Quel est le point commun entre Aqme, Mass Hysteria et As ? C’est Vicki Vale, un groupe francilien composé de 3 musiciens issus de ces différentes formations.
En gage de qualité, Olivier Coursier de l’excellent groupe Aaron a produit cet opus à l’aspect sirupeux intitulé « La Vie après l’Amour ». Ce qui aurait pu ressembler à un ramassis de mélodies visqueuses se rapproche davantage d’un léger voile délicat qui laisse apercevoir un univers sensé, mélancolique agrémenté d’arpèges colorés qui apportent une profondeur remarquable. De l’or noir énergisant, il ne reste plus que l’or purifié par un arrangeur hors-pair.
Malgré des paroles proches d’une traduction en dilettante d’un texte anglais, la force de cet album se puise dans les lignes mélodiques enivrantes. Lancinantes, poignantes, les cordes aériennes soutiennent une voix doucereuse et plaintive. Il n’y a que deux pas à faire pour côtoyer le violoncelle amplifié et la puissance d’interprétation d’un Tom Mc Rae.
Avant de trouver son bleu Ikb, Klein s’est essayé à d’autres couleurs. Vicki Vale en est au vert. Ce vert épais, saturnien, nuancé. Manquerait-il un peu d’électricité ? Un peu d’électricité pour renforcer cette atmosphère nuageuse et sibylline. Voilà un projet étonnant qui redore le blason du songwriting français.
