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Aymeric Lompret – C’est trop pour moi !

Aymeric Lompret – C’est trop pour moi !

Aymeric Lompret C'est trop pour moi Style : Humour

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Vous avez peut-être déjà vu Aymeric Lompret dans l’émission « On n’demande qu’à en rire », ou encore à Lille dans des salles comme le Biplan, la Péniche, St So… Cet humoriste lillois y a joué son premier spectacle « Présent ». Aujourd’hui, il revient à Lille avec le nouveau « C’est trop pour moi ». Avant de le découvrir tous les mardis du mois de mars au Spotlight, Aymeric a dévoilé le thème de ce spectacle : l’abandon, l’évolution de son travail, mais on ne vous spoilera pas sur ses nouveaux personnages, et notamment sur la fin du spectacle qui est une véritable surprise à l’image de cet artiste drôle et surprenant.

Le titre de ton nouveau spectacle « C’est trop pour moi » fait référence à ton expérience dans « On n’demande qu’à en rire » le 3 avril 2013 où tu as arrêté ton sketch en direct dans cet émission de Laurent Ruquier. Pourquoi as-tu eu besoin de revenir sur ce moment ?

C’est un plus un coup de comm’, où j’utilise les mots clés de l’émission, mais ce n’est pas une psychanalyse. Ça part de là car quand j’ai arrêté ce sketch pour moi ce n’était pas grave, mais je me suis rendu compte qu’autour de moi, mes proches avaient un sentiment d’échec. Je me suis donc posé la question : est-ce qu’il faut toujours réussir dans la vie ? Est-ce que l’abandon peut être aussi quelque chose de positif ? Pour moi, ce n’est pas forcément négatif d’abandonner, et je vais le démontrer dans ce spectacle.

Par rapport à ton spectacle précédent « Présent », qu’est-ce qui a évolué dans ta manière de travailler ?

Je pense qu’il est plus original que le premier, et il est plus ciblé sur un public particulier. C’est plus de l’humour noir, encore plus noir que ce que vous avez pu voir. C’est aussi plus personnel. Le premier spectacle sur l’école avait un côté pour plaire au plus grand nombre. Et là, je vois bien dans les salles qu’il ne plaît pas à tout le monde.

On entend d’ailleurs les réactions des gens dans la vidéo « Rires et Chansons »…

Oui, certains sont morts de rire, et d’autres n’apprécient pas du tout. Mais je pense que c’est ce qui fait la qualité des arts en général. Quand ça plaît à trop de gens, on a l’impression que ce n’est pas de bonne qualité.

Et par rapport à cet humour vraiment noir, est-ce que parfois il t’arrive de te dire que tu vas quand même trop loin ?

La seule limite que je me fixe est celle du c’est drôle ou c’est pas drôle. Si je fais rire la moitié de la salle, c’est bon. Si je ne fais rire personne, je l’enlève. Il n’y a pas de thèmes que je m’interdis. Il n’y a pas de sujets tabous.

Tu as commencé à jouer ce spectacle en septembre à la Comédie des 3 Bornes à Paris, comment a-t-il évolué pendant ces quelques mois ?

En fait, j’ai créé ce spectacle à Paris. Je l’ai fait évoluer par rapport aux réactions des gens car j’ai appris avec le premier spectacle et en voyant d’autres spectacles de qualité à Paris qu’il faut être drôle toutes les dix secondes en fait. Je l’ai donc fait évoluer dans ce sens là : j’essaie de faire en sorte qu’il y ait un rire toutes les dix secondes. Si les gens viennent se marrer, il faut qu’il rigole beaucoup.

Et est-ce qu’il va encore évoluer pendant ton passage au Spotlight ?

Il y a encore quelques éléments à régler. Mais je suis vraiment content de ce spectacle. Je serai à Avignon cet été, donc le but est qu’il soit vraiment fini à ce moment là. Il évoluera encore avec l’actualité.

Tu évoques régulièrement le Nord – Pas-de-Calais dans tes spectacles, c’est important pour toi d’appuyer sur les clichés de la région ?

Comme je vais jouer à Lille, je vais sûrement le faire encore plus ! Quand je joue à Lille, j’aime bien parler des clichés entre les différents quartiers notamment l’opposition entre le Vieux-Lille et Wazemmes. Ça marche pas mal car les gens connaissent. Dans le spectacle que les gens pourront voir au Spotlight, il y aura beaucoup cette réalité.

La fin du spectacle est une surprise, on peut peut-être en parler sans la dévoiler. Comment est venue cette idée ? [Après hésitations, on n’a pas résisté à la connaître, ça vaut le coup !]

C’est quelque chose qui n’a jamais été vu sur scène au théâtre. C’est vraiment en lien avec l’abandon, c’est quelque chose que j’avais abandonné il y a deux ans, j’ai donc décidé de le continuer sur scène…

Quels sont aujourd’hui les humoristes qui te font rire ?

Il y en a plein qui me font rire mais ils ne sont pas vraiment connus. Il y a par exemple : Topick, Yohann Métay, Chris Esquerre, Alex Lutz… Dans les très connus, je pense à Florence Foresti qui était plutôt pas mal dans la Cérémonie des César. Elle a montré qu’elle était bien là !

D’ailleurs en parlant d’autres humoristes, tu es aussi sur un nouveau projet avec les Insolents, c’est ça ?

Ce projet a été créé il y a cinq mois. On va partir en tournée les Insolents qui sont Pierre-Emmanuel Barré, Dédo, Blanche, et Antoine Schoumsky. Il y a beaucoup de sketchs en commun. Chacun a environ 10 minutes et ensuite, il y a les sketchs qu’on a écrits ensemble. On a fait une première au Théâtre des Variétés à Paris, puis on a fait Nantes, on va faire Bordeaux, Toulouse, et Lyon... On devrait venir jouer à Lille…

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