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Cascadeur – Un nouvel album et un passage à Tourcoing

Cascadeur – Un nouvel album et un passage à Tourcoing

Cascadeur Camera

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Coup de cœur absolu de Lille la Nuit pour le nouveau clip d’Alexandre Longo, alias Cascadeur. Nous attendions avec impatience le retour du chanteur casqué aux multiples talents, jonglant aisément de ses arrangements sonores et de ses compositions entêtantes pour toujours mieux nous plaire. Il a encore fait mouche avec son nouveau titre « Turn to dust ». Sur ses précédents albums, The Human Octopus en 2011 et Ghost Surfer en 2014, des morceaux phares dansant le spleen ou le désir à l’envi laissaient déjà présager un bel avenir musical à cet artiste insolite, mystérieux et pourtant si attachant. « Turn to dust » tient toutes ses promesses et Cascadeur se transcende dans un très espéré et incontournable retour après deux premiers albums. On sent un tournant, une prise de risque pop malgré un son très reconnaissable et personnel du monde de l’artiste, une urgence inattendue, une tendance à l’obsession dans une traque inquiétante où vivent un drone domestique ou une mouche géante. Cascadeur nous fait languir avec sa musique planante aux sonorités noires et poétiques, on veut vite se plonger dans l’album « Camera » sorti ce 30 mars !

Quel magnifique retour Cascadeur vous nous faites vivre avec ce morceau « Turn to dust ». On y retrouve tout votre univers artistique si personnel, et à la fois on entend un renouvellement intense, une tendance à l’obsession, le spleen semble s’être mué en tension. Vous nous parlez du morceau et de ce retour à la poussière ?

Cascadeur : Sur ce titre, j'ai voulu explorer l'idée de traque, d'une personne menacée (ou pensant l'être)... L'évocation d'une fuite afin de préserver ses zones d'ombre. La confrontation de l'intimité et du "domaine public". Je crois qu'au travers du clip, nous pouvons sentir ces tensions liées à ces paradoxes dans une sorte de western onirique. Dans le traitement des sons, j'ai voulu mettre en scène des bruits-parasites, des suspensions-silences et des cris...

Au-delà du magnifique jeu d’acteur du beau et inquiétant Luc Bruyère mis en scène, nous avons beaucoup aimé l’aspect photographique, la réalisation et l’idée de traque de votre dernier clip. Comment s’est déroulé le travail visuel avec  Akim Laouar Aronsen ?

Cascadeur : Akim m'a envoyé un scénario très détaillé et découpé. Il avait fait un repérage des lieux de tournage. Tout était très précis. J'ai senti une grande ambition et une volonté farouche de sortir d'une forme de cadre (lié aux clips traditionnels et souvent un peu convenus)... Faire autre chose.

Votre troisième opus, Caméra, a été dévoilé ce 30 mars. Que nous réserve-t-il ?

Des bonnes surprises, j'espère ! Je crois que "Camera" est à la fois un autre volet des 2 albums précédents et une tentative d'explorer des zones dynamiques et minimales. J'aimerais que l'on y trouve de la profondeur, des contrastes... J'ai essayé de concevoir chacun des titres comme une séquence d'un "film". Un déroulé ou j'interpréterais un rôle différent selon le morceau. Je me suis appuyé sur beaucoup de films (revus et vus) avec des thèmes communs (le contrôle, la surveillance, l'écran, etc...) afin d'élaborer les textes.

Je crois que "Camera" est à la fois un autre volet des 2 albums précédents et une tentative d'explorer des zones dynamiques et minimales.

Cascadeur

Comme on est tous fans de votre « casque attitude » à Lille la Nuit, on s’est dit que c’était le moment de tout nous dévoiler. On veut vraiment tout savoir parce qu’un jour, on en est sûr, tout le monde voudra vous écouter, et les magasins de casques seront dévalisés.

Est-ce qu’on a chaud sous un casque sur scène ?

Cascadeur : Très ! C'est excellent pour la circulation sanguine, une sorte de sauna localisé.

Est-ce qu'on peut faire des trucs chelous avec ses yeux pendant un concert parce que les spectateurs ne le voient pas ?

Cascadeur : Souvent, curieusement je ferme les yeux pour chanter. Et parfois, avec le jeu des lumières et des reflets, je vois mes yeux ! Un effet miroir quelque peu anxiogène... Mais il m'arrive aussi de "zoomer" sur un visage, une expression. Il se passe beaucoup de choses dans ma salle de projection !

Comment exprime-t-on une joie ou un mécontentement à ses musiciens sans le regard ?

Cascadeur : Je suis très souvent comblé mais parfois j'imagine que j'hoche la tête (mais personne ne s'en aperçoit). Et puis, je suis assez souvent insatisfait de mes "performances" (alors je me dispute en soufflant et en me menaçant d'enlever mon casque...)

Comment fait-on de l’œil à quelqu’un qui nous plait avec un casque ?

Cascadeur : C'est cause perdue. C'est un casque de chasteté. Idéal pour préserver...

Est-ce que le casque vous inspire ?

Cascadeur : J'espère ! Il me contraint et me libère. Il est un paradoxe blanc et étoilé.

Pensez-vous que tous ceux qui portent un casque cachent quelque chose de bon en eux ?

Cascadeur : C'est une question intégralement ouverte...

Est-ce que ça arrive de douter de votre casque ?

Cascadeur : Depuis le tout début ; comme on peut douter de son cœur.

Quand vous ne portez pas votre casque, vous sentez-vous tout nu ?

Cascadeur : Non, c'est quand je le porte que je me sens nu...

Un grand merci à Monsieur Alexandre Longo, dit Cascadeur pour cette interview généreuse !

A ne rater sous aucun prétexte, il sera sur scène le 25 avril au Théâtre de l’Idéal à Tourcoing, événement organisé par Le Grand Mix. En plus d'avoir eu la chance de réaliser cette interview, on vous propose des invitations à gagner pour ne pas rater ce live !

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