Mass Hysteria nous avait promi un album renouant avec les premières heures du groupe. Tranchant et aggressif ... cet opus était annoncé comme un second envol du groupe, s'étant un peu égaré ces derniers temps avec deux albums plus pop que métal. Changement de line-up, changement de label (Wagram est remercié pour At(h)ome ... le groupe phare du néo-métal français a-t-il tenu ses promesses ?
Verdict !
Les choses changent, et Mass Hystéria n’y échappe pas. Depuis 1995, ce groupe qui fut l’un des pionniers du néo-métal à la française a tout connu. Des petits concerts aux salles immenses déchainées, Mass Hystéria est passé partout. Véritables bêtes de scène, c’est bien connu en live ils donnent tout, d’où l’épuisement qui les guettent après 4 ans d’une tournée interminable. Fatigués, le groupe se pose des questions et évite le split en 2005. A trop en faire, l’essoufflement guette parfois.
Deux ans plus tard, le groupe repart toujours avec la même envie, la même hargne, le même désir de tout foutre en l’air sur son passage. Cependant, ça se fera sans Olivier (guitariste), parti avec AaRON. Du haut de ses 30 ans, l’ardeur à dû laissé place à une certaine sagesse, ou du moins à une envie de renouvellement qui l’a poussé vers quelque chose de plus calme. On lui souhaite tout le bonheur du monde (tient ça ferait un bon titre de chanson ça …).
C’est donc avec un nouveau guitariste, Nico, que le tsunami Mass Hystéria reprend du service, 10 ans pile après leur premier album qui avait révolutionné le métal français. Si les deux derniers opus avaient vu la mélodie prendre le pas sur la furia, les fans de la première heure seront servis. Sur une somme de détails, les riffs sont ravageurs, les rythmes destructeurs et le chant est balancé sans vraiment être pesé. Album percutant pour résumer, ça fait du bien. Et étant donné l’actualité, Mass Hystéria ne pouvait faire d’album sans lâcher quelques textes engagés parlant aussi bien de l’emploi que des salaires, passant par l’inefficacité des gouvernements et « la kermesse des slogans publicitaires ». Bref, Mass Hystéria est musicalement plus violent que jamais. Et comme pour éviter une overdose de gros son, l’album se termine sur une touche d’émotion avec Manu de Dolly qui rend hommage à Micka, décédé dans un accident de voiture en 2005.
Comme promit lors de leur dernière tournée, retour aux sources donc avec « une somme de détails », beaucoup plus hardcore que les deux derniers opus. Mass Hysteria mélange ici sa maturité et sa furia, confirmant ainsi son rang de leader du néo-métal français.
