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Interview de John Butler Trio

Interview de John Butler Trio

John Butler Date de l’événement : 19/04/2007

Traduction de l'interview : Amélie B

Le groupe John Butler Trio, d’origine australienne est en tournée en Europe pour la sortie de leur nouvel album Grand National.
Ils seront à Lille ce mercredi 25 Avril !

Nous avons eu la chance d’interviewer par téléphone, John Butler, peu de temps après son arrivée en Allemagne.

JB : Hello Rosy !

Rosy : Salut, comment vas-tu ?

JB : Très bien, merci et toi ?

R : Très bien aussi merci, je me présente, je travaille pour lillelanuit .com en France, où tu as énormément de fans .
Comment  te prépares-tu à l’arrivée de ton nouvel album en France vendredi prochain ?

JB : Je suis toujours très impatient de venir en France. C’est très excitant. Vraiment très très très excitant.
C’est génial d’avoir un nouvel album à présenter et de venir ici, de revenir chez moi en France, c’est comme à la maison ici, tu vois ?
Yeah, les gens, c’est les gens qui créent cette ambiance là, c’est génial.

R : Peux-tu m’expliquer pourquoi tu as autant de succès en France, et même plus que dans les autres pays européens?

JB : Non, je ne sais pas, les français aiment d’avantage les américains, ça me rend heureux, c’est cool. Peut-être un jour, je saurai pourquoi, j’espère.

R : Plus jeune, tu avais énormément de rêves à réaliser.
As-tu le sentiment d’être aller jusqu’au bout de ces rêves, d’avoir atteint ton principal objectif : jouer de la musique, voyager partout dans le monde…
Y-a-t-il d’autres choses que tu aimerais réaliser plus tard ?

JB : Je suis pleinement satisfait de ma vie actuelle, je vis toujours mon rêve, toujours mon rêve et je veux continuer à rêver et trouver des façons encore plus belles et plus intéressantes de jouer de la musique.

Faire toutes les expériences possibles de cette vie merveilleuse, continuer à apprendre.

Ya aucune limite quand tu rêves, je continue juste à rêver, à faire de la bonne musique, à être un bon père et à faire du monde un meilleur endroit, et à faire de la bonne cuisine aussi et juste, j’ continue à rêver encore, ça ne s’arrête jamais en fait.

R : Un grand nombre de tes chansons, sur ton nouvel album, sont très personnelles. Ca te fait quoi de partager un peu de ta vie privée avec le public ?

JB : Et bien, c’est cool, c’est intéressant de livrer aux gens un peu plus de toi-même, des choses, que t’as déjà pu observer chez eux…
Mais c’est ce que je suis venu faire ici ! Ne rien cacher, être franc, c’est tout.

L’art doit rester de l’art. Il doit être vrai.
Ca ne m’intéresse pas d’avoir des choses à cacher, même si ça peut me fragiliser.
Je continue à faire la musique que j’ai toujours voulu faire.

R : Sur ton album, tu abordes différents sujets : ce qui se passe dans le monde et des chansons plus personnelles. C’est difficile de jongler avec tous ces sujets, sur scène par exemple ?
JB : Non, pas vraiment, ça se fait tout seul pour moi.
Je suis un père, un militant, un mari, un musicien.
Je suis tout ça à la fois, ça veut juste dire que je suis un être humain.

Ecrire ce genre de musique, c’est ce qui a de plus facile pour moi, ma musique, c’est comme un journal intime. J’écris sur tout ce qui me touche. Je pense parfois à la politique, parfois à mes enfants, et c’est comme ça. J’écris sur la condition humaine, je suppose.

Pour qu’un concert soit réussi, tu dois avoir écrit de bons titres et avoir de bons sons, ça c’est important.

R : Dans certaines de tes chansons, tu commentes les événements dans le monde et aussi le gouvernement américain.
A cause du meurtre, qui a eu lieu en Virginie, Bush a eu beaucoup de retours négatifs concernant ses rapports avec la NRA*.
Quelle a été ta première réaction quand tu as entendu parlé de cette affaire ?

JB : Comme j’ai voyagé 16 heures en avion, j’en ai seulement entendu parlé hier soir. C’est vraiment triste qu’un jeune mec soit allé là-bas pour tuer ces personnes.

On pourrait parler de la loi sur les armes à feu et de toute la politique qu’ils font autour mais ça durerait jusqu’à la fin de la journée.
Comme beaucoup de choses dont je parle d’ailleurs.

Je ne peux pas juger un homme. Je pense seulement que c’est triste que des être humains fassent ce genre de choses à d’autres être humains.

C’est triste et ça montre la vraie nature de notre espèce, on veut toujours plus que ce que l’on a déjà et on devient déprimé ou agressif.

Car quand on voit les possibilités qu’on a et les exemples autour de nous, pas toujours très encourageants, on s’énerve ou on déprime et alors on change, on mange mal, on devient obèse, on se tue, on décide d’en tuer d’autres, quoiqu’on puisse faire…

C’est triste qu’un être humain pense que c’est la seule option qu’il ait. Alors qu’on a vraiment les cartes en main pour faire le bien.

R : Je te remercie beaucoup pour tout le temps que tu nous as accordé.

JB : Pas de problème ! Merci à toi aussi, ça m’a plu.

R : Bonne Tournée, à vous !

JB : T’inquiète, elle le sera !

(* NRA= National Rifle Association, lobby politique des Etats-Unis, en faveur des armes à feu.)

A noter: 10 places sont à gagner pour le concert de John Butler Trio !

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