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Leo Courbot : son nouvel album cosmique !

Leo Courbot : son nouvel album cosmique !

Leo Courbot Passion at a Distance Style : Rock Date de l’événement : 22/03/2024

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Découvrez l'univers captivant de Leo Courbot à travers cette interview, où il nous parle de Passion at a Distance, son nouvel album. Avec un fil conducteur inspiré des thèmes cosmiques, Léo explore la force de l’amour face à la distance et aux obstacles, tout en s'entourant de grands noms de la musique. Il aborde des sujets profonds comme la migration dans Wormholes, nous dévoile les coulisses de ses clips et de sa collaboration avec le célèbre illustrateur de science-fiction Philippe Caza. Un artiste local à suivre pour tous ceux qui aiment les albums qui racontent une histoire, où chaque titre est une exploration sonore et visuelle unique !

Quand tu nous avais présenté ton 1er album, tu nous avais expliqué que tu aimais “bien les concepts-albums, les albums qui ont vraiment une cohérence du début à la fin”, avec “Passion at a Distance”, ton nouvel album de 9 titres, tu nous racontes de nouveau une histoire. Peux-tu nous en dire plus sur le fil conducteur de cet album ?

Leo Courbot : C’est vrai, mes albums préférés restent cohésifs de bout en bout dans leurs sujets et leurs sons. J’ai essayé de reproduire ça en me servant de la mythologie pour parler de l’amour et de notre rapport à l’autre sur mon ancien album Vatic Vintage. Sur Passion at a Distance, je revisite le vocabulaire cosmique et spatial pour parler des moments bouleversants où l’amour résiste, envers et contre tout, à l’épreuve de la distance, du temps, et des rendez-vous manqués.

L’amour résiste, envers et contre tout, à l’épreuve de la distance, du temps, et des rendez-vous manqués.

Leo Courbot, sur le thème central de Passion at a Distance

Contrairement au 1er album que tu as réalisé presque seul, tu t’es entouré pour celui-là de batteurs d’exception comme Michael Bland (Prince, George Benson, Vulfpeck), Gene Lake (Meshell Ndegeocello, D'Angelo, Maxwell), Stéphane Galland (Joe Zawinul, Ozark Henry, AKA Moon) et Pat Dorcéan (Ida Nielsen, Jef Lee Johnson, Zap Mama), est-ce que tu avais dès le départ en tête de travailler avec ces talents, ou est-ce que cela s'est fait au fil des rencontres ?

Leo Courbot : A vrai dire, non! Après la release de Vatic Vintage en Janvier 2021, j’ai sorti un single de Noël (Christmas Charisma) en Décembre de la même année. Autour de la promotion du single, j’ai réalisé des reels dans lesquels je fais des reprises de chansons de Noël, dont “Another Lonely Christmas,” de Prince. Michael Bland, le batteur qui a le plus travaillé avec Prince et qu’on retrouve notamment sur Diamonds and Pearls, est tombé sur ma vidéo et s’est mis à me suivre sur Instagram. Nous avons alors échangé, notamment au sujet du guitariste Jef Lee Johnson. S’en est suivi une collaboration improbable sur “Wormholes”. Cette collaboration m’a donné l’idée de travailler avec d’autres batteurs réputés, car même si j’enregistre seul les guitares, basses et voix, je ne joue pas de batterie. Le travail avec Michael Bland m’a ouvert des portes pour collaborer avec de grands batteurs qui sont venus flatter ma musique et augmenter la visibilité de l’album. J’ai vécu ça comme une validation de mon travail, et j’ai beaucoup de gratitude pour la confiance que ces musiciens m’ont accordée.

Parmi les titres de cet album, Wormholes (feat. Michael Bland) aborde le thème des migrants. Pourrais-tu nous en dire plus sur cette chanson, sur ce qu'elle signifie pour toi, et sur son clip ? 

Leo Courbot : C’est la première chanson que j’ai écrite pour Passion at a Distance. J’en ai eu l’idée en visitant El Paso en Août 2019, peu de temps après la fusillade où, par haine raciale, un homme a assassiné 23 personnes d’origine mexicaine. C’est dans ce contexte que j’ai longé l’infâme mur qui marque la frontière entre le Mexique et les USA. L'expérience a suscité mon indignation et m’a rappelé “Quand les murs tombent,” dans lequel Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau protestent contre la création d’un ministère de l’identité nationale par Nicolas Sarkozy. Glissant y dit: “il n’est frontière qu’on n’outrepasse,” que j’ai paraphrasé en anglais dans Wormholes:  “when there’s a wall, there’s always a way.” Quand on empêche les gens de se déplacer, on les empêche de se voir, d’échanger leurs musiques et leurs histoires, et de s’aimer: on maintient la passion à distance, et on ressent la douleur des identités séquestrées et des cultures qu’on étouffe. Avec “Wormholes,” dont la version francophone s’appelle “Outrepasse,”  j’ai voulu protester.

 

Cantique des Quantiques est ton seul morceau en français, pourquoi ce choix et pourquoi sur ce son ?

Leo Courbot : Avant d’écrire le “Cantique,” j’avais déjà choisi d’écrire “J’Arrive” et “Outrepasse” en français. J’écris majoritairement en anglais parce que c’est une langue parlée presque partout, et culturellement liée au funk-rock que je joue. Ceci-dit, on se fait parfois ventriloquer par la langue, qui nous donne des idées intraduisibles: c’est le cas pour “Cantique des Quantiques” qui est un jeu de mot entre la physique quantique et le cantique de la Bible où un roi et une reine se languissent l’un de l’autre et se disent leur désir. J’ai remis en scène cet épisode de passion à distance en le resituant dans l’espace, en m’inspirant de la théorie quantique du multivers. Ce jeu de mot ne fonctionnerait jamais en anglais!

Tu peux nous raconter l’histoire de la vidéo de ce morceau ?

Leo Courbot : J’aime réaliser des clips dans lesquels le décors est plus important que moi et prend le dessus pour illustrer mes chansons: j’ai eu la chance de pouvoir tourner dans les Grottes de Han en Belgique, ou encore au Musée la Piscine à Roubaix. Je cherchais un décor pour le clip du “Cantique” et, au détour d’un trajet Bruxellois en métro, je suis tombé sur cette station au style 70s digne d’un décor de science-fiction. Le soir-même, je demandais une autorisation de tournage, et le clip en est le résultat: les plus attentifs remarqueront le caméo de Stéphane Galland, batteur sur ce titre, qui prend l’escalator…

Sur le 3e clip de cet album, sur le morceau The Quantum Quake, tu joues au côté de la danseuse Jeannine Fischer. Tu veux nous raconter les coulisses de cette vidéo ? :

Leo Courbot : J’ai dû réaliser ce clip du Quantum Quake en urgence et à l’improviste, sur demande de mon attaché de presse, pour prolonger la promotion de l’album. L’Aéronef m’a très gracieusement mis à disposition sa grande scène à fond noir, mais c’était la première fois que je tournais sans décor et j’avais besoin de quelqu’un pour m’aider à illustrer ce titre qui met en scène deux danseurs. J’ai appelé mon amie Jeannine Fischer, professeure de danse afro-urbaine à la Waka Waka Dance Academy, qui m’a fait l’honneur d’accepter et de relever le défi avec beaucoup de classe! Pour l’esthétique du clip, je me suis inspiré des scènes en noir et blanc du film L’Enfer de Clousot, où Romi Schneider a le visage constellé de paillettes. Pour Jeannine, nous avons essayé de reproduire ces sublimes photos de Tina Turner dansant devant l’objectif de Jack Robinson, en y ajoutant un peu de strass!

 

C’est un album de belles rencontres ! On peut aussi citer Philippe Caza qui a réalisé la pochette de ton album. Comment s'est passée cette collaboration avec Caza ? 

Leo Courbot : Mon père lisait les BD de science-fiction française dans les années 70, comme celles des Humanoïdes Associés et de Métal Hurlant. Il m’a prêté quelques BDs de Caza quand j’étais ado et ses dessins m’ont marqué. Quand il a fallu trouver une pochette pour cet album qui parlait d’amour interstellaire, j’ai tout de suite pensé à lui. Je l’ai retrouvé en entrant en contact avec son fils, et Caza a très gentiment accepté de contribuer un magnifique dessin.

Quand sont prévus tes prochains concerts ?

Leo Courbot : Je cherche très activement à défendre mon album sur scène de Janvier à Juin 2025 (à bon entendeur!). Pour l’instant, les concerts confirmés sont les suivants :

11 Janvier 2025 : Les Deux Ours, Modave, Belgique.
24 Janvier 2025 : Le Pharos, Arras, France.
11 Juin 2025 : Le Pont de Singes, Arras, France.

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