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Le festival Les Enchanteurs fête ses 20 ans

Le festival Les Enchanteurs fête ses 20 ans

Azzedine Merabti, programmateur Les Enchanteurs Style : Chanson Date de l’événement : 22/02/2019

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Cette année, le festival Les Enchanteurs fête ses 20 ans dans 23 communes du Pas-de-Calais avec Gauvain Sers, Oldelaf, Pigalle, No One Is Innocent, Tété, Sanseverino, Lénine Renaud, Loic Lantoine… pour n’en citer que quelques uns ! Une belle affiche concoctée notamment par Azzedine Merabti, le programmateur. On est revenu avec lui sur le lancement des festivités ce 22 février avec Christian Olivier des Têtes Raides, les prix abordables, les souvenirs, les liens avec les spectateurs, la clôture du 6 avril avec Les Ogres de Barback. D’ailleurs, il nous a soufflé que ce concert est bientôt complet, tout comme celui de La Rue Kétanou, Pierre Perret…

A quelques jours des 20 ans, comment ça se passe ? J’imagine que le stress de la préparation doit se mêler à l’excitation de marquer le coup pour cet anniversaire ?

C’est vrai qu’il y a ce côté là pour les 20 ans et il y a aussi l’excitation de retrouver le public, de voir se concrétiser tout le travail de l’année. C’est le moment où on revoit tout le monde car il y a un noyau dur de festivaliers qui nous supportent, nous portent, nous soutiennent depuis quelques années. Ils sont très présents tout au long du festival. J’en recroise certains pendant l’année, mais d’autres, on ne les voit malheureusement qu’à ce moment là. Les Enchanteurs sont leur sortie concert de l’année.

En 20 ans, le festival a créé des liens avec les spectateurs mais aussi avec les artistes…

Oui, et pour certains, c’est même au delà de la fidélité, c’est de l’amitié ! Ils soutiennent le projet, jouent le jeu de revenir pour défendre notre démarche d’aller dans des coins oubliés au niveau de la culture, et dans des coins où ce n’est pas toujours facile de se payer un concert.

Est-ce que c’est difficile aujourd’hui pour vous de continuer à proposer des prix attractifs et même des concerts gratuits ?

C’est compliqué ! Mais certains artistes jouent vraiment le jeu financièrement, ce qui nous permet de proposer des concerts comme celui de Pierre Perret à 20€ en prévente. Je pense que c’est la date la moins chère de sa tournée. Il a été sensible à notre projet, tout comme Les Ogres de Barback. En faisant ce bel effort, ça nous permet de continuer à proposer les dates découvertes qui sont plus compliquées au niveau de la billetterie. La participation des villes nous permet aussi de proposer des tarifs aussi abordables.

Si je me souviens bien la baseline à évoluer de Pas-de-Calais à Hauts-de-France, pourquoi cette évolution ?

C’est pour qu’on ne se refuse pas d’aller sur les départements voisins. Il y a quelques années, on allait à Seclin, cette année, on va à Cantin dans le nord avec le concert des Délinquante. On ne se refuse rien, mais on ne démarche pas plus que ça, on en a déjà pas mal (23 communes cette année). On essaye plutôt de continuer à enrichir le partenariat déjà en place et de consolider tout ça.

Ce vendredi 22 février, c’est Christian Olivier des Têtes Raides qui ouvre le festival. Est-ce que c’est un choix particulier pour les 20 ans ou c’est le hasard du calendrier ?

C’est les deux ! Sur 20 éditions, on n’a jamais réussi à accueillir Les Têtes Raides ! C’est ma 13e édition en tant que programmateur. J’essayais tous les ans d’avoir ce groupe sur le festival, car il a eu une sacrée influence sur la chanson et il y a des liens avec certains artistes qu’on accueille comme Les Ogres de Barback par exemple. On n’a pas réussi à avoir le groupe, mais cette année, on a Christian Olivier en ouverture dans la petite salle de Mazingarbe.

Vous avez préparé un beau final pour ces 20 ans avec Le Bal des Enragés, Ultra Vomit, Tagada Jones, Opium du Peuple vendredi 5 avril et Les Ogres de Barback samedi 6 avril à Méricourt. Est-ce qu’il y aura des surprises ?

Oui ! Pour l’instant, on a annoncé uniquement les Ogres de Barback le 6 avril, mais il va y avoir des surprises… Il y aura une annonce au début du festival !

Et il y aura un gâteau ?

Peut être ! Pas forcément le soir même sur scène, mais on a des anniversaires à fêter aussi dans l’équipe… Si c’était plus simple financièrement, je rêverai de demander à un pâtissier de faire trois gros gâteaux à partager avec les festivaliers !

Si tu devais citer un très beau souvenir de ce festival, ce serait lequel ?

C’est dur ! Certaines rencontres m’ont chamboulé ! En discutant, je pense à un couple qui s’est rencontré pendant les Enchanteurs. Je pense bien sûr aux artistes comme Idir qui est Algérien comme moi et que j’avais vu avec ma mère. Je me rappelle aussi du concert de Danyèl Waro. Certains festivaliers avaient fait 500 bornes pour le voir ! Dont un papa réunionnais qui était venu avec toute sa famille. Ce grand costaud m’a serré très fort dans ses bras, mes pieds ne touchaient plus le sol tellement il était heureux ! Il répétait “Merci !” avec les larmes aux yeux. Les artistes du festival sortent très souvent après les concerts, je savais que Danyèl allait venir à la rencontre du public. Je lui ai dit. Il était comme un gamin devant son cadeau de Noël. Mes souvenirs ne sont pas des claques musicales car la plupart du temps, j’ai déjà vu les artistes avant de les programmer aux Enchanteurs. Je me souviens vraiment de cette richesse humaine.

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