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Fais Découvrir Ton Son

Fais Découvrir Ton Son

Fais Découvrir Ton Son Style : Divers Date de l’événement : 20/11/2014

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Fais découvrir ton son, c'est la page Facebook qui ne cesse de faire parler d'elle en ce moment dans le monde de la musique. Le principe ? L'équipe qui gère la page sélectionne des artistes et groupes et organise des battles de likes. Le groupe victorieux remporte des lots comme des passages radios, des interviews magazine... Un sacré tremplin pour les petits artistes indépendants ! Avec aujourd'hui presque 6000 abonnés, l'équipe de FDTS aimerait aller plus loin, et organise son premier concert à Saint-Sauveur le 13 décembre prochain. Lille la Nuit a rencontré une partie des membres de Fais Découvrir Ton Son, pour avoir un peu plus de détails sur le concept et l'événement à venir.

Comment est née l’idée de Fais Découvrir Ton Son ?

Charlie : L’idée vient de Stouf, qui a tenté de motiver des gens sur Internet pour créer un espace de liberté où on peut faire découvrir des sons de musique indépendante, c’est-à-dire des artistes qui n’ont pas une bonne visibilité ou ont du mal à se faire connaître. Ces mêmes artistes et groupes ont commencé à envoyer des sons spontanément, et à partir de là le concept est né. Donc les groupes nous envoient leurs sons, on les écoute, puis on les diffuse.

Qui se cache derrière Fais Découvrir Ton Son ?

Charlie : Il y a toute une série de personnes derrière FDTS. Stouf est un peu notre président d’honneur, et à côté de ça on a toute une équipe de bénévoles qui font vivre l’association. On est plus tout à fait la même équipe qu’au début, il y a eu beaucoup de changements. Cependant, aucun souci, ceux qui ont du partir peuvent redevenir actifs quand ils le veulent.

Quel est le principe des battles ?

Le but c’est vraiment de faire découvrir des nouveautés musicales. L’impact de la battle fait augmenter la visibilité de ces groupes.
Charlie - FDTS

Charlie : C’est très simple. Dans tous les sons qu’on reçoit, on demande aux artistes si ils sont d’accord pour se retrouver dans une battle de likes sur Facebook. Pour le moment c’est uniquement sur les réseaux sociaux. Et dans tous ces groupes là, on en choisit deux. On commence le dimanche à 10h du mat’, et le même dimanche à 20h, c’est la fin des votes. Le groupe qui a le plus de likes remporte toute une série de lots avec les différents partenaires qu’on a réussi à avoir, donc c’est par exemple des passages radios, des interviews magazine… Le but c’est vraiment de faire découvrir des nouveautés musicales. L’impact de la battle fait augmenter la visibilité de ces groupes.

Qui sont vos partenaires et quels sont leurs rôles ?

Stouf : Aujourd’hui, on a un partenaire historique qui est la radio Rock en Folie, on a aussi La Grosse Radio, une web radio diffusant essentiellement les gagnants des battles Rock, on a RPL, une radio lilloise, diffusant également les gagnants des battles dans son émission le matin Wake up, Le Mud Club à Strasbourg, ce dernier va nous permettre d’organiser quelques concerts, le Diablo, qui nous ouvert ses portes pour organiser des dates, ADN Musique Prod, qui est un blog permettant d’avoir des interviews et des articles sur les artistes gagnants les battles, Beautiful Boxon aussi, qui est une radio toulousaine, Radio Posada, et on a également en fonction des battles des partenariats ciblés. Ce sont des partenariats éphémères, momentanés dans l’année comme le Tour de Chauffe, ou le Grand Bazar, la Fucking Big Party à Bruxelles. Le but est de trouver toujours plus de partenariats, pour les artistes.

Votre appel sur Ulule a été une réussite, puisque vous avez dépassé la somme voulue, à quoi cela va servir concrètement ?

Stouf : Ça va servir à la com’ particulièrement, c’est-à-dire les flyers, les affiches, etc… Ça va servir à tous les imprévus de la soirée, à payer les artistes. On est tous bénévoles dans cette association, mais il était hors de question que les artistes soient complètement bénévoles dans cette affaire, donc il y a déjà les défraiements, on va essayer au maximum de prévoir un petit cachet. C’est déjà pas mal, parce que c’est déjà une soirée qui va ramener 4 groupes dont certains viennent de Strasbourg. C’est déjà une organisation assez lourde, et donc tout ça va coûter un peu d’argent. On est assez content de l’Ulule, d’ailleurs il est pas fini, il reste cinq jours, mais c’est déjà parfait d’avoir dépassé nos espérances, et puis si il y a des gens qui veulent encore donner, n’hésitez pas !

1669854_383375865152798_6539144538862320408_oQuels sont les récents coups de cœur musicaux de FDTS ?

Stouf : C’est tellement vaste… Il faut déjà savoir que FDTS, dans le principe, c’est extrêmement simple : on envoie un message privé sur la page Facebook, de ce message privé on peut avoir les diffusions et tous les partenariats qu’on vient d’expliquer. Simple, clair, limpide. Le mec a pas à travailler pendant des heures à envoyer des mails. Il envoie un mail, son son, on aime ou on n’aime pas. Charlie il aime, il le diffuse, Romain il aime, il le diffuse. Les autres administrateurs, même chose. Charlie n’aime pas, peut-être Romain aimera. Chacun a sa chance. Donc ça fait beaucoup de sons à écouter. Je ne saurais pas vous dire combien de messages par semaine on reçoit, mais c’est costaud !

Il n’y a pas de frontières dans les styles qu’on passe. On va passer du punk hardcore, du gros reggae, de la techno hard, de tout…
Romain - FDTS

Charlie : On doit tourner à peu près à 50 messages par semaine. On en reçoit aussi par contact direct, parce qu’on commence à être un peu plus vu. On a dépassé les 600 groupes postés sur la page, on dépasse les 5000 fans sur la page. Ok c’est un réseau social, mais ça permet à ces groupes d’avoir une visibilité. Dernièrement il y a un petit groupe que j’aime beaucoup qui s’appelle Drop the Riff, ils ont 16 ans et demi de moyenne d’âge. Ils n’avaient qu’une centaine de fans, et suite au passage sur notre page, ils ont pu jouer une battle, ils ont triplé leur nombre de personnes qui les suivent, et résultat ils ont eu des contacts, peuvent jouer en boîte, font des mixtapes… Tout cela alors qu’il y a deux mois, personne ne les connaissait. Aujourd’hui ils sont super contents, ce sont des lycéens, ils jouent en boîte jusqu’à quatre heures du mat’, c’est le pied pour eux !

Stouf : Il n’y a pas vraiment de coup de cœur. Tous les artistes qu’on a diffusé, on est content de l’avoir fait. Il y a simplement des petites fiertés. Quand il y a un an et demi on a diffusé Chill Bump, personne ne les connaissait, et aujourd’hui ils sont partout ! On ne dit pas que c’est grâce à nous, pas du tout, on est juste content de les avoir diffusé.

Romain : On a pas la prétention d’être des critiques, mais on a quand même tous une oreille musicale, une certaine culture dans des styles très différents. C’est ça qui fait la complémentarité de la page. Il n’y a pas de frontières dans les styles qu’on passe. On va passer du punk hardcore, du gros reggae, de la techno hard, de tout…

10750122_10203275326505211_5149323724385986446_oPour la première soirée FDTS, comment vous avez choisi la programmation ?

Romain : On ne voulait pas fixer de cadre, c’est un risque qu’on prend pour la soirée à Saint Sauveur, c’est d’avoir une programmation avec des publics différents. On va voir du Hip-Hop, de l’électro, du garage rock, et du noise rock un peu pop. On a donc choisi selon la qualité des musiciens, on a pris des baffes pour certains. Bien sûr aussi la disponibilité des groupes a beaucoup influencé. C’est aussi la volonté de ces groupes de venir jouer, sans qu’on ne leur promette rien. Même si ils repartent avec un cachet serré, ils ont passé une bonne soirée avec une salle pleine et quelques on souvenirs...

Charlie : La programmation a quand même été longue à faire, puisqu’on a forcément tous proposé des groupes. On s’est dit que 60 groupes ce serait peut-être un peu trop… A partir de là on a fait une sélection assez drastique, surtout en fonction des disponibilités des groupes.

Stouf : Le critère principal était d’avoir gagné une battle. Au fur et a mesure de tous les critères, on a affiné, ça a créé un entonnoir pour avoir au final cette sélection pour Saint-Sauveur. Ce sont aussi des artistes qu'on a déjà vu en live. Moi j'ai vu Ayenalem, Romain a vu Adam & the Madams et Factotum. On a pu se rendre compte de ce que ça donnait, ce qui est super important.

Romain : D'ailleurs on a pris des claques, alors que des concerts on en voit tous beaucoup !

Pour terminer, est-ce que vous avez d'autres projets, il y a notamment une rubrique sur le site "Fais découvrir ta scène" ?

Romain : Oui c'était un projet qu'on avait lancé sur le même principe que Fais Découvrir Ton Son, dont le but était d'ouvrir des portes et de donner les clés aux groupes, c'est-à-dire que par exemple pour un groupe qui arriverait à Lille et qui ne connaît pas la région, avec une tournée en préparation, on lui donnerait les cafés-concerts où il pourrait poser ton ampli pour faire un petit set pour dire de compléter ta tournée. Et même si tu ne joues pas, tu es avec un copain, à Lyon, grâce à Fais Découvrir ta Scène, tu peux voir ce qu'il se passe sur les différents lieux de la ville le soir même. C'était l'idée initiale. Il faut du monde quand même.

On a axé ça qualitativement sur Strasbourg et Lille, maintenant c'est un projet qui est moribond pour le moment parce qu'on a pas le temps de s'en occuper. Parce qu'avec Fais Découvrir Ton Son, on s'est fait bouffer la main. On y a mis le doigt, c'était une blague entre copains, et là ça nous prend beaucoup de temps. Ça commence à devenir quelque chose de reconnu. Même si on ne se prend pas au sérieux, on est reconnu, que ce soit par les professionnels de la radio et de la scène, les musiciens... On commence à avoir une portée bien indépendante de notre propre volonté. C'est juste le résultat sur la qualité sélective qu'on peut avoir en sélectionnant les différents groupes sur Fais Découvrir Ton Son.

On a des partenariats qui vont arriver dès le début de l'année prochaine, on va pouvoir proposer des résidences, des choses vraiment concrètes. On a des envies de faire des résidences croisées, de prendre un groupe qui vient d'un style, un deuxième d'un autre style, puis leur proposer deux - trois jours de résidence individuelle et puis sur les trois derniers, faites nous un truc ensemble. Ce sont des choses qui ne sont pas encore actées, mais c'est typiquement vers ce genre de chose là qu'on tend. Le virtuel c'est bien, mais on a aussi créé le site internet pour sortir des réseaux sociaux. Et puis aussi aller vers quelque chose de plus concret, c'est-à-dire la scène. C'est ce que demande nos partenaires, c'est ce que demande les groupes, et ce qu'on aime.

Stouf : Ce qu'on veut, c'est apporter le meilleur aux groupes. Et eux, ce qu'ils veulent, c'est jouer.

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