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A-Vox et son premier album « Not Afraid » au message fort

A-Vox et son premier album « Not Afraid » au message fort

A-Vox Not Afraid Style : Electro // Rock Date de l’événement : 14/09/2018

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En 2015, on rencontrait pour la première fois Anthéa et Virgile de A-Vox. Depuis, on les a suivis au Main Square Festival, ou encore en support de Mat Bastard à l’Aéronef.  Après un EP intitulé “Resist”, le duo frère et sœur a sorti son premier album “Not Afraid”, toujours avec un titre au “message combattant”. Une belle occasion de faire une pause à Lille avec eux pour discuter de la composition et la pochette de cet album, de leurs envies pour 2019…

Sur votre dernière vidéo sur Facebook, vous êtes en résidence, c’est ça ? Qu'est-ce que vous avez travaillé en particulier ?

Virgile : Oui, on a fait plusieurs week-ends de résidence à Paris.
Anthéa : On a bossé sur le nouveau live avec les nouveaux morceaux de l’album. Notamment pour la release party du 15 décembre à Charleville-Mézières, notre ville d’origine, et pour les concerts de 2019. En début d’année prochaine, on fera la release party à Paris, et on aimerait en faire aussi une à Lille où on vit maintenant. On a donc essentiellement bossé sur le son et sur la setlist. On a enregistré le live pour en discuter après avec notre ingé son qu’on a rencontré lors de la finale du tremplin du Main Square. C’est un travail très long.
Virgile : Mais on sait ce qu’on veut. Et on travaille avec notre ingé son depuis le début, il est toujours de bon conseils.

"Not Afraid", c’est vraiment un message assez combattant.

A-Vox

Le titre et la pochette du premier album de A-Vox

Pourquoi avez-vous choisi d'appeler ce 1er album Not Afraid ?

Anthéa : “Not Afraid”, c’est d’abord par rapport à nos textes. On veut vraiment être la voix d’une génération concernée. On n’a pas peur de dire nos idées, nos pensées, les sujets évités… Et “Not Afraid”, c’est également par rapport à notre univers musical. On n’a pas peur de passer du rock, à l'électro, au Rap, à la Pop…
Virgile : On assume complètement cet album. On n’a pas peur de dire ce qu’on veut, d’être ce qu’on est, de le dire aux autres....
Anthéa : C’est de plus en plus difficile maintenant avec ce qui se passe. On a de plus en plus peur, peur de l’autre… La peur engendre la peur. Plus ta peur, plus l’autre aura peur... "Not Afraid", c’est vraiment un message assez combattant.

On peut voir un peu ce que vous dites au niveau du visuel de la pochette de l’album non ?

Anthéa : C’est aussi par rapport à A-Vox qui veut dire “sans voix”. On veut donner une voix à ceux qui n’en ont pas. On est sans voix mais en réalité on donne de la voix.
Virgile : Il y a aussi un petit côté gangster.

A-Vox ©️ Nicko Guihal

Vous avez davantage dévoilé votre univers visuel. En plus de la pochette, vous avez sorti une photo par morceau. Qu'est-ce qui vous a donné envie d'aller plus loin à ce niveau là ?

Anthéa : Pour les photos, on a bossé avec Nicko Guihal, un photographe qu’on a aussi rencontré au Main Square. On s’est lié d’amitié. On l’a donc recontacté pour faire un show photos. Je me suis occupée de l’artwork de la pochette. C’était beaucoup de travail mais une chouette expérience.

La composition de "Not Afraid"

Est-ce que vous avez gardé le même fonctionnement entre vous pour ce 1er album au niveau de la composition et de l'écriture ?

Anthéa : Oui ! On s’est même enfermés pendant deux - trois mois. On n’a fait que composer avant d’aller en studio. On a fait plein de morceaux, puis on a fait une sélection. C’était le travail le plus difficile de l’album. On en a choisi 12, on a mis un bonus track, puis on a ajouté un titre caché. On en a donc finalement 14 ! L’ordre des morceaux a aussi été difficile à faire. C’était une première pour nous.

Qu’avez-vous découvert aussi lors de la préparation de ce premier album ?

Anthéa : Vu que Mat Bastard a produit l’album, il nous a appris plein de choses. On a pu bénéficier de son expérience. Il nous a forcé à aller au bout de la production de chaque titre et au bout de nos idées. C’était un travail intéressant.
Virgile : La première fois qu’on a travaillé avec lui, c’était à New-York en décembre 2016. On a pu rencontrer des gens là-bas et surtout travaillé dans deux studios différents. Ensuite, en France, on a pu enregistrer une grande partie des batteries au Hangar à Sons de Cambrai.
Anthéa : On a aussi bossé beaucoup chez nous dans notre A-Vox Forest Base et un peu  dans le Sud-Ouest pour enregistrer les voix. L’album a donc été enregistré en grande partie en France.

On assume complètement cet album. On n’a pas peur de dire ce qu’on veut, d’être ce qu’on est, de le dire aux autres....

A-Vox

Il n'y a pas que des titres en anglais. On peut découvrir des morceaux en français. C'était plus facile de faire passer le message sur un morceau engagé comme Idole ?

Anthéa : On veut toujours garder quelques morceaux en français. J’aime bien écrire en français. On trouve que les messages passent encore plus directement avec le public. On voit vraiment l’émotion des gens. Quand on avait joué à Solidays en 2017, on a joué Idole, le public était vraiment touché par ce titre. Le français est quand même une langue forte pour ça.
Virgile : A la base, dans cette chanson, on parlait d’Alex, ce Tchétchéne de 17 ans qui a été jeté du 7e étage parce qu’il était homosexuel. On se rend compte que c’est de pire en pire. Le morceau est toujours d’actualité là-bas mais énormément d’actualité en France. On montrait la Tchétchénie parce qu’on pensait qu’en France, on avait avancé avec le mariage pour tous, mais en ce moment il y a des attaques à Paris, Rouen…

Les projets pour 2019

Est-ce que vous préparez un nouveau clip ?

Anthéa : Pour 2019, on aimerait sortir un autre titre, mais on n’a pas encore choisi le morceau. On aime bien faire des clips.
Virgile : On attend le bon moment car c’est toute une organisation.

L'année n'est pas tout à fait finie, mais quels les autres projets de A-Vox en 2019 ?

Anthéa : On aimerait bien faire une tournée. Au début de cette année, on a joué en support de Mat Bastard à travers toute la France. On a donc pu jouer à Bordeaux, Toulouse, Biarritz, Nice, Strasbourg, Rennes... On essaye donc de booker des plus petites salles à travers toute la France et des festivals. C’est vraiment un challenge d’y aller par nous-même. Ce sera des plus petites jauges au début, mais la scène nous a vraiment forgé, on a besoin de partager avec le public, de s’éclater sur scène…

Anthéa & Mat Bastard en live à l'Aéronef en décembre 2017

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