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Le Chti 2015

Le Chti 2015

Le Chti Style : Guide des bonnes adresses de la métropole lilloise Date de l’événement : 21/03/2015

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Vous le connaissez (presque !) tous si vous êtes de la métropole lilloise : le Chti 2015 va être diffusé ce week-end ! Lille la Nuit a rencontré Julie, la Présidente de cette 42ème édition de ce guide, Augustin, le Vice-Président, Antoine, le Rédac’Chef, et Thibaud, le Community Manager. Ils n’étaient que 4 pour cette rencontre, mais il faut savoir qu’ils sont 60 étudiants derrière ce projet distribué à 200 000 exemplaires ! En pleine préparation du week-end de distribution qui rassemble environ 200 000 à 300 000 personnes (2ème plus gros événement de la métropole après la Braderie !), ils nous ont révélé les grandes étapes de la construction de ce guide, les nouveautés, leurs « coups de foudre », leurs anecdotes parfois croustillantes…, le programme de ce week-end de distribution ces 21 et 22 mars 2015 place de la République à Lille, entre autres…

Qui a préparé ce Chti ? Qui fait partie de votre équipe ?

Julie : On est 60 étudiants répartis dans différents pôles :
- le bureau dans lequel on trouve la trésorière et tous les directeurs de pôles, qui prennent essentiellement les grandes décisions
- le pôle rédaction qui s’occupe d’attribuer les tests, de les récolter et de faire la sélection des adresses
- le pôle publicité qui se charge du démarchage : le Chti est autofinancé grâce à la publicité
- le pôle communication, qui est là pour parler de l’association, préparer la campagne, faire la promo du week-end de distribution...
- le pôle création : le Chti est le seul city-guide étudiant à faire toutes ses créas en interne
- le pôle internet qui s’occupe du site internet du Chti, de l’application qui va sortir, et des réseaux sociaux…
- le pôle « Chtite Canaille », qui s’occupe particulièrement du guide pour les enfants.
Il y a une particularité : même s’il y a un pôle rédaction et un pôle publicité, tout le monde dans l’association teste des établissements et démarche pour les publicités. Il y a des spécialisations mais tout le monde participe aux tests.

Antoine : Dans les 60 personnes, on compte deux promotions de 30 personnes : 30 première année et 30 deuxième année. Un deuxième année va choisir un première année au tout début de l’année scolaire pour l’intégrer au sein de l’association et faire exactement le même travail que lui. Ce système permet une formation pendant toute l’année et rend la transition relativement facile parce que les gens savent dès le début ce qu’ils vont devoir faire.

Chti bureau

Un aperçu de l'équipe du Chti 2015 en plein bouclage - © Instagram @lechti_grandlille

 

Quelles sont les grandes étapes de la construction du guide 2015 ?

Antoine : A la direction, il y a des responsables pour les 4 rubriques : Lille Pratique, Lille le Jour, Lille la Nuit et Lille à Table. Toute l’année, chaque responsable attribue aux membres de l’association les adresses à tester. Une fois les tests faits, on récupère le rédactionnel, et c’est comme ça que le contenu du guide se crée tout au long de l’année. Et c’est pareil pour la pub, tous les jours pendant toute l’année on a des gens à appeler, à démarcher, on va en rendez-vous pour essayer de signer des contrats publicitaires. Pour le pôle créa, la création des pages types et des couvertures prend du temps, donc c’est aussi un travail continu.

Augustin : Concrètement, on essaie de rentrer fin août, 3-4 jours avant la rentrée, pour ce qu’on appelle « le week-end de travail » et on se pose la question de l’héritage du Chti de l’an passé, ce qu’on garde, ce qu’on oublie, ce qu’on change, ce qu’on crée… Par exemple, est-ce qu’on n’enlèverait pas les fleuristes qui ne sont pas vraiment utiles pour parler des food-trucks à la place qui sont présents cette année ? Au tout début, on se dit à quoi on veut que ça ressemble, on jette les grandes lignes, et ensuite pendant l’assemblée générale chaque semaine on rappelle ce qui s’était dit, ce qui reste à faire etc. Ensuite c’est la partie assez linéaire des tests et des rédactionnels, puis en février-mars c’est le gros rush pour boucler le guide. On termine de sélectionner les établissements qui seront présents dedans et on l’envoie à l’imprimeur. Ensuite on passe à la deuxième phase, qui est la partie événementielle, avec la campagne de communication et la distribution… On est en plein dedans ! En satellite autour de ça, il y a Thibaud, toujours à l’affût pour faire le buzz sur notre page facebook, chercher des bonnes idées…

Les Lillois se sont aperçus il y a deux ans que le format du Chti avait changé, est-ce que vous pouvez revenir sur ce changement ?

On voulait vraiment que le guide devienne un best-of de tout ce qu’on peut tester toute l’année.

Julie

Julie : Il est passé de 400 pages à 304 pages ! Avant, il y avait 7 rubriques, on est passé à 4 pour que ce soit beaucoup plus clair. Ce sont des rubriques qui tournent vraiment autour de Lille et parlent beaucoup plus aux gens. On a en fait supprimé pas mal de sous-rubriques qui étaient beaucoup moins lues mais qui sont toujours présentes sur le site internet. Il faut savoir que sur le site, on peut trouver toutes les adresses que l’on teste, contrairement au format papier parce qu’on voulait vraiment que le guide devienne un best-of de tout ce qu’on peut tester toute l’année. C’était les 40 ans il y a deux ans, on avait donc un peu remis en question le Chti pour cette occasion, et c’est pour cette raison que la 41e édition était différente. Cette année, on continue sur cette lancée avec le Chti étudiant et l’application mobile. Le but est de continuer dans cette impulsion, ça fait 3 ans qu’on est dans le changement et on essaie de se moderniser.

Augustin : Réduire le nombre de pages était d’abord un choix qualitatif mais c’était aussi pour vivre avec son temps. Le gratuit est quelque chose qui marche mais il faut être pertinent, ça ne sert à rien de s’échiner à avoir des frais d’impression énormes si ce qu’on met dedans ne sert pas spécialement. Le but était de réduire pour arriver à quelque chose où l’on maximise les ressources dont on a besoin et la qualité du guide. Il faut garder ce format papier auquel les gens sont attachés mais il ne faut pas compter que là-dessus sinon ça ne peut pas durer, il faut aussi une présence sur les autres médias.

Antoine : Ce choix nous a aussi permis d’avoir un site internet beaucoup plus complet. Le fait de mettre tous les établissements testés dessus, et les meilleurs dans le guide, donne plus d’intérêt au papier, les gens vont le chercher pour avoir le meilleur dans les mains. Et s’ils veulent voir quelque chose près de chez eux, ils vont voir sur l’application ou sur le site.

Y aura-t-il des nouveautés propres à l’édition 2015 ?

Julie : il y a la Carte Chti ! C’est une carte qui se prédécoupait dans les anciens numéros mais elle était très peu utilisée parce qu’il fallait plier l’encart, ce n’était pas pratique. Cette année, on a pas mal investi dedans en proposant une carte qui sera au format d’une carte bancaire, directement collée sur l’encart, donc il suffira de la décoller et de la mettre dans son portefeuille. Pour ce nouveau support, les offres doivent aussi être plus intéressantes, donc on a travaillé avec l’équipe de rédaction pour que les établissements proposent de meilleures offres. C’est gagnant-gagnant parce qu’ils ont plus de retour et pour nous, les gens sont beaucoup plus intéressés.

Carte Chti

La nouvelle carte du Chti 2015

Augustin : c’est aussi un moyen de se différencier d’autres médias, notamment sur le net. En plus de donner notre avis, on offre quelque chose à notre lecteur.

Antoine : en rédaction pure, il y a d’autres nouveautés. En règle générale, on sélectionne des établissements et on en met certains en avant via les « coup de cœur » ou  « valeur sûre », on met des pictogrammes ou des awards. La grande nouveauté à ce niveau, c’est le « coup de foudre » pour l’établissement qui  va se démarquer de tous les autres de sa rubrique, celui qu’on a le plus aimé. Maintenant, pour annoncer chaque sous-rubrique du guide on a un rédactionnel plus long avec l’établissement « coup de foudre » en disant ce qu’on a aimé et pourquoi. C’était un gros choix parce qu’on décide de mettre un seul établissement vraiment en avant par rapport aux autres, mais on l’assume et on pense que ça donne encore plus d’intérêt au guide. Pour se mettre d’accord, c’est le travail des responsables de rubrique : pour « Lille à table » ils sont 6 et récoltent tous les tests et rédactionnels qui les concernent. Ils voient ceux qui se démarquent grâce à notre grille de notation. Tout repose sur eux mais c’est quand même un choix de la part de tous.

Thibaud : notre grille de notation est assez complète. Par exemple pour les restaurants on va noter la cuisine, le service, le prix, la décoration… Ensuite on met une note et un commentaire ! C’est une fiche qu’on a montrée à des chefs cuisiniers qui nous ont indiqué les éléments qui étaient pertinents ou pas.

Antoine : pour continuer dans les nouveautés, il y a beaucoup de nouveaux pictogrammes qui apparaitront dans le guide cette année, notamment dans la rubrique Lille la Nuit. Les pictos, ce sont des pastilles à côté de l’établissement qui donnent une information : « bon son », « bon cocktail », « gay friendly », « rapport qualité-prix » ou même « hipster »… Il y a eu un travail dessus dans tout le Chti, mais particulièrement dans Lille la Nuit parce qu’elle est plus à même d’avoir beaucoup de pictos. Il n’y a pratiquement aucun établissement qui n’en ait pas !

Nous avons un point commun : Lille La Nuit ! Pouvez-vous nous dévoiler quelques coups de cœur pour cette rubrique ?

pour la rubrique des bars, notre coup de foudre, c’est le Dandy !

Antoine

Antoine : pour la rubrique des bars, notre coup de foudre c’est le Dandy, et pour les boites de nuit c’est la Relève. C’est une boite étudiante dans le quartier Masséna-Solférino mais c’est un peu plus petit et la musique est différente des autres boites, elle se démarque vraiment du lot.

Pour le reste des coups de foudre, il faudra se procurer un Chti ce samedi !

Coup-de-Foudre

Le Dandy à Lille, "coup de foudre" de l'équipe du Chti 2015

 

On parle beaucoup du guide principal du Chti, mais vous préparez aussi Chtite Canaille pour les enfants. Y a-t-il aussi des nouveautés cette année pour ce guide ?

Julie : le Chtite Canaille était un peu plus grand que le Chti les années précédentes, et cette année il va prendre le même format. On a aussi changé la vision que l’on avait de ce guide : avant il était destiné aux enfants de 0 à 12 ans, et maintenant c’est devenu un guide pour les familles lilloises dans le sens où il a été créé en deux parties. Une première s’adresse aux parents avec les sorties proposées, et une deuxième aux enfants avec des jeux, des coloriages etc. On a bien scindé les deux alors qu’avant c’était mélangé. Le nombre de rubriques est aussi passé de 7 à 4. Ce ne sont pas exactement les mêmes que dans le Chti mais elles suivent la même idée, sauf pour Lille la Nuit bien sûr ! On cherche vraiment à ce qu’il devienne le petit frère du Chti.

Augustin : l’idée est vraiment de s’adresser aux parents et de leur dire pourquoi tel établissement vaut le coup d’y aller avec ses enfants - mais aussi parce qu’avant un certain âge, les enfants ne savent pas forcément très bien lire – tout en gardant le côté enfantin, en créant des divertissements pour les enfants et en gardant l’attachement des enfants au guide.

Si vous deviez raconter une anecdote marquante sur ce Chti 2015, ce serait laquelle ?

Antoine : j’ai testé la Tentation, un club libertin pour le guide… Je n’avais pas l’habitude de faire ça ! On arrive à deux avec une amie, un peu penaud, et on découvre quelque chose qu’on n’a jamais vu ! Pour moi ça restera un moment fort, je m’en souviendrai toute ma vie, je pourrai dire « je suis allé dans un club libertin grâce au Chti » ! C’est quelque chose que je ne pense pas refaire mais on a apprécié !

Julie : une fois j’ai testé le restaurant le pire de toute l’histoire, où dès que je mangeais quelque chose c’était infect. En visitant les cuisines, j’ai trouvé le cuisiner en train de fumer pendant qu’il préparait à manger… C’est un résumé de l’histoire, mais pour tout dire je suis restée 45 min et je suis rentrée manger chez moi parce que c’était horrible. On teste de très très bons restaurants… Mais aussi de très très mauvais, donc ce restaurant ne sera pas dans le guide !

L'indépendance entre la publicité et la rédaction au Chti garantit une certaine objectivité dans les rédactionnels.

Thibaud

Thibaud : j’ai aussi pu faire un baptême d’ULM où j’ai même pu le piloter, c’était quelque chose de vraiment cool, encore grâce au Chti !

Antoine : globalement, travailler pour le Chti, c’est du bonheur. On est 60 étudiants dans nos locaux, on se marre, on sort ensemble le soir, on travaille ensemble la journée, c’est une expérience géniale que de faire un produit reconnu dans la métropole, tout en restant étudiant. Tous les jours, il se passe quelque chose, c’est très prenant mais c’est du plaisir. Même si on a des obligations et des choses très techniques à faire, ce qu’on fait c’est quand même hyper cool, il y a plein de gens qui voudraient faire ça. J’ai d’ailleurs une anecdote marrante, c’est que de temps en temps on reçoit des candidatures de stage pour travailler avec nous ! Ils ne se doutent pas que c’est une association.

Maintenant que le guide est terminé, vous préparez le week-end de distribution, pouvez-vous nous dire quelques mots sur l’association que vous avez décidé de soutenir cette année pour cette occasion ?

Julie : c’est le Secours Populaire. Chaque année, on aime avoir un projet concret à soutenir. Quand les gens viennent faire un don, on peut concrètement leur dire à quoi ça va servir, ça leur parle beaucoup plus. Cette année, le Secours Populaire va faire construire une bagagerie pour les sans-abris qui essaient de se réinsérer dans la société. Pour des entretiens d’embauche ou autre, quand ils ont toutes leurs affaires avec eux, ça ne les aide pas. Dans cette bagagerie, ils pourront déposer leurs affaires pour la réinsertion sociale. Le Secours Populaire sera présent pendant tout le week-end de distribution, avec son propre stand avec des bénévoles, et Miss France 2015, qui est Miss Nord-Pas-de-Calais, sera présente de 11h à 13h pour les aider à promouvoir l’association. On espère que sa présence fera venir plus de monde !

Augustin : ça fait quelques années qu’on soutenait des associations plutôt dans la recherche contre des maladies etc, et après avoir beaucoup fait dans la partie « médecine », on avait à cœur de basculer vers une association plus sociale, d’autant plus que ce sont les 70 ans du Secours Populaire. Ils sont très ancrés dans le Nord, c’est important pour nous que l’argent serve dans notre région.

secours populaire

Quelles sont les autres animations de prévues pour ce week-end de distribution les 21 et 22 mars 2015 ?

Julie : sur le village, il y aura une vingtaine de stands gratuits avec énormément de choses différentes : du laser game, un salon à chicha, des jeux d’arcade, des massages gratuits, un bar à ongles, une tente jeux-concours, des distributions de pizza, de sushis… Il y a aussi un stand gym street où les gens pourront courir, il y a aussi une buvette, et pour les Chtites Canailles il y aura un château gonflable, des distributions de barbe à papa, de crêpes, de la pêche à la ligne… Il y aura une démonstration de BMX, un rodéo électrique et des animations sur scène, notamment le concert Virgin Radio samedi soir avec Marine Kaye et Lost Frequencies, et on attend le nom de la tête d’affiche. Le dimanche ça sera le concert « Chti » ou nous avons demandé à des artistes de venir, ce sera les Naive New Beaters et en première partie Colours in the Street. C’est pour nous une manière d’animer le village aussi le dimanche, qui était plus calme auparavant.

Antoine : il y aura aussi un live Virgin Radio, pendant 2 heures, ils vont faire leur émission sur la place de la République, qui sera retransmis en live sur toutes les antennes de France.

Thibaud : au village, il y aura aussi une tente pour l’application mobile qui sort le jour même, le 21 mars ! Elle est toute nouvelle, on vérifie les dernières petites choses pour que tout soit impeccable le jour du lancement. Il y a aussi des distributions annexes, on se déplace dans la métropole pour distribuer des Chtis à Villeneuve d’Ascq, à Roubaix, à Faches-Thumesnil, à Tourcoing et à Croix pendant ce week-end de distribution.

Julie : on va aussi sur des lieux comme le marché de Wazemmes ou place du concert, des incontournables de Lille.

Et après ce week-end, on livre encore des Chtis dans des centres névralgiques de Lille.

Augustin

Augustin : on sait qu’il y a des gens qui viennent exprès place de la République mais qui n’ont pas forcément envie, ou d’autres qui n’ont pas la possibilité de venir, donc notre but est de s’étendre un peu. Et après le week-end, on livre des Chtis dans des centres névralgiques de Lille, parce qu’on reçoit un nombre incalculable d’appels de gens qui cherchent à savoir comment se procurer le Chti 2 ou 3 semaines après le week-end de distribution. On essaie d’être présents de façon assez étendue dans la métropole et surtout de façon permanente après ce week-end.

Vous commencez à fêter ce nouveau guide dès jeudi avec une soirée étudiante « La Nuit du Chti » au Magazine !

nuit du chtiJulie : « La Nuit du Chti » est une soirée qu’on fait depuis pas mal de temps, mais qu’on organisait de manière très rapide. L’année dernière, on a voulu faire une soirée un peu plus impactante pour qu'elle devienne un vrai moyen de communiquer sur notre asso et pour se rapprocher des étudiants. Le but est que cet événement devienne une soirée inter-écoles, on a donc un ambassadeur dans chaque école qui doit ramener un maximum de personnes. Cette année, notre partenaire officiel est Batelier qui fait du flocage de t-shirts. Et chaque année, on demande à des artistes de venir, pour cette éidtion, ce sera La Fine Equipe. C’est une soirée à prix attractifs parce que c’est une soirée étudiante, c’est une cible qu’on essaie de regagner à travers le Chti étudiant et ce genre d’évènements. On a aussi mis en place des navettes parce que ce n’est pas toujours facile d’aller jusqu’au Magazine. On reste dans la lancée de reconquérir le lectorat étudiant, notre association a quand même 42 ans, donc on doit montrer que malgré nos 42 ans, on est jeune !

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