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Les Trois Coups

Les Trois Coups

Les Trois Coups Pourvu que ça flotte Style : Chanson française festive théâtralisée Date de l’événement : 15/06/2016

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Les Trois Coups, ce sont quatre types un peu loufoques qui nous chantent de belles histoires avec une énergie à revendre. Ces quatre artistes lillois font dans la polyvalence et l'originalité, spectacle de rue, concert et comédie musicale, les surprises sont de mises durant leur prestation. Ces derniers mois, ils enchaînent les dates, après avoir fait la première partie de Boulevard des Airs au Métaphone, les quatre compères débarquent au Biplan. C'est armés de leurs marcels qu'ils sont venus nous parler de leurs nombreux projets !

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Aujourd'hui vous êtes deux, mais sinon vous êtes quatre. Comment les Trois Coups se sont-ils rencontrés ?

Pierre : Les Trois Coups sont quatre, ce qui fait déjà beaucoup parler ! À trois sur scène ça porte malheur donc c'est pour ça qu'on est quatre. Un peu comme les Trois Mousquetaires !

Et pourquoi ce nom ?

Romain : Parce qu'il y a une grande part de théâtre, de mise en scène dans notre travail. On joue pas mal avec des personnages on n'est pas que sur une dimension musicale. On a choisi Les Trois Coups en référence au théâtre avec les trois coups qui sont frappés et qui lancent le spectacle.

Vous vous êtes formés il y a combien de temps ?

Pierre : On s'est formé en 2008. On était d'abord trois puis Romain, le frère d'Arthur est venu se greffer au projet l'année qui a suivi. C'est une histoire de famille et d'amis.

Vous avez sorti votre album au début de l'année ?

Pierre : Oui, on a fait une sortie d'album le 26 février à la Gare Saint Sauveur. On travaillait dessus depuis longtemps, il s'appelle "Pourvu que ça flotte". C'est l'album du dernier spectacle en date, qui est une comédie musicale maritime. Nous allons le jouer le 15 et le 16 juin au Biplan.

Comment organisez-vous votre travail. Vous réfléchissez d'abord au spectacle avant de sortir l'album ou inversement ?

Romain : Dans les Trois Coups, il y a trois formules. On a commencé par une formule arts de rue où on jouait nos chansons dans la rue. On a commencé à y mettre des mises en scène qui se sont aussi créées dans la rue. Donc on a un premier spectacle de rue bien rôdé qui s'appelle "Sur place ou à emporter". Ensuite on a créé une formule concert sans toutes les mises en scène, où l'on veut plus faire danser pour les bars et les festivals. Puis il y a une autre formule, une formule spectacle. C'est un spectacle de théâtre avec un travail autour de la lumière et un décor. C'est une comédie musicale avec des petites scénettes. On avait pas mal de chansons autour de l'univers de la mer donc on a eu envie de faire un spectacle maritime, on voulait être des marins ! On n'a pas de notions maritimes, on a eu certaines influences, il y en a qui ont habité pas loin de la mer, il y en a qui ont fait du bateau... Nous sommes des marins de terre !

Pour les gens qui vous ne connaissent pas, comment définiriez-vous votre style ?

Pierre : c'est de la chanson française théâtralisée. On défend notre langue française et la recherche de texte. C'est pas forcément une chanson engagée mais on veut faire voyager les gens. C'est pour tous les publics.

Romain : Sans le vouloir, on s'est rendu compte que le spectacle de rue et la comédie musicale marchaient aussi bien pour les parents que pour les enfants. On peut s'adapter à tous les styles de lieux différents. Avoir trois formules différentes, c'est vraiment chouette pour ça. Sur les dates qu'il y a à venir, on joue la comédie musicale, on joue la formule concert et on joue le spectacle d'arts de rue. Ça nous permet d'être polyvalents et on n'est pas prêt de s'ennuyer.

Vous avez un souvenir particulièrement fort de moments passés sur scène ?

Pierre : Personnellement c'était la première partie de Boulevard des Airs au Métaphone. On avait bien travaillé, on était bien stressé. Le public était pris dans notre délire alors qu'il venait pour le groupe d'après, pourtant on a réussi à l'embarquer quand même, c'était magnifique !

Romain : Surtout que le côté première partie n'est pas forcément évident. Pour ma part c'est au moment de la dernière résidence qu'on a eu, où on a créé des scènes sur le spectacle "Pourvu que ça flotte" que l'on n'a pas rejouées d'ailleurs depuis et que l'on rejouera seulement au Biplan cette semaine. On a eu une bonne partie d'engueulades, de stress, de rigolades, on passe par beaucoup d'émotions et c'est ça qui est fort.

Comment vous gérez à quatre la création d'un spectacle ?

Pierre : Ça prend un peu plus de temps que si on avait un directeur artistique qui sait où il va en disant "tu fais ça, tu fais ça". Donc forcément on met plus de temps sur chaque chose mais je pense que c'est ça qui fait notre fraîcheur. On joue sur les regards avec le public, etc.

Romain : Oui ça vient vraiment de nous, il n'y a pas un metteur en scène qui nous dit quoi faire, même si des fois on en aurait besoin. C'est vrai que c'est compliqué de travailler à quatre car tout le monde a des bonnes idées ou des moins bonnes idées à défendre. Mais en même temps, on creuse beaucoup et on trouve un compromis qui plaît aux quatre et qui vient des quatre personnes.

Vous avez quand même de la place pour l'improvisation dans vos spectacles ?

Pierre : Oui à fond ! Le premier surtout est beaucoup basé sur l'impro, comme il a été construit avec le public, toutes les petites scénettes viennent de moments d'impro où les gens ont beaucoup réagi aux blagues. On a un fil rouge mais on essaie toujours d'avoir une place pour les impro.

Romain : Oui, on réagit beaucoup en fonction du public qui change selon les endroits. On n'a jamais eu un spectacle identique à un autre. C'est sur le spectacle "Sur place ou à emporter" qu'on a eu les plus gros fous rires, à tel point qu'on ne savait pas comment repartir parce que le fou rire s'était propagé dans le public. On a construit nos armes au fur et à mesure, on n'avait pas la même réactivité avant par rapport à maintenant.

Qu'est ce qui a évolué entre les deux spectacles ?

Romain : On a travaillé le dernier spectacle avant de le montrer au public alors qu'avec "Sur place ou à emporter" on a vraiment travaillé avec le public et en fonction de ses réactions. Il y a quand même une forme où on teste des trucs en live mais la place de l'improvisation n'est pas la même.

Vous faites tout à quatre : la construction de vos spectacles, la comm' et la production de votre album ?

Romain : c'était vrai au début mais maintenant on s'est entouré de quelques personnes. Il y a trois personnes qui nous entourent : Fred Flamme qui travaille sur le son et la lumière et qui, du coup, nous aide beaucoup dans la réalisation du spectacle. Il y a Bertrand Poil au Dent qui gère les affiches, les photos, la numérisation... Et il y a Chloé qui travaille en amont de Bertrand, elle est un peu la directrice artistique, elle fait les dessins et les collages pour les affiches. Nous on gère tout le côté booking et communication en essayant de se spécialiser un peu pour nous répartir les tâches. De base ce n'est pas vraiment notre métier, ce n'est pas ce que l'on préfère faire mais il faut y passer.

Vous vivez de votre musique ?

Pierre : Oui on arrive à en vivre. Ça dépend des mois mais en ce moment on vit bien, on peut mettre du fromage râpé dans nos pâtes !

Romain : C'est notre temps plein depuis presque un an et petit à petit ça prend de l'importance mais ça dépend des périodes. En ce moment ça prend vraiment un essor incroyable. On a surtout été surpris lors de notre sortie d'album à St So, on avait fait beaucoup de communication et c'est un endroit où les gens viennent sans savoir mais il y a eu énormément de monde, il y a eu 2 200 personnes sur la soirée !

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Vous arrivez à tourner ? Est-ce qu'il y a des dates de prévues en dehors de la région ?

Pierre : Pour les tournées c'est un peu plus compliqué. On a quelques dates en juillet mais en France on galère un peu à tourner. On va aller en Bretagne cet été mais on préfère aller aux États-Unis. On a fait trois tournées là-bas et une en Angleterre. Le côté théâtre et la langue française plaît beaucoup là-bas.

Romain : Ça plaît beaucoup car c'est exotique. Ce qu'on fait là-bas est spécial, ça sort du commun, il y a moins de concurrence dans notre style dans ces pays-là.

Vous allez jouer pour la fête de la musique ?

Romain : La fête de la musique, ça ne nous réussit jamais ! On va jouer le spectacle de rue le 18 juin à Air-sur-la-Lys. On ne jouera pas le 21 juin car on a une résidence le mercredi et le jeudi pour créer un spectacle avec des chevaux. C'est la personne qui nous a contacté, il a beaucoup aimé l'univers marin. Il nous a expliqué qu'il pouvait faire telle figure si on jouait telle chanson. On ne va pas modifier grand chose, c'est plutôt lui qui va rajouter des choses mais l'expérience va être originale !

Vous avez d'autres projets ?

Romain : on a une chanson qui vient de sortir mais qui n'a pas encore été enregistrée, on vient de la créer et de la tester sur scène. On espère qu'elle va devenir notre tube. On souhaite tourner un clip sur cette chanson, on ne veut pas vous en dire plus mais on a un conseil : sortez les plus beaux marcels de votre dressing !

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