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Alabasterds Style : Wild Grunge Date de l’événement : 12/06/2014

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Lille la Nuit a rencontré Alabasterds à l’occasion de la sortie de son 1er EP. Clément, Roch et Julien se sont prêtés au jeu de l’interview filmée, la première par Lille la Nuit.com. Dans cette vidéo, vous pouvez découvrir la naissance de leur EP et de sa pochette, leur expérience dans les bars, et leurs projets. Pour en savoir encore plus, on vous propose ci-dessous l'interview complète ! Et on vous conseille d'aller les voir en live samedi 28 juin au festival gratuit Rock In Bourlon.

Est-ce que vous pouvez nous raconter comment vous vous êtes rencontrés ?

Julien : On s’est rencontré dans une école à Tourcoing. Roch et moi, on voulait monter un groupe Rock à la Rage Against The Machine, avec des gros riffs, et il m’a dit qu’il connaissait un mec qui sautait dans tous les sens ! On a commencé à jouer un petit peu ensemble aux alentours de mai, juin 2012, et après on a commencé à répéter, répéter et notre direction musicale a complètement changé.

Vous avez sorti votre EP en avril, c’est allé assez vite par rapport à la date de votre rencontre…

Clément
 : Pas tant que ça en fait ! On a quand même passé pas mal de temps à répéter le set, et à trouver la direction musicale qu’on voulait prendre. On est parti sur un style un peu plus simple de Grunge Punk Rock.

Julien : On a fait quelques concerts pour voir si ça collait, si les morceaux sonnaient en live etc., puis après on a pu se dire que finalement on irait plus vers telle direction plutôt que telle autre. Ça nous a pris une bonne année, le temps d’écrire en plus des morceaux, d’enregistrer…
Le fait qu’on ait tous eu des projets avant, et qu’on sache de mieux en mieux ce qu’est un groupe, est un avantage. On a le luxe de prendre vraiment le temps de composer, d’arriver en tant que vrai groupe. On a été assez intelligents là-dessus sans s’en rendre compte, donc on s’est retrouvé avec un truc où au final, dès notre premier ou notre deuxième concert, on sonnait comme on sonne là.

Clément : Quand on a commencé à exposer publiquement notre groupe, cela nous a permis d’avoir déjà un set de ¾ d’heure qui tournait plutôt bien. Et pour l’enregistrement, ça allait de ce fait plus vite car les morceaux étaient prêts à l’avance. On ne les a pas faits au fur et à mesure, on est arrivé et on avait déjà plein de matière à faire partager.

Julien : Ça nous permet, quand on fait un concert, de ne pas jouer tous nos morceaux, on peut choisir. On peut se dire « Ce morceau là on ne le joue pas, celui-là non plus… » et je pense que c’est quand même un luxe pour un groupe qui démarre de pouvoir faire ça ; de faire un concert qui soit cohérent dans l’ensemble et qu’avec des compos !

Et l’enregistrement de l’EP s’est fait en live, c’est ça ?

Roch : Ouais, c’était pour nous tous une première expérience. On s’est ramené au studio, ça nous a pris une soirée pour installer tous les micros etc., et dès le lendemain, en une demi-journée de prises c’était fait. Et l’avantage c’est que c’était que de la matière super fraîche. En fait, on s’était fixé des morceaux à enregistrer en plus si on avait le temps et au final on a pu faire plus que ce qu’on voulait à la base.
pochette EP Alabasterds
Et pourquoi vous avez choisi de sortir tout de suite des tee-shirts avec le visuel de l’EP ?

Ça fait partie de la culture Rock, il faut qu’un groupe de rock ait un tee-shirt de son groupe de rock !
Roch - Alabasterds

Roch :
Parce que ça fait partie de la culture Rock, il faut qu’un groupe de rock ait un tee-shirt de son groupe de rock, c’est normal !

Clément : Disons que pour des groupes non amateurs, parce qu’on ne se considère pas comme amateurs vu le temps passé sur le boulot, l’énergie et l’investissement… Quand tu es un groupe qui débute, quand tu fais des concerts et que tu as la chance de bouger un petit peu, le merchandising c’est super. Et les tee-shirts au final ça part souvent mieux que les CD.

D’ailleurs en parlant de tee-shirts on va parler du tien (à Clément qui porte un tee-shirt des Burning Lady)… Il y a des noms qui reviennent souvent quand on suit votre actu. Pouvez-vous nous parler un peu des groupes avec qui vous aimez jouer ?

Roch : On a fait 2, 3 trucs avec un groupe de copains qui s’appelle Radical Suckers, ils sont cinglés et ça part toujours en bordel atomique. Et en plus de ça, ce sont des mecs trop cools !
Clément : On peut parler aussi d’Ashes Warriors avec qui on a fait 4 dates sur une mini tournée. el diablo alabasterdsPsykokondriak aussi avec qui on a joué au El Diablo, ce sont des potes à moi d’avant, qui aiment notre musique. Et puis Burning Lady avec qui on n’a pas encore joué, mais ça peut se faire un de ces quatre, car en fait, Thomas qui joue dans ce groupe et qui à la base était à l’école avec nous, est un super pote. Après je pense aussi que dans le Rock’n’Roll, quand tu es un petit groupe, tu as vite la notion d’entraide et de solidarité qui arrive et du coup si en plus les copains font de beaux tee-shirts et qu’on peut leur faire un peu de pub…

Comme on parle de scène lilloise, quels sont les lieux dans lesquels vous aimez jouer à Lille ?

Clément : Ah on ne va pas être d’accord ! [Rires]
Roch : Tout à l’heure Clément parlait de la mini tournée avec Ashes Warriors, on a terminé cette mini tournée à Lille, au Biplan et franchement on en a un super souvenir ! Un super accueil, l’ambiance de la cave, la lumière tamisée, le son que tu peux tartiner, c’est impeccable pour la musique qu’on fait.

Clément : J’aime beaucoup jouer dans les bars parce qu’on est près des gens, c’est un public qui marche beaucoup. J’adore le CCL parce qu’il y a toujours de tout, et tu peux y aller confiant, il y a toujours un truc intéressant. El Diablo fonctionne bien en ce moment. Mais après je pense que tout musicien aimerait bien faire au bout d’un moment, l’Aéro en Club, ou encore le Grand Mix… Je suis allé aux 4 Écluses il n’y a pas longtemps et j’aimerais bien y jouer aussi !

Roch : Les grandes scènes ne nous font pas peur, on pense qu’on serait bien sur des scènes comme ça.
Julien : Indépendamment, on a tous déjà fait pas mal de bars et je pense qu’on aimerait bien aussi voir comment ça sonne sur une plus grosse scène.
Clément : Si on pouvait payer un loyer avec la musique ça serait vraiment top quoi…

Vous avez déjà tous fait des bars avec vos groupes précédents et celui-là, et Clément tu étais intervenu dans la conférence qui a eu lieu à la Maison Folie Wazemmes dans le cadre de « Ce qui se joue la nuit »… Est-ce que vous pouvez me dire quelques mots sur l’importance que jouent les bars dans le parcours de vos groupes précédents et dans celui-là ?

Julien : Je pense qu’un groupe amateur qui démarre dans une salle va se casser la figure. Les bars t’aident vraiment à te forger, à avoir de l’expérience pour jouer déjà, et pour être au contact avec le public.

Si tu ne sais pas mettre le bazar dans un bar, qu’est-ce que tu vas aller faire sur une grosse scène.
Clément - Alabasterds

Clément : Déjà il faut bien voir que tous les groupes ont commencé à jouer dans des bars. A 16/17ans les Beatles sont passés par là et c’est comme ça qu’on apprend tous. Que ce soit au niveau du son où tu n’es pas repris mais que c’est que ton ampli seul qui sort le son, et bien c’est tout le travail. Tu apprends à gérer un public, ce qui est au moins 50% de ton concert, savoir gérer les réactions d’un groupe de personnes focalisées sur toi c’est quelque chose qui est à appréhender et puis si tu ne sais pas mettre le bazar dans un bar, qu’est-ce que tu vas aller faire sur une grosse scène ?

Roch : Je pense que ce n’est vraiment pas facile de jouer dans les bars. Les gens sont chez eux, entre copains, il y a moins de monde et tout le monde a plus tendance à se connaître, leurs réactions sont plus « vraies ». S’ils sont contents ça va se sentir fort, ça va partir en live facilement etc. Et s’ils ne sont pas contents c’est pareil en fait, sauf qu’on peut se faire huer ! Les gens ne sont pas forcément à l’aise quand ils ne sont pas dans une grande foule et qu’il n’y a pas que leurs potes autour d’eux, ils partent moins en live.

Clément : Il y a aussi le fait que tu ne paies pas 20 boules ta place, quand tu payes ta place pour un concert, tu vas le regarder sauf si le groupe ne te plaît vraiment pas mais tu es là pour voir un concert à la base. Alors que dans un bar, tu vas être là par hasard, tu peux être là en te disant que de toute façon ce n’est que 2€ l’entrée et que si ça ne te plaît pas tu t’en vas. Jouer dans un bar c’est un exercice super formateur.

Roch : Une dernière idée par rapport à l’expérience de jouer dans les bars, c’est que par rapport aux plateaux, les bars sont bien formateurs car il y a zéro condition technique, tu n’as pas du tout de lumières, de fumée, de coulisses…

Vous avez fait quelques dates en Belgique, en Allemagne et en Hollande ?

Clément : On a été en Belgique oui, on a fait trois dates avec les Radical Suckers, qui n’étaient pas les meilleures dates qu’on ait faites (« On a bien joué ! » précise Roch), les Belges nous ont un peu boudé, mais on a eu un pur accueil à la première date, ça c’était vraiment cool.
On peut faire un lien avec la question précédente, quand tu arrives dans un lieu où tu ne connais personne avec des gens qui n’ont pas payé leur place, des gens qui viennent là pour boire un coup … et bien si tu arrives à faire en sorte que les 5 personnes qui sont là restent captivées c’est bien, c’est pas la partie la plus marrante de la formation mais c’est que tu as réussi et tu ne t’es pas tapé 200 bornes pour rien.

alabasterds interview

Alabasterds

Vous avez déjà une vidéo et vous préparez un clip aussi ?

Clément : On a rencontré un peu par hasard un ingé son qui bosse sur Roubaix qui s’appelle Jessy James Rosquin qui a bien accroché, parce que ce qu’on fait, c’est son délire. Du coup on a fait un titre avec lui. C’est le clip le moins cher de toute l’histoire du Rock’n Roll ! On a composé ça le lundi, on a enregistré le vendredi, et le lundi suivant on a tourné le clip en 3h, qui a été monté le lendemain matin ! [Rires]
C’est un clip qui est fait avec les moyens du bord mais je pense que je ne m’en suis pas trop mal sorti. Ca renvoie bien l’énergie et l’ambiance du live de notre musique.
Peut-être que dans 2 ans on commencera à penser des clips un peu plus ouf, mais pour l’instant on ne voit même pas l’intérêt de mettre d’énormes moyens dessus parce que c’est super fidèle de le faire à la « va-vite », mais bien. Les scènes du 2e clip qu’on va sortir en septembre nous prennent un peu plus de temps, mais tous les plans ont été tournés super rapidement. Je ne sais pas, il y a une sorte d’évidence quand on bosse, donc c‘est cool. Tout se passe bien.

Julien : Exactement !

C’est quoi l’envie pour la prochaine étape ?

Clément : On est en train de discuter de ça en ce moment. Pour l’instant ça reste des projets. On a des nouvelles matières à enregistrer, mais il faut dire qu’encore une fois, il y a la question financière qui joue. En fait on essaie de ne pas sortir de l’argent de notre poche.

Julien : Si on fait un EP, ça sera de notre poche. Si on fait un album, là il faut quelqu’un pour nous produire. C’est un autre processus. C’est différent d’un EP : dans l’album il y a vraiment une recherche de son, on se casse plus la tête sur le son d’une batterie, d’une Bass, d’une guitare.

Clément : Ça serait pas impossible de faire un album par nous-même en auto-prod, il y a plein de gens qui le font et ça marche très bien. Mais ça nous prendrait beaucoup de temps, et on en aurait moins pour notre travail de composition, les répétitions, les dates de concert… On va commencer à démarcher des labels, des tourneurs pour nous épauler, et pour perdre moins de temps et d’énergie.

Julien : En tout cas ce qui est sûr c’est que cette année on ressortira quelque chose, c’est certain. Par contre si on fait un album, ça sera plus pour l’année prochaine. Le temps justement d’avoir vraiment un truc de A à Z, d’avoir un vrai univers dans l’album, une espèce d’histoire qui s’intrigue.

Clément : ce qu’on peut rajouter, c’est que, sans fausse modestie, je pense qu’on est un sacré bon groupe de live. Si notre musique parle un petit peu aux gens sur l’EP, sur le clip, ça vaut vraiment le coup de venir en concert. Pour l’instant on n’a pas rencontré un seul public qu’on n’a pas retourné. On a suffisamment d’envie tous les trois, on fait une musique assez énergique qui nous correspond bien, on est à l’aise sur scène. Pour les gens qui aiment bien au moins un peu le son, ça vaut le coup de venir nous voir.

rock in bourlon

  1. Aurélie Lillelanuit

    Avec plaisir :)

  2. Roch Deroubaix

    Merci Lille La Nuit ! Et à bientôt j'espère ;) !
    - Roch.

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