Décidemment, le nord ne manque pas de folkeux tatoués bourrés de talents en route vers le succès… Greenshape est de cette trempe, bien parti pour faire parler de lui au-delà des frontières nordistes. D’ailleurs, c’est déjà fait, le jeune homme a signé son album sur le label parisien Sober & Gentle (Hey Hey My My, Cocoon…). Rencontre avec Régis, de son vrai nom, qui nous en dit plus sur ce joli parcours…
Bonjour Greenshape, tu peux te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Régis Israël, j’ai 30 ans, je viens de Valenciennes et je joue de la pop folk.
Tu joues de la musique depuis longtemps ?
Oui, j’ai commencé à l’adolescence, quand j’avais 12/14 ans, un truc comme ça !
Quels sont ceux qui t’inspirent ?
Il y en a beaucoup ! David Bowie, Chris Isaac, Kurt Cobain, Jeff Buckley… Surtout des artistes des années 60, 70, 90, j’ai un peu fait l’impasse sur les 80 ‘s…
Tu as sorti ton album Storyteller en Octobre 2011, elles racontent quoi, ces histoires en question ?
Pour un premier album, j’ai choisi des thèmes plutôt autobiographiques, des paraboles, sur les gens qui m’entourent, ceux que j’aime et ceux que j’aime moins… Mais je préfère rester dans le flou, j’ai pas forcément plus de véracité que quelqu’un d’autre là-dessus, je l’ai composée de manière assez instinctive !
On peut le trouver où cet album ?
Un peu partout, à la Fnac, chez Virgin, I-tunes, Amazon…
Chanteur, musicien, tatoué, boxeur, tu as un peu la panoplie parfaite du bad boy, mais un bad boy qui nous chante des chansons douces, t’as un petit côté skyzo ?
Je me suis calmé sur la boxe, quand on sait qu’on doit faire des concerts et se servir de ses doigts, un moment donné, faut arrêter les conneries ! Mais sinon ouais, on trouvait ça marrant de jouer sur le contraste, d’avoir une pochette de repris de justice pour un album de crooner en marshmallow… On peut être tatoué, avoir les cheveux bruns et jouer de la musique douce, c’est pas incompatible !
T’as collaboré avec de grands noms pour cet album : Stéphane Gille du label Sober & Gentle, album réalisé par Tore Johansson (Franz Ferdinand, The Cardigans…), ça fait quel effet d’être plongé dans la cour des grands ?
Au début, on est un peu déstabilisés d’être en face de gens comme eux, et puis finalement on se rend compte qu’ils chient comme tout le monde ! Après c’est toujours bizarre de parler de grands noms, c’est sûr qu’ils ont fait de grandes choses, mais par exemple le Grammy Awards qu’a eu Tore Johansson pour Franz Ferdinand, il s’en sert comme presse-papier… Pareil pour Stéphane, il est directeur artistique d’un label, ça l’empêche pas d’élever des moutons en Normandie !
T’es resté vivre à Valenciennes, même si ton succès aurait tendance à t’emmener sur Paris ?
Oui, j’habite encore à Valenciennes, en face du Kebab [par respect pour sa vie privée, lln gardera secret le nom du kebab !], j’ai toujours habité dans le Nord, et ce sera toujours le cas, personne me sortira de là !
Comment se sont passés tes débuts dans le Nord, t’as eu cette période qu’on la plupart des artistes à écumer les bars lillois ?
Oui mais plutôt par chez moi ! Sur Lille j’ai surtout fait des salles, comme le Splendid pour les Paradis Artificiels, la Péniche, des festochs, et la prochaine date c’est bientôt d’ailleurs, mardi 24 avril au Grand Mix ! Et aussi, autre prochaine date dans le Nord Pas de Calais : le Main Square, trop cool ! Avant de partir en tournée allemande…
T’es parti pour conquérir le monde, en fait ?
Tout à fait, la Galaxie entière d’ailleurs, je vais essayer de m’arrêter à la ceinture d’astéroïdes, après je ferai demi-tour… Non, déjà la France et les pays d’Europe, ce serait vachement bien !
Avant que Greenshape ne s’envole pour de lointaines galaxies, vous pourrez l’apprécier en live mardi 24 avril prochain au Grand Mix, avant de le retrouver au Main Square en Juin !
