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Le Caf&diskaire fête son anniversaire ! 18 ans de musique, et de convivialité…

Le Caf&diskaire fête son anniversaire ! 18 ans de musique, et de convivialité…

Le Caf&diskaire

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Depuis 2006, le Caf&diskaire est bien plus qu’un simple bar à Lille : c’est une histoire d’amour avec la musique, la convivialité, et la culture sous toutes ses formes. Né dans un ancien salon de coiffure de la rue Colbert, ce lieu singulier est devenu une institution locale. À travers les années, son gérant, Bertrand Joossen, a transformé cet espace en un véritable lieu de vie, accueillant concerts intimistes, expositions éclectiques et événements uniques, tout en s’adaptant aux nombreux défis rencontrés au fil de ces années. Dans cette interview, Bertrand revient sur les grandes étapes du Caf&diskaire, de ses débuts avec des bacs à CD jusqu’à l’organisation de concerts incontournables, en passant par son implication dans le collectif Culture Bar-Bars. Il nous partage aussi quelques anecdotes marquantes, son regard sur l’évolution de la scène culturelle et son attachement indéfectible à la proximité avec les artistes et le public. Plongez dans l’univers d'un passionné qui, depuis 18 ans, insuffle une âme à son quartier et au-delà !

Le Caf&diskaire est né pendant l'été 2006. Tu nous a rappelé qu'à ce moment-là, c'était avec les bacs à disques, CD uniquement ! Tu peux nous raconter l'histoire de cette ouverture ?

Bertrand Joossen : Après deux ans de recherche de local et de préparation du projet, je suis tombé sur cet espace, qui était un ancien salon de coiffure. J'avais cette idée en tête depuis deux ans : ouvrir un lieu qui soit à la fois un disquaire d'occasion – à l'époque, on proposait principalement des CD – et un espace de rencontre autour d'un verre. N'ayant pas de licence 4, j'avais opté pour un salon de thé et une petite sandwicherie le midi, sans ouverture en soirée. J'ai choisi ce quartier pour plusieurs raisons : c'est le quartier de mon enfance, que je connais bien, il y a beaucoup d'étudiants, et la rue Colbert est une rue commerçante avec des loyers encore abordables. C'est ainsi que j'ai ouvert le Caf&diskaire fin août 2006.

Marmul à la Fête de la Musique au Caf&diskaire - 21/06/2022

En 18 ans, quelles ont été les plus grandes évolutions du Caf&diskaire ?

Il y a eu beaucoup de dates clés dans l'évolution du lieu, car il n'est plus du tout comme il était à l'origine. À ses débuts, c'était un salon de thé et une petite sandwicherie le  midi, avec des bacs à disques et quelques petites tables.

En 2013, première grande étape : je me suis associé avec un ami et nous avons entrepris des travaux. Nous avons ajouté une licence 4, ce qui nous a permis de transformer le lieu en bar et d’ouvrir également le soir. Les bacs à disques ont alors cédé un peu la place à des mange-debout. Le côté disquaire est resté, mais en version réduite, avec une sélection de disques, quelques vinyles, des bouquins, des BD, et même quelques DVD pour les amateurs.

2018 est une autre date marquante : mon associé et moi avons repris la concession de la Bulle Café à la Maison Folie Moulins. Ce changement a divisé notre public entre les deux lieux. Aujourd’hui, mon associé gère la Bulle Café, tandis que je reste ici pour m’occuper de la programmation du Caf&Diskaire. Je gère également l’administratif et les achats pour les deux lieux. Cette répartition des tâches nous permet de continuer à faire ce qu'on aime. Personnellement, je préfère rester ici. J'aimerais avoir un peu plus d’espace, mais j’aime la proximité avec les artistes. Ici, les gens se sentent à l’aise, viennent discuter facilement. On est loin des concerts où les artistes s'enferment dans un catering sans interaction. J’apprécie les échanges avec les gens, cette facilité de contact, et les artistes le savent en général : quand ils viennent jouer ici, ils sont directement face au public.

2013 et 2018 sont donc vraiment des années charnières pour nous. Et bien sûr, il y a eu de nombreux événements qui ont fait que le lieu a acquis une petite réputation, notamment sur la partie café-concert.

J'aime la proximité avec les artistes.

Bertrand Joossen, gérant du Caf&Diskaire

La musique fait partie de l'ADN du Caf&Diskaire, mais les concerts n’étaient pas prévus au départ. Comment cette activité s'est-elle développée ?

À l’origine, je n'avais aucun contact dans le milieu musical. C'est grâce à Jullian Angel, un ami qui habitait au bout de la rue que les choses ont commencé à bouger.

Deux ou trois mois après l'ouverture, Jullian a commencé à venir régulièrement. Un jour, après un mois de visites, il m’a dit : « Je fais de la musique ». J'ai écouté ce qu'il faisait, et il m’a proposé de venir jouer ici, en live, les samedis. Il a alors commencé à faire des petits shows acoustiques, et tout s’est mis en place très vite. Jullian a ensuite amené d'autres musiciens, ce qui a eu un effet boule de neige : de nombreux artistes ont voulu jouer ici. Il n'y avait pas vraiment de café-concert à l’époque qui proposait le genre de musique que je voulais diffuser, plutôt folk et anglophone.

Plusieurs artistes locaux sont venus, dont certains qui ont acquis une belle réputation par la suite. Louis Aguilar a été l'un des premiers, et il a fait de belles scènes depuis. C’était vraiment chouette !

Random Sitcom en concert au Caf&diskaire - 23/02/2024

C'est marrant, au début, tu n'imaginais pas que le Caf&disquaire allait devenir un tremplin pour la scène musicale locale !

Pas du tout ! Mon objectif, c’était surtout de créer un lieu de partage musical et culturel pour les gens qui venaient boire un verre ici. Je me doutais que ça attirerait certainement des musiciens et des amateurs de musique, mais je n'aurais jamais pensé que ça prendrait une telle ampleur si rapidement. C’est amusant de voir à quel point les choses se sont enchaînées vite.

Très vite, j’ai commencé à recevoir aussi des artistes étrangers, notamment de New York. Il y avait une petite connexion avec une scène appelée 'anti-folk', très active à l'époque à New York, avec un label nommé Olive Juice Records. Du coup, je me retrouvais avec des musiciens new-yorkais presque tous les mois ! Un jour, un ami m’a même envoyé un message depuis New York en me disant : « Écoute, je viens de rencontrer quelqu'un qui te connaît ! » Au final, j'étais probablement plus connu à New York qu'à Vauban !"

Je pense que j'étais plus connu à New York qu'à Vauban !

Bertrand Joossen

En 18 ans, tu dois avoir plein d'anecdotes à nous raconter !

J’en ai des tonnes, parce que toute cette période-là était vraiment chouette. Après, la scène anti-folk et folk s’est un peu essoufflée, mais j’ai eu la chance de faire jouer ici l'un des groupes que j’adore depuis bien avant l'ouverture du lieu : Spain. C’était incroyable de me dire qu’un artiste que j'écoutais et que j’adorais, originaire de Californie, allait jouer ici. Cela a été possible grâce à un programmateur de l’Aéronef, qui les avait invités et savait que j’étais fan. Quand je lui ai demandé, il a tout arrangé pour qu’ils passent par ici, ce qui était vraiment super sympa de sa part, alors qu’il n'était absolument pas obligé.

Des anecdotes comme ça, j’en ai plein ! Une fois, on a même eu le batteur des Babyshambles ici, qui a joué deux fois, et qui était aussi le batteur de Pete Doherty. Il y avait autant de gens venus pour le voir que de gens espérant peut-être apercevoir Pete Doherty, qui jouait au Sébastopol la veille… mais il n’est jamais venu !

Les Contes De Nulle Part en concert au Caf&diskaire - 15/10/2022

On vient de participer à la conférence du festival Culture Bar-Bars auquel le Caf&diskaire participe. On a forcément évoqué le COVID qui a eu un impact sur le collectif et ses adhérents. Quels changements cette épreuve a provoqué sur le Caf& ? 

Le COVID a tout changé, c’est clair. La manière de consommer, de sortir, ou de ne plus sortir, nous a gravement affaiblis, et on en subit encore les conséquences. On a dû souscrire des prêts d'État à l’époque, et aujourd'hui il faut rembourser. C’est encore difficile ; on espère pouvoir tenir une bonne année de plus pour enfin laisser cela derrière nous.

La consommation a changé, notamment avec le télétravail. Les afterworks, par exemple, sont devenus rares. Avec le développement du télétravail, et les gens ne se retrouvent plus forcément au même endroit, au même moment. Le vendredi était souvent la journée des afterworks, mais maintenant, beaucoup télétravaillent ce jour-là. Cela a donc réduit la fréquentation. Et les contraintes de stationnement à Lille n'ont pas aidé non plus !

Je constate cependant un léger retour du public pour les concerts, mais j'ai dû adapter la programmation. Aujourd’hui, si j’invite des artistes de l'extérieur de la métropole lilloise, j’ai peu de chances d’attirer du monde. Les gens viennent surtout pour voir leurs potes jouer, et cela peut ramener énormément de monde.

C'est dommage, car j’aime découvrir et faire découvrir des artistes. Souvent, quand je reçois des artistes de loin, ce sont des gens que j’ai découverts à travers leurs messages. Mais désormais, je refuse plus souvent, car je sais que je risque de n’avoir personne dans la salle. Et organiser un concert devant trois personnes, ce n’est satisfaisant ni pour les artistes, ni pour moi, ni pour le public. Donc voilà, il faut s’adapter.

Manic Maya en concert au Caf&Diskaire - 15/10/2022

Tu mentionnais ta boîte mail qui explose : il y a effectivement de plus en plus de groupes qui cherchent des lieux où jouer. Est-ce que, avec l’histoire du Caf& et ton expérience dans le secteur culturel, tu constates une baisse des possibilités pour les artistes de se produire ? Y a-t-il des hauts et des bas ?

Oui, il y a des hauts et des bas. Il y a aussi une politique municipale qui peut faciliter ou compliquer l’organisation de concerts selon les priorités en place. C'est une bonne question ! C’est vrai qu’il manque des petites et moyennes salles de concert. Il est plus difficile de remplir les salles un peu plus grandes.

Concernant les cafés-concerts, je fais partie de Culture Bar-Bars, et il y a aujourd’hui bien plus d’adhérents qu’il y a 5-6 ans, où l’on traversait une période creuse, accentuée par des années de répression. J’ai en mémoire des relations tendues avec la municipalité à un moment donné, mais cela s’est apaisé depuis. Beaucoup de bars membres de Bar-Bars organisent des concerts, mais il faut que les jauges soient bien remplies pour rentabiliser les événements. Pour nous, par exemple, organiser un concert avec seulement 30 personnes à La Bulle serait une perte ; il nous faut environ 100 personnes, surtout quand il y a des frais de sécurité. Or, trouver des groupes locaux capables d’attirer autant de monde avec une entrée payante reste difficile.

Les bars constatent aussi que les concerts n’apportent pas toujours le public espéré. Il faut du monde pour rentabiliser, mais les événements demandent également du temps et des moyens, et parfois, il n’y a pas assez de retour. Il y a sans doute moins de lieux pour jouer aujourd’hui. Difficile de dire si cette tendance va se poursuivre, mais je remarque que le public vieillit, et je suis curieux de voir comment cela influencera l’avenir des cafés-concerts.

D’ailleurs, la musique elle-même évolue. Le rap est devenu numéro un depuis longtemps, bien qu’il s’intègre moins dans les cafés-concerts où l’on trouve davantage de rock, qui est d’ailleurs en perte de popularité. Le jazz a aussi ses limites en termes de lieux, de coût et de nombre de musiciens. La consommation de musique a aussi changé : on écoute davantage chez soi, et les choix musicaux évoluent.

Tout est cyclique dans la musique. On voit par exemple un retour des années 80 et même des années 90, donc on verra ce qui reviendra avec le temps.

Marmul à la Fête de la Musique du Caf&diskaire - 21/06/2022

Le Caf& fait donc partie de la dizaine de bars qui vont participer au festival Culture Bar-Bars. Tu peux nous parler de ce que ça apporte de faire partie du collectif et de la prog que tu as prévue pour le festival ?

Ça fait plus de 10 ans que je suis impliqué dans Bar Bars. Aujourd'hui, je m’investis beaucoup moins au quotidien, faute de temps. C’est une activité très chronophage, et à une période où j’étais plus engagé, nous étions peu nombreux à porter les projets, ce qui finit par user. Malgré tout, Bar-Bars reste important pour moi. C'est un collectif culturel porteur de valeurs, même si je ne suis pas toujours d’accord avec tout.

Je pense que l’on passe parfois à côté de la défense des petits lieux culturels, comme le mien. Ces lieux sont difficiles à protéger parce qu’ils fonctionnent souvent dans une sorte d’illégalité implicite. La société n’est pas pensée pour nos espaces. Mais est-ce à nous de nous adapter à cette société, ou bien est-ce l’inverse ? Je n’ai pas la réponse. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un décalage énorme, et peu de choses bougent.

Culture Bar-Bars a fait avancer certains dossiers, notamment pour les lieux de taille moyenne. Mais pour les petits lieux comme le mien, la situation reste complexe. Prenons un exemple concret : si je fais 400 euros de chiffre d'affaires lors d’une soirée, comment puis-je rémunérer légalement un groupe de deux ou trois musiciens avec un cachet ? Avec les charges, un cachet à 90 euros passe à 150 euros. C'est intenable financièrement. Sans solutions intermédiaires, nous risquons de ne plus organiser de live. Mais si je ne fais pas de live, il y en a beaucoup qui sont comme moi, qui n'en feraient pas non plus. Alors, où vont jouer les artistes ?

Le festival Culture Bar-Bars, pour moi, reste un moment clé. Il permet de rassembler des lieux partout en France, de mettre en lumière nos activités, et de faire circuler des artistes émergents. C'est aussi l’occasion d’avoir une vraie communication autour de nos lieux, sans esprit de compétition. Cette dimension collective est essentielle.

Au-delà du festival, il y a tout un travail plus discret mené par la Fédération pour essayer de faciliter l’accès à la culture dans des lieux comme les nôtres. Même si je ne suis pas toujours aligné avec leurs priorités, ils sont parmi les seuls à agir concrètement dans ce domaine.

Mais si je ne fais pas de live, il y en a beaucoup qui sont comme moi, qui n'en feraient pas non plus. Alors, où vont jouer les artistes ?

Bertrand Joossen

Le vendredi du festival Culture Bar-Bars, je fais jouer deux groupes de jeunes artistes, et ça me fait vraiment plaisir d’accueillir des talents de moins de 25 ans, car ce n’est pas si fréquent ici. Il y aura Waterlily, une chanteuse guitare-voix qui compose ses propres morceaux. Elle poste aussi régulièrement des reprises super chouettes sur les réseaux. Ensuite, j’ai un groupe qui n’est pas du tout présent sur les réseaux, ils ont tous autour de 22-23 ans et s’appellent Mouette et ses Piafs. Ils sont déjà venus grâce à un autre artiste, Noé Talbot qui jouait ici, et ils avaient blindé le café. Leur style est un mélange unique de pop, jazz et spoken word, vraiment bien travaillé. Je suis ravi de les faire revenir pour Bar Bars.

Le lendemain, je programme Ethna + Lorem Ipsum des groupes que je connais bien, sur un registre totalement différent : post-rock et post-hardcore, des sons plus bourrins mais tout aussi intéressants. Je suis vraiment content d’avoir une programmation sur deux jours aussi variée. Les publics seront sans doute très différents, et j’adorerais qu’ils se croisent, même si ça risque d’être peu probable. Mais c’est ça que j’aime : proposer des scènes totalement différentes et surprendre les gens avec des univers variés.

Je suis content d'avoir vraiment deux scènes totalement différentes sur deux jours comme ça.

Bertrand Joossen à propos du festival Culture Bar-Bars

Sur les murs du Caf&disquaire, on remarque que tu ne t'arrêtes pas à la musique puisqu'il y a une expo. Tu peux nous raconter son histoire ?

Oui, il y a une expo commune qui sera encore visible pendant le festival. Elle rassemble 21 artistes, chacun présentant deux œuvres. J’organise une expo par mois depuis 18 ans, et pour celle-ci, j’ai simplement lancé un appel sur les réseaux. J’ai reçu plein de propositions, ce qui m’a permis de réunir des créations très variées. J’avais un peu peur de recevoir surtout des photos, car j’en expose souvent, mais finalement, il y a de tout.

Le tout premier cadre à droite (quand on est face à l'expo), c'est un ami qui a publié sa première BD chez Dargaud il y a deux ans, et prépare déjà la deuxième. Le deuxième est photographe, et c’est sa première expo. Je le connais surtout pour sa musique, que j’adore. La troisième avait déjà exposé ici avec des collages. Le quatrième fait des DJ sets chez nous, mais il dessine aussi. Le cinquième est batteur dans un groupe, et il est aussi graphiste. La sixième est une pote du cinquième que je ne connaissais pas avant. Le septième, est un très bon ami et prof d’arts plastiques. En haut, le huitième, Midou est un habitué qui n'est pas vraiment un dessinateur mais qui s'amuse.

J’aime cette diversité. Que ce soit varié, qu’il y ait un peu de tout, c’est ce qui plaît. Le vernissage a été un beau moment : 18 des 21 artistes étaient présents, ce à quoi je ne m’attendais pas. Tout le monde a joué le jeu, et c’était super. Ces expos créent des rencontres. Les artistes discutent de culture, mais aussi de plein d’autres choses. Ça rassemble, et c’est vraiment important.

C'est vrai qu'on a beaucoup parlé des concerts, mais il n'y a pas que ça au Caf&diskaire.  Il y a les expos, mais aussi les fléchettes, les quiz, etc ! 

On organise même un tournoi avec les Pirates, ce qui anime un peu le quartier. C'est marrant de faire voyager les gens entre les bars, avec plusieurs allers-retours dans la soirée. C’est convivial et amusant. La cible est là depuis 2013, et on a rapidement vu arriver des joueurs très doués, dont l’un fait partie de l’équipe numéro 1 de fléchettes lilloises, championne de France par équipe. On a donc quelques très bons joueurs ici, mais ce qui est drôle, c’est que l’ambiance reste très décontractée malgré tout. La fléchette, c’est quasiment un sport, et il y a forcément des compétiteurs qui n’aiment pas perdre — moi inclus ! Mais au final, c’est toujours dans la bonne humeur !

C’est un des aspects que j’adore ici : cette cible a réussi à rassembler des gens très différents autour d’une passion commune. Même si l’engouement a un peu diminué ces dernières années, il reste encore une belle énergie. Les joueurs ne viennent pas seulement pour les lots ou pour gagner le tournoi, mais ils viennent pour partager des bons moments.

Ils viennent pour partager des bons moments.

Bertrand Joossen à propos des animations du Caf&

On rigole bien avec les quiz aussi c’est vraiment sympa. Il y a eu un gros engouement à un moment, même si ça a un peu stagné depuis. Je pense qu’il faut trouver un bon rythme pour ne pas lasser les gens et réussir à proposer des activités variées. En revanche, le sport, ça ne prend pas du tout. Hier, il y avait un match du LOSC, et il n’y avait qu’une seule personne ici. Je ne suis pas identifié comme un lieu pour regarder du sport, et ce n’est pas forcément quelque chose sur lequel je veux communiquer. On ne peut pas être partout, sinon on perd en lisibilité. J’aimerais juste que ceux qui viennent ici pour les concerts se disent qu’ils peuvent aussi venir pour voir un match. J’essaie encore de temps en temps, parce que ça peut sauver certaines soirées, même avec peu de monde.

C’est surtout difficile les soirs en milieu de semaine, comme le mardi ou le mercredi, quand il n’y a presque personne dans la rue. Le quartier manque de public de passage. Il a beaucoup changé au fil des ans : les maisons sont devenues des appartements, puis des colocations. Aujourd’hui, on a un public qui n’est pas forcément là le soir, qui fait la fête chez lui, ou qui part chez ses parents pour le week-end. C’est normal, mais c’est dommage. Il y a moins de diversité qu’avant, et j’avais un socle plus solide de personnes qui venaient simplement parce qu’elles habitaient dans le coin.

Pour connaître toute ta programmation, on suit tes réseaux sociaux ? 

Tout est sur le Facebook du Caf&Diskaire, et j'essaie aussi de mettre tout sur LillelaNuit !

Photos : © TomA - LillelaNuit

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