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Marcel et son Orchestre de retour avec un nouvel album, 13 ans après le dernier !

Marcel et son Orchestre de retour avec un nouvel album, 13 ans après le dernier !

Marcel et son Orchestre C'est pas à vous que ça m'arriverait Date de l’événement : 05/03/2025

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13 ans pour faire un disque... ! Et 7 ans pour refaire une interview en live sur les réseaux sociaux avec LillelaNuit ! Marcel et son Orchestre est de retour avec un nouvel album « C'est pas à vous que ça m'arriverait ». Ce groupe local qu'on aime tant pour son humour, son naturel et sa sincérité, est venu nous le présenter en live sur Facebook et Instagram avec la collaboration de nos partenaires Ici Nord, Caast.TV et Wokine. Les apôtres du 3D (pour "Danse, Déconne, Dénonce") proposent 14 nouveaux titres aux influences variées. Toujours aussi décapants et engagés, que ça soit en faisant du punk ("Stigmatisez-moi !"), du rhythm'n'blues ("L'Empathie") ou en allant chercher des sonorités ensoleillées ("Parasite"). On vous partage quelques passages sur les coulisses de ce nouvel album, et quelques anecdotes. Retrouvez l’interview complète et les questions des fans sur Facebook.

Marcel et son Orchestre pendant cet interview live. © VRH Production

Olivier Paulet : Vous jouez dans des petites salles, des grandes salles...

Bouli : Et des moyennes salles, on aime tout !

JB : On aime tout, mais quand même, on a une petite préférence pour le genre de club, comme celui de samedi*, où il y a de la proximité.

[*Le Black Lab où ils ont joué ce samedi 1er mars 2025]

Mouloud : Ouais, parce qu'en club, tu t'adresses à des individus, alors que dans les grands festivals, tu t'adresses à une foule et ce n'est pas le même truc. Après, c'est chouette aussi parce qu'il y a un challenge où d'un seul coup, tu te dis là il faut retourner la place. Et puis en club, on est moins tenu par le temps, un festival, on nous dit, vous avez 50 minutes, pas une de plus !

La fabrication d'un album, Marcel, ça se fabrique comme un welsh, jambon, cheddar, texte, musique. C'est dans quel sens ? 

Mouloud : Il n'y a pas vraiment de recette, des fois je peux arriver avec un texte, avec une idée de mélodie.

C'est toi, Franck (Mouloud), qui crée les textes !

Mouloud : C'est moi qui crée les textes. J'arrive donc avec un texte, avec un bout de mélodie et puis on redétricote ça ensemble.

JB : Il y a comme une moulinette Marcel au local de répète, et tout passe par cette moulinette.

Quand tu fais les textes, tu as un petit peu de mélodie dans la tête ?

Mouloud : En général, oui, une métrique, tout ça. Et puis j'arrive.

Bouli : Et puis nous on fout tout en l’air !

JB : On lui défonce son truc !

Alors le titre de l’album « C'est pas à vous que ça m'arriverait », qu’est ce que ça aurait été si ça n’avait pas été ça ? C'est sorti comme ça ? Vous avez déliré entre vous pour le trouver ?

Mouloud : Je trouve qu'il y a une sorte de poésie de la faute de français. Je trouve ça assez percutant, assez rigolo. Et on a failli l'appeler « Stigmatisez moi », et puis, bon, c'était percussif, ça allait, mais il n'y avait pas le ton Marcel. Donc, on a touillé, et on est tombé là dessus. Ça nous a fait marrer. On s'est dit, « validé ».

Il y a plein d'animaux dans le nouvel album. Réincarnation en petit chat dans « Maudit karma », on entend de la mouette, « Jean-Patrick » le petit chien. Ils ont tous été torturés, ces animaux, évidemment.

JB : Pourtant, ce sont nos amis, les animaux !

Mouloud : Après, Jean-Patrick, il dépose une main courante quand même contre son maître. Il s'est fait caresser sans consentement.

Et ça, il ne faut pas le faire.
En 2025, c'est parti pour la tournée !

Mouloud : Pour le moment, il y a une quarantaine de dates. Et après, il faut qu'on voit aussi parce que... Willy, il est encore à l'école.

Bouli : Moi, j'ai encore un travail.

JB : Il a son bac à la fin de l'année.

C'est ça, Marcel. C'est l'histoire de la grande aventure de Monsieur et Madame Nous Tous et avec les grandes difficultés aujourd'hui qu'on a pour garder la tête hors de l'eau.

Mouloud - Marcel et son Orchestre

Il raconte quoi cet album ? Les embrouilles, les bonheurs de la vie, les réseaux sociaux, les parasites, les chaînes d'infos toxiques, la malbouffe, la planète. Sur un ton mordant et moqueur, c'est ça, en gros.

Mouloud : On ne va pas se refaire. Il faut bien rester irrévérencieux. Il n'y a pas de raison. Ceux qui pourrissent la vie à longueur d'antenne, à longueur d'année, il faut bien qu'on les embroche un petit peu. Mais c'est ça, Marcel. C'est l'histoire de la grande aventure de Monsieur et Madame Nous Tous et avec les grandes difficultés aujourd'hui qu'on a pour garder la tête hors de l'eau.

Il y a des choses que vous interdisez, que tu t'interdis. Tu te dis “Non, je ne peux pas dire ça. Parce qu'aujourd'hui, ça ne passera pas”.

Mouloud : Disons que ce qui est compliqué, c'est qu'une chanson, ça fait trois minutes et en trois minutes, tu ne peux pas faire une conférence. Donc, tu ne vas pas faire thèse, antithèse, synthèse. Il faut qu'il y ait un parti pris. Et il y a des sujets que tu ne peux pas développer comme ça. Et ensuite, on utilise toujours le prisme d'une histoire, à quelques exceptions, par exemple, “Parasite”, encore qu'on s'adresse à des gens, mais voilà, on aime bien raconter des histoires pour faire passer des messages. Et donc, des moments, tu vois ce que tu as envie de dire, mais tu ne trouves pas le canal, quelque part.

Alors, à propos de canal, je parlais des embrouilles et des bonheurs de la vie, “Étron flotteur”, c'est une embrouille ou un bonheur ?  

Mouloud : Bah, écoute, c'est l'embarras.

JB : C'est le moins qu'on puisse dire.

Mouloud : Ce qui est fou, c'est qu'il y a des choses qui sont indépendantes de ta volonté. Tu peux être chef du monde, t’es invité à une grande soirée diplomatique. Tu demandes à passer aux toilettes et tu frôles l'incident diplomatique malgré toi.

Écoutez l'album, mesdames, messieurs, parce que c'est un régal. Moi, je me suis mis samedi après-midi dans mon canapé. Des fois, t'as des albums, tu les écoutes jusqu'à la plage 5, 6. Et t'as les 3, 4 derniers morceaux où tu te dis, “bon, ils ont voulu en faire 10”. Et là, j'ai l'impression que ça monte à chaque fois. Que celui d'après, il est encore mieux. Il aurait peut-être fallu le faire à l'envers, je ne sais pas. On démarre sur un bon niveau et ça finit très très bien. C'est 14 morceaux. C'est un régal, franchement.

Mouloud : Merci. Franchement, on s'est vraiment éclaté. C'est un petit miracle. On avait 18 ou 19 chantiers. Après, on s'est fixé une date limite et on s'est dit “non, il faut qu’à cette date ce soit arrêté”. Donc, on a laissé en friche quelque part 5, 6 titres. Boudinette, par exemple, on l'a complètement fait en studio. Il n'existait pas avant d'arriver en studio.

Bouli : Il y avait un petit truc avant, mais il n'y avait pas grand-chose.

Ecoutez le nouvel album

Et le son ? Parce que le son est impeccable. Avant, c'était Marcel en concert et puis après, on fait un CD. Là, aujourd'hui, c'est le contraire.  Marcel, ça se vit au concert et ça s'écoute à la maison parce que ça claque. Il y a une grosse équipe derrière ?

Mouloud : Pas tant. C'est fait par la famille Gabert, l'album, Enzo et François.

Bouli : François qui fait notre son sur scène depuis des années. Et Enzo, son fils.

Mouloud : Enzo, on l'a vu naître. Et puis le gamin, il est surdoué. Ce sont des amours, des personnes merveilleuses.

Bouli : Et puis, ils ont fait un super boulot, ça claque.

Comment vous classez cet album par rapport aux autres ? Lequel est votre plus grande fierté ? C'est Xavier qui demande ça.

Bouli : Je suis super fier de celui-là.

Après, ça a été des époques différentes de la vie.

Bouli : Oui, c'est pour ça. Je pense que c'est le meilleur album qu'on a fait depuis une dizaine d'années. (Rires)

Je rappelle qu'ils n'ont rien foutu depuis 14 ans ! Enfin, je dis rien foutu depuis 14 ans, entant que Marcel, parce qu'on vous retrouve un petit peu partout dans la région avec d'autres projets.

Mouloud : C'est compliqué à dire. Je crois que c'est un répertoire qu'on aime vraiment bien. Oui, sur chaque album, en réécoutant des fois, on se dit “ah bah ce morceau là je l’aurais arrangé autrement”. Après, tu vois les défauts de certains titres. Mais là, comme on l'a fait en peu de temps, on l'a fait sans fioritures, sans arrangements, etc.

JB : J'ai l'impression aussi que le critère de sélection pour valider les titres qu'on a choisis, c'était vraiment ce qui nous a fait marrer. En répète, parce qu’on s'est beaucoup marré en composant les titres.

Quand tu écoutes un album, tu sens qu'il y a eu du plaisir. Et quand on écoute l'album, on a envie d'aller regarder les dates de la tournée pour se dire “ attends, quand est-ce que je vais aller me payer ça, moi ?”

Mouloud : On avait essayé de le jouer à un moment un peu jazz. Et puis, à un moment, j'ai sorti une mélodie à la con, tout le monde était pété de rire, on a dit, allez, on valide.

Bouli : C'est ce que j'allais dire tout à l'heure. Dans les répétitions, quand on a commencé, on arrivait avec un truc qui pouvait sonner jazz, ou bossanova, ou je ne sais pas quoi, et puis, deux heures après, ça n'avait plus rien à voir.

Le morceau “Brrr” sur scène, on a le bateau à pneumatiques, avec “Étron flotteur”, ça va se passer comment ?

JB : Je n'ose pas imaginer !

Je crois que ce qui nous a réunis, c'est effectivement la déconne, on était fans de plein de choses radicalement différentes. Mais je pense qu'il y avait une phrase de Coluche qui disait : “je préfère faire marrer le prolo que faire penser dans les familles”, et je crois qu'il y avait de ça en nous. Le cœur populaire.

Mouloud - Marcel et son Orchestre

Alors, ça vous fait quoi de donner tant de bonheur aux gens ? Vous êtes fiers, c'est de la fierté. Fiers d'être du Nord-Pas-de-Calais.

Mouloud : Mais en même temps, je ne sais pas si c'est une fierté, mais c'est ce qui nous définit. Tu peux prendre des artistes internationaux, que ce soit Bob Dylan ou Neil Young, tu ne comprends pas ce qu'ils disent. Pourquoi ça te touche ? Parce que ça transpire un territoire. C'est ce qui fait que c'est authentique. Je crois que ce n'est jamais aussi juste que quand tu es toi-même. Il y a plein de groupes extrêmement talentueux, mais qui cherchent des recettes. Et à un moment, tu as envie de dire sois toi-même d'abord. Et nous, je crois que ce qui nous a réunis, c'est effectivement la déconne, on était fans de plein de choses radicalement différentes. Mais je pense qu'il y avait une phrase de Coluche qui disait : “je préfère faire marrer le prolo que faire penser dans les familles”, et je crois qu'il y avait de ça en nous. Le cœur populaire.

Le splatter est magnifique, qui a eu l'idée ? Qu'est-ce qu'un splatter ?

Mouloud : C'est un vinyle multicolore. Un joli vinyle, pas tout noir, ça colle bien avec les Marcel. Un album en vinyle couleur, un peu comme un feu d'artifice. Ils en ont tiré 400 exemplaires, je crois que c'est épuisé. Mais il reste des vinyles roses chez les disquaires. Après je crois qu'ils ont fait 300 ou 400 maximum de vinyles roses. Il faut se dépêcher. Après ils seront noirs.

Quel est votre titre préféré de cet album ? Tout à l'heure on a dit que les 14 étaient bons.

Bouli : Moi “Étron flotteur”, j'aime bien. Pour “Étron flotteur” on s'est dit ça marche bien, le texte va falloir qu'il passe partout, c'est le plus compliqué.

Alors il y en a un autre parce que moi j'ai flairé le tube de l'été 2025, c'est “V’là l'dégât”. C'est en ch'ti. Dès qu'il démarre, on est sur un tube.

Mouloud : C'est surtout qu'on s'est un petit peu intéressé à l'histoire du disco. On a découvert que ça vient de Boulogne-sur-Mer. C'est fou. C'est insensé. Il y avait toute une scène underground disco à Boulogne-sur-Mer, mais bon, elle n'a pas explosé.

C'est du ch'ti boulonnais ça ?

Mouloud : Ah oui, c'est du patois maritime.

Parce qu'on a plein de patois dans la région. Celui-là il est vraiment spécifique. Un album de Marcel, si ça rapporte, à qui cela profite ? 

Mouloud : Déjà, il faut savoir que ça ne rapporte rien un disque. Quand on avait un excellent contrat à Maison de Disque, je pense que chaque Marcel, par CD vendu, mettait 20 centimes d'euros dans sa poche par CD vendu. Tous les 5 CD, ça nous faisait 1 euro. Aujourd'hui, pour avoir 1 euro dans notre poche avec les plateformes de streaming, il faut 350 000 écoutes. Alors que les gens dépensent plus d'argent pour de l'achat de musique qu'auparavant. Parce qu'avant, c'était 45 euros par an je pense par foyer français de disque acheté. Aujourd'hui, à 10 balles par mois sur un an pour le forfait, ça fait 120 balles. On passe de 45 à 120 et ceux qui ont mis tout dans les tuyaux, ils ont divisé la rémunération des artistes par 10 000. C'est la loi de l'ouest.

Est-ce qu'il y a des places VIP quand on va voir un concert des Marcel ?

Mouloud : ça on s'y oppose. On trouve cette marchandisation stupide.

J'en parle parce qu'il y a ce morceau où vous parlez des soirées VIP.

JB : Ça nous est arrivé cet été. On a joué dans un festival où il y avait un carré VIP juste devant la scène.

Bouli : Les 5 premiers mètres sont réservés. Quand ça arrive, c'est indépendant de notre volonté en général. En tout cas, on s'y oppose.

Mouloud : Et puis, non. Il faut arrêter de se faire rouler. On vient d'une scène punk, d'une scène alterno où les disques, c'était le moins cher possible. Des disques à l'époque à 40 balles. Aujourd'hui, on se bagarre avec la maison de disques pour que nos disques, soit autour de 20 euros, 22. Et ensuite, les places de concerts, moins de 30 balles, sauf quand on peut pas faire autrement. Mais quand tu vois des trucs à 80 balles ou 100 balles ou 150, il faut boycotter. Si on commence à valider ça, tu vas faire un concert par trimestre parce que le reste du temps, tu vas devoir économiser ou te saigner.

J'anticipe peut-être un peu, il y a déjà un autre album en vue. Il est sorti la semaine dernière, celui-là.

Bouli : Vas-y molo.

Mouloud : JB disait qu'il faudrait qu'on devrait garder le rythme de composer. Je suis assez d'accord. Parce que c'est stimulant.

Dans “Stigmatisez-moi”, il y a eu des retours sur les réseaux sociaux, avec des gens qui n'ont pas forcément compris ce qui était dit, ça fout les boules, ça ?

Bouli : Non, on s'en doutait. On savait qu'on n'était pas là pour plaire à tout le monde.

Mouloud : Mais, te faire traiter de Trump, j'avais vu un commentaire comme ça, j'hallucine.

JB : C'est ta coiffure, cherche pas !

Mouloud : Et puis, il y a des personnes qui, tu vois, à un moment, tu te dis, mais depuis quand on défend les violeurs, les agresseurs sexuels ? Mais où est-ce que tu as lu ça dans la chanson ? Qu'est-ce que vous racontez comme sottises ? Et je ne dis en aucun cas. On dit juste que nous, on est de gauche, on est pour une justice réparatrice, on est pour l'individualisation des peines, et je trouve qu'on est en train de catégoriser les gens de façon un peu bizarre. Et puis, des copains ou des copines ou des militants qui disent, puisque la justice ne fait pas son boulot, est-ce que la justice ne fait pas son boulot ? Et donc, tu remplaces par quoi ? Par la vindicte populaire ? Là, tu me perds. Moi, je ne suis pas là. C'est pas envisageable.

On nous demande si on va avoir un album live, il est un peu tôt.

Bouli : Pour l'instant, on n'a pas enregistré le premier concert. Si, c'est la question. On va faire le deuxième après-demain. On va voir, pourquoi pas.

Est-ce que vous pouvez nous raconter chacun un morceau de l'album ? Ou une anecdote dessus ?

JB :  Alors, “Étron flotteur”, c'est un texte que Franck nous a ramené, parce qu'un jour, il a passé trop de temps aux toilettes. C'est autobiographique.

Mouloud : J'aime bien jouer sur toutes les situations emmerdantes, embarrassantes. Et ça m'amuse de se dire que t'as des personnes qui t'intimident. Tu te dis, comment ils font pour être toujours classe ?

Bouli : “V’là l’dégât”, c'était Franck qui avait ramené une revue d'un morceau bien serré. Et nous, on n'était pas franchement chaud, on n’était même carrément pas d'accord. Et donc, on est passé par une grosse moulinette. On est plutôt contents du résultat parce que c'est vraiment un truc où on ne s'y attendait pas.

Mouloud : c'est un gamin qui est amoureux et son père dit tu ne peux pas parce que c'est ton frère. Et puis après, il revient une autre fois et pareil. Et puis à un moment, il est déprimé, il est prêt à se suicider. Et puis c'est peine de cœur. Et sa mère lui dit, de toute façon, ce n'est pas ton père. Tout va bien. On a touillé sur l'orchestration et puis on délirait, et je pense qu'à un moment, j'ai rappé genre chacun fait ce qu'il lui plaît, j'étais broyé de rire.

Et moi, j’aime bien “l'empathie”, vraiment. En dehors de l'exercice d'écriture qui m'a fait marrer. Tout le monde dénonce la violence et en même temps, dans les écoles de commerce, on t'invite à t'endurcir, à être plus un winner, à être impitoyable, pour gagner des marchés, écraser l'autre avec tout un vocabulaire guerrier. Et je trouve qu'il serait temps de s'adoucir plutôt que de s'endurcir. Et l'empathie, il y a un peu de ça là-dedans.

On dit que dans le Nord, c'est le meilleur public de France. Il y a beaucoup d'artistes qui viennent s'essayer ici avant de partir en tournée. Est-ce qu'il y a des régions où c'est franchement...

JB : Je t'arrête tout de suite. Dans le Nord, ce sont les gens. Ce sont les meilleurs gens du monde. Dans le Nord, tu parles à n'importe qui dans la rue ou dans un bistrot. Les gens te saluent dans la rue.

Mouloud : Et on dit bonjour et au revoir quand on monte et qu'on descend dans le bus.

JB : C'est ce que nous racontait un copain, Fabrice, qui est parisien, qui est un fan de la première heure, qui vient nous voir très souvent en concert. Et il dit, moi, ce qui me plaît dans le Nord, c'est que quand je viens, je peux parler à n'importe qui.

C'est quoi la prochaine date dans le Nord ? Est-ce que vous le savez ?

Mouloud : Oui, c'est à Boulogne.
Bouli : Le 31 mai à l'embarcadère.

Mouloud : Et puis, on fait le Festival du Mélange le 21 juin à Fresnes-sur-Escaut, pour la fête de la musique. À Arras, le 6 juillet.

Au Main Square, vous changez de scène. C'est la grosse, c'est ça ?

Mouloud : Oui et donc, il y a M et Mika. Ils nous ont appelés, est-ce que vous voulez bien un peu chauffer le public ?

Bouli : C'est l'année des M, c'est comme pour les animaux. M, Mika, Marcel.

Qu'est-ce qu'on a qu'on n'a pas cité dans la collaboration de l'album ? Il y a de l’accordéon, par exemple. Il y a Sonia.

Mouloud : Effectivement, c'est Sonia qui joue avec nous deux dans Lénine  Renaud. Sonia Rekis qui joue avec plein de monde.

Bouli : Il y a des cuivres.

Mouloud : Il y a des cuivres. Il y a Romain et Owelle qui ont encore renforcé en cuivre.

Bouli : Fred Savinien, El Poulpo aux percussions.

JB : Et puis, il y a aussi le studio parce que ça s'est fait à Roubaix. On était  un peu à la maison, au Studio La Fabrique, qui était un chouette endroit,  avec un gars qu'on connaissait depuis aussi des lustres, puisque c'est un  personnage sur Lille, un gars qui était musicien, etc.

Et puis, il y a un petit bout d'Agnès aussi dans l'album.

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