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Interview de Sayag Jazz Machine

Interview de Sayag Jazz Machine

Sayag Jazz Machine Date de l’événement : 10/05/2007

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Entre la sortie de l’album « No me digas » de Sayag Jazz Machine le 30 avril et leur passage à la Condition Publique de Roubaix le 24 mai, nous appelons depuis les locaux de R.C.V. Christophe Vermand, à la programmation et aux claviers dans le groupe. Il nous parle de Sayag Jazz Machine, une formation atypique qui propose une jungle jazz aux influences multiples et imagées, qui mêle Electro, Break et Hip-Hop.

Aurélie : Le 3ème album « No me digas » de Sayag Jazz Machine est sorti le 30 avril. Qu’est-ce qui a évolué dans votre démarche au niveau du son mais aussi des images qu’on peut voir sur scène par rapport aux autres albums ?

Christophe : Plein de choses parce qu’il s’est passé plein de choses entre cet album là est celui d’avant : notamment pas mal de concerts, pas mal de gens qu’on a rencontré sur la route, beaucoup de disques, beaucoup de nouvelles choses qu’on a écouté et donc forcément l’évolution s’est faite naturellement. Sur les albums précédents, on avait beaucoup d’invités instrumentaux, on avait demandé à plein de musiciens de venir en studio avec nous pour faire nos propres samples. Là, on avait voulu se retrouver un petit peu autour de ce qu’on utilise sur scène comme instruments pour faire les compositions de cet album. On avait quand même envie de travailler avec des gens : des chanteurs, des MC, des chanteuses. On a plus travaillé avec la voix sur ce disque là que sur celui d’avant. C’est aussi un peu une continuité puisque sur celui d’avant le disque se finissait avec un featuring avec Triptik, un groupe de Hip-Hop donc on a continué un peu dans cette voie là pour ce disque là.

A. : L’image joue un rôle important dans votre travail. Que symbolise la pochette de votre album ?

C. : Il faut venir voir le live ! Sur scène, on a tout un scénario, toute une écriture cinématographique, filmique du live. Il y a toute une histoire avec différents personnages. Il y a tout un scénario qui se déroule pendant tout le live. On avait envie de retrouver un petit peu cette atmosphère là sur la pochette. C’est un indice ! Après chacun met un petit peu ce qu’il veut dedans. Çà représente quoi pour toi ce fauteuil ?

A. : Justement il y a une énigme, je ne sais pas, qui pourrait s’asseoir dans ce fauteuil ? Je ne sais pas… Peut-être que vous attendez le public dans ce fauteuil ?

C. : Voilà, çà pose des questions ! On l’a pas fait sciemment en se disant il faut que les gens s’interroge dessus. Mais voilà on est parti sur ce truc là. Le fauteuil est le point de départ de plein, plein de choses !

A. : Faut aller au concert le 24 mai à Roubaix pour avoir la réponse !

C. : Par exemple…

A. : Comment vous vous organisez à autant, vous liez son/image/lumière, vous mêler Electro et Jazz, vous faites ce mélange quoi ?

C. : Disons que c’est un peu un souci depuis le début du groupe. C’est un peu le concept de base. Au début, on voulait faire de la musique éléctronique, une musique vivante sur scène et donc au départ on était parti vraiment sur de la musique instrumentale, l’envie de proposer autres choses aux gens en musique électronique que quelqu’un derrière ses platines tout seul. Quand le groupe s’est créé, c’était la fin des années 90 où c’était pas mal encore au niveau des soirées, des DJ, c’était beaucoup d’illustrations visuelles sans grand rapport avec la musique. Il y avait des gens qui faisaient çà super bien : Coldcut qui travaillait déjà là-dedans depuis longtemps. Mais voilà, on avait envie de travailler le son et la musique et l’image de façon parallèle et de la même manière. Après les lumières sont venues se rajouter car il nous semblait important de travailler là-dessus. Et c’est la rencontre avec les gens qui fait qu’on avance ou pas dans une direction.

A. : C’est pas trop dur de travailler ensemble pour vous retrouvez, vous organisez ?

C. : On fait des grosses périodes. On ne se réunit pas tous les lundi soirs pour travailler un truc. Mais on fait des grosses périodes où on est une semaine, on bosse que tel ou tel truc, on va bosser que la technique pendant une semaine avec des ordis partout, des câbles par dessus la tête. Donc on fait çà : on se fait des grosses périodes de boulot. Après y’a tout le montage du live qui s’est fait en résidence, en condition.

A. : Vous avez joué dans de nombreux pays : la Grande-Bretagne, la Hongrie, la Serbie, le Mexique, l’Allemagne entre autres. Vous serez même à Vilnius en Lituanie pour la fête de la musique. Y a t il des pays où le groupe rêve de jouer ?

C. : On a super envie d’aller jouer au Chili : on a Anita, une chilienne qui chante sur notre disque et donc forcément y’a des passerelles qui se sont créées. On a bien envie d’aller faire un tour là-bas ! Le Mexique nous a vraiment emballé : c’était vraiment un gros truc assez exceptionnel. Je ne sais pas… Le Japon ! Tout le monde nous en parle donc forcément çà donne envie. On espère faire une musique qui est universelle. Nous, on écoute plein, plein de choses donc on met plein, plein de choses dans cette musique. On espère qu’il y a vraiment des gens qui s’y retrouvent.

A. : Justement tu parlais d’Anita, est-ce que c’est ces voyages qui vous ont permis de rencontrer des artistes comme elle ou le collectif allemand les Broke Gringos pour faire des featurings ?

C. : C’est les voyages entre autres parce qu’avec Anita, on s’est contacté, on n’a pas joué là-bas, elle n’est pas venue en France : c’est par personne interposée donc çà s’est fait à distance grâce à notre ami Internet. Avec les Broke Gringos, on s’est trouvé aussi par personne interposée. Ils sont venus ici, on a été là-bas, ils sont venus faire quelques concerts en France, on a été joué un peu aussi en Allemagne donc avec eux çà commence à faire un petit moment qu’on travaille ensemble.

A. : Sur scène, vous emmenez le public dans un univers plutôt surréaliste, est-ce que vous vous inspirez d’artistes appartenant à ce mouvement aussi bien pour les images que pour le son ?

C. : Oui, on est forcément influencé par les choses qu’on voit. Après on va pas franchement chercher des références ou chercher des recettes chez tel ou tel cinéaste. Mais oui, on est baigné dedans. On adore çà donc y’a plein de choses qui transpirent.

A. : J’ai lu aussi pour ce nouvel album que sur scène, vous proposiez un univers fictif un peu « à la Terry Gilliam ». Est-ce que c’est le cas déjà et si oui, en quoi vous inspire son travail ?

C. : C’est une folie visionnaire. C’est un rêveur utopique complètement déjanté. C’est des gens en qui on se retrouve bien. Au niveau de sa filmographie, il a fait des trucs incroyables, ce qu’on aime bien, c’est l’humour déjanté et la folie irréelle du personnage. C’est un peu ce qui sort de ses films, donc on se retrouve bien là-dedans mais entre autres ! C’est histoire de donner une indication car çà marche un peu comme çà.

A. : Merci d’avoir répondu à mes questions ! J’invite les auditeurs et les internautes à découvrir votre album "No me digas" sorti depuis le 30 avril et aller vous voir pour comprendre la signification de la pochette de l’album à Roubaix le 24 mai !
Bonne continuation !

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