Aujourd’hui39 événements

Ed Wood Jr

Ed Wood Jr

Ed Wood Jr Style : Musiciens Date de l’événement : 08/06/2012

Site Web

Bonjour Les Ed wood Jr ! Vous pouvez vous présenter en quelques mots ?
Je suis olivier, guitariste, chanteur et joueur de clavier, je fais des boucles dans Ed Wood Jr. Je suis musicien de métier, dans cette formation et dans d’autres projets.
Moi c’est Thibault, à la batterie !

Ensemble, vous formez Ed Wood Jr, parlez-nous un peu de ce projet…
Olivier : On joue ensemble depuis février 2008, notre premier EP et premier album étaient assez math rock, mais on s’en détache au fur et à mesure des compositions. En fait, c’est un style dans lequel on a été catalogués sans forcément rechercher à l’être, et avec le dernier album, Silence, sorti en octobre 2011, on a une touche un peu plus électronique. C’est toujours un peu bancal, mais c’est un peu plus accessible, je crois.

Si ce n’est plus du math rock, on pourrait parler de « rock intelligent » ?
Thibault : Intelligent peut-être pas… On est pas très intelligents, on est un peu cons en fait [rires]. À partir du moment où tu fais du rock pas vraiment conventionnel, t’as toujours des gens qui vont te dire : toi tu fais de la musique intelligente, où il faut réfléchir… Ça peut avoir une connotation un peu hautaine. Une fois quelqu’un a dit qu’on jouait du rock géométrique, on trouvait ca marrant comme expression, ça ne veut rien dire, mais en même temps ça représente bien ce qu’on fait.

Pourquoi le nom Ed wood jr, ça vient d’où ?
Olivier : Ça vient du réalisateur looser des années 50 Ed Wood jr. C’était un mec qui croyait vraiment en ses "oeuvres", il faisait beaucoup d’emprunts aux banques pour réaliser ses films, et finissait par s’endetter. En fait on a monté le groupe alors qu’on savait que de vivre de la musique ce n’était pas simple, surtout pour un groupe expérimental et bizarre. On s’est dit que l’expérience d’Ed Wood Jr correspondait bien à notre projet !

C’est pas trop difficile de se lâcher sur scène et de profiter du moment quand les structures sont complexes ?
Olivier : en ce qui me concerne, on a sorti l’album en octobre, depuis on a pas mal tourné, je maitrise le set, j’arrive vraiment à prendre du plaisir à le jouer et à le vivre. Mais au début, juste après la sortie de l’album, bien qu’on ait fait des résidences, j’ai eu du mal à intégrer tout, mais avec le temps on s’est mis des repères tous les deux ! Mais c’est vrai que t’as pas le droit à l’erreur !

C’est une source de stress en live ?
Olivier : Ouais ! Mais maintenant ça va mieux, il faut vraiment bouffer de la date à fond !

Visiblement, c’est ce que vous avez fait : Canada, Angleterre, République Tchèque...
Olivier et Thibault en chœur : Italie, Espagne, Belgique, Allemagne, La Creuse … La Creuse, c’était épique !

Pourquoi, ils n’étaient pas réceptifs ?
Si justement, ils étaient trop réceptifs [rires], on s’attendait pas à ça !

Et quand vous voyagez comme ça, vous touchez quel genre de public ? Des initiés à ce style ? Ou un public plus large ?
Olivier : Avec le style de musique qu’on fait, par défaut, on appartient à une scène indé, c’est un peu des niches, les gens savent qui ils viennent voir, c’est plutôt fermé comme milieu. Mais là dernièrement, sur un gros festival électro en République tchèque, on a joué devant plein de monde ! Du coup on a l’impression d’avoir un peu plus de portes ouvertes avec cet album-là, que plus de gens peuvent nous découvrir…

Et c’est une directive pour les prochains albums, devenir de plus en plus accessible ?
Olivier : Le but n’est pas d’être accessible, nous ce qui nous intéresse c’est surtout de ne pas faire deux fois la même chose. On en a déjà pas mal discuté… Passer énormément de temps en tournée, pour revenir et gagner chacun 20 euros à la fin, ça nous intéresse pas… On est assez terre à terre, un moment il faut aussi pouvoir rentrer dans les frais, se dégager un salaire…
Thibault : Surtout quand tu prends la décision de devenir intermittent, il faut payer ses impôts, remplir le frigo…Il y a pas mal de gens qui comprennent pas ça, qui penses que tu vis d’amour et de musique... oui c’est ça, que tu manges de l’amour et des notes !
Olivier : Ouais ! On n’est pas des hippies ! [Rires] Je plaisante. Mais c’est vrai qu’on a tous les deux 31 ans, on fait de la musique depuis perpette, et il faut avoir de quoi vivre, tout simplement ! Ça ne veut pas dire qu’on va faire des concessions artistiques pour autant, on va ne pas se mettre à faire de la house.

Vous avez jamais pensé à agrandir le groupe ?
Olivier : Si, on y a pensé un moment, quand on composé Silence, on avait plus une moins une idée de qui pourrait nous rejoindre, mais ça s’est pas fait pour des questions de dispos. Puis on s’est dit qu’un groupe de deux personnes c’était plus facile à gérer. Par exemple, pour les répèt’ c’est hyper facile, il suffit d’un coup de fil et c’est fixé.
Thibault : Ouais et puis quand t’es trois tu rentres dans un schéma classique de groupe : basse, guitare, batterie. Le fait d’être deux, c’est atypique, on voulait garder ce côté-là. Il y a une pseudo mise en scène sur le fait d’être deux, c’est aussi comme ça qu’on se distingue d’une composition « standard ».

On peut trouver où votre album ?
Thibault : Partout ! Sur Lille on peut le trouver au Minor Place Records, on aime bien ce disquaire, on va lui faire un peu de pub, donc : partout, mais surtout là-bas ! Et sur le net, sur toutes les plateformes légales de téléchargement (Deezer, Spotify, iTunes…).

Vous avez des dates de prévues ?
Thibault : Les Farfisa sessions à la Malterie et puis on part une dizaine de jours en Angleterre au mois de septembre en tournée, et peut-être la chine en octobre, mais c’est pas sûr !

Site officiel

Photo (c) : N. Djavanshir

Revenir au Mag Interviews
À lire aussi
276 queries in 0,277 seconds.