qui pourrait qualifier le travail de Shaka Ponk, sans cesse  « évolutif » (c’est le cas de le dire), généreux et doté d’une énergie communicative qui fait décidément toujours autant honneur à notre patrie.

Alors si vous voulez partager un pur moment de rock et perdre au passage quelques litres de sueur, rendez-vous le 20 janvier 2018 au zénith de Lille… enfin si vous avez déjà vos places car c’est bien évidemment complet !

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