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Taipan Style : Hip Hop Date de l’événement : 08/02/2013

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Du 20 au 23 février, les 4Ecluses proposent une série de concerts consacrée aux cultures urbaines, au Rap et au Hip-Hop. Ces dates ont pour but de nous faire découvrir des artistes qui tiennent à cœur à l’équipe de la salle dunkerquoise. Elle accueille cette fois, les Frères Casquette, Casey et QWH (Dunkerque), The Saoul Brotherz et Taipan. On s’est penché sur la programmation et on s’est arrêté grâce aux 4Ecluses sur la biographie de Taipan.

> 5x2 places à gagner pour le concert de Taipan aux 4Ecluses samedi 23 février !

Avec deux dates programmées dans notre région (Il sera aussi à la Cave aux Poètes le 22 février), nous avons voulu en savoir plus sur ce rappeur. Derrière ce nom de serpent, le taïpan (le plus venimeux du monde !), nous avons découvert un mec drôle qui sait où il veut aller avec sa musique. Il nous a parlé de son double album (rien que ça !) « Court-Circuit », de sa collaboration avec Youssoupha, de son nouveau clip ou encore de son expérience sur la tournée « Can I Kick It ». Découvrez toute son actualité, écoutez sa musique et regardez des vidéos dans cette interview…
 

Peux-tu te présenter en quelques mots aux lecteurs de Lille La Nuit ?

Je m’appelle Taipan aka Vincent Habay pour les contrôleurs fiscaux. Je suis un rappeur de Meurthe et Moselle d'une petite trentaine d'années, je rappe depuis une quinzaine d’années maintenant.

> Lire la biographie de Taipan sur Facebook

Tu as sorti fin 2012 un double album « Court-circuit » : pourquoi ce titre et surtout pourquoi le choix de ce format ?

A la base, j’avais un premier projet qui s’appelait « Dans le circuit ». C’était juste un EP de 10 titres, mais très vite on s’est retrouvé avec un format un peu « bâtard ». « Dans le circuit » est sorti, en format digital, en mai dernier et on s’est dit qu’on allait l’agrémenter de quelques titres en plus pour le sortir en physique et puis en l’espace de quelques mois, on a eu 10 nouveaux morceaux.
Je préfère les formats courts, je trouve ça plus dynamique d’écouter un album qui va te laisser sur ta fin, et qui te donne envie de le passer une deuxième fois plutôt qu’un album trop long qui va te lasser.
On a alors sorti un double album impliquant deux CD de 10 titres chacun et puisque le premier album s’appelait « Dans le circuit » on voulait rester dans l’idée du circuit en référence à mon arrivée chez le label Bomayé. On a donc appelé ce double album « Court circuit ». Avec mes textes, mes mots, j’essaie de faire un truc un peu différent, de « court circuiter » les choses.
La pochette, quant à elle, montre deux pinces électriques qu’on approche l’une de l’autre, on dit souvent qu’il ne faut pas approcher deux univers qui s’opposent. Pour ma part j’essaie souvent de rire de choses qui ne sont pas très drôles pour essayer de les surmonter, à l’inverse j’essaie aussi de faire pleurer avec des thèmes futiles.

On retrouve plusieurs featurings sur ce double album dont un avec Youssoupha (chez Boyamé Musik aussi) : peux-tu nous raconter l’histoire de cette collaboration ?

Cette collaboration est assez atypique car on ne savait pas si elle allait pouvoir se faire. Youssoupha était en pleine tournée mais aussi en plein dans le rush avec son album « Noir Désir ». Les premiers jours, il n’a pas pu venir et le troisième jour lorsqu’il est arrivé, il était très malade. On pensait tous que le morceau allait tomber à l’eau et puis pour finir, on a réussi à enregistrer et au final le morceaux est bien cool et en l’écoutant on ne se rend même pas compte que Youssoupha était malade.

> Ecouter "T'es parfait" feat. Youssoupha sur Deezer

On a pu constater sur ta page que tes influences musicales étaient très variées et on a lu que tu écoutais beaucoup de Rock, qu'est-ce que tu écoutes le plus en ce moment ?

En ce moment, j’écoute beaucoup de Rock, les Black Keys. J'ai commencé par "El Camino" mais leur album « Brothers » est mon album de chevet. J'écoute pas mal The Kills. J’aime bien leur son, leur côté minimaliste, c'est ce côté brute de décoffrage qui m'avait séduit dans le Rap fin des années 80, début des années 90. Je retrouve cet esprit épuré dans The Kills.
J’essaie aussi de redonner une seconde chance aux albums des années 90 pour voir comment ils ont vieilli. J’ai eu des bonnes surprises en réécoutant toute la discographie de Outkast par exemple et c’est comme si leurs albums n’avaient pas vieilli.

Et pour revenir au Rap, comment perçois-tu le clash entre Booba et La fouine ?

A mon avis, ils ont essayé de faire du Rap Contender (où les rappeurs se clashent gentiment) mais dans la vraie vie, parce qu'ils savent que les gens sont à fond sur ça. Je ne comprends pas comment des mecs qui habitent dans le même immeuble à Miami peuvent s’embrouiller via internet. Ça  me paraît illogique. A suivre...

Justement en parlant de « Rap Contender », tu peux nous parler de ton expérience dans « Rap Contenders », la première ligue de battle rap a cappella en France  ?

Les rappeurs font pas mal d’ego trip. Il y avait un côté malhonnête de clasher sur album sans jamais venir confronter les rappeurs sur scène. Rap Contenders offre cette possibilité. Je trouvais le principe assez honnête et j’aimais bien ce côté théâtral, pas d’instru, où on porte l’accent uniquement sur le texte. Ça m’intéressait d’y participer.

On a pu constater sur ta page Facebook que « Vie de chien » dont le clip vient de sortir te tient particulièrement à cœur, pourquoi ?

C’est un morceau qui parle de chez moi, il y beaucoup de morceaux qui me tiennent à cœur comme « Les gamins font des gamins » ou « Ballade au pays haut ». Je suis pas trop du style à insister sur ma région en disant de quel quartier je viens, mais tout de même, quand je fais un morceau qui parle de chez moi, ça reste des morceaux un peu plus personnels et c’est pour cette raison que ce titre me tient à cœur.

Tu tournes beaucoup de clips, l’un d’entre eux « Plus rien à foutre » a un refrain assez provoquant, pourquoi cette provocation ?

J’essaie toujours de trouver un petit contre-pied à mes chansons. Je n’ai jamais aimé le rap qui fait la morale, ça me fatigue. Il y a des livres pour ça, beaucoup plus complets et intéressants. Et pour le coup, je voulais quand même faire un morceau sur les choses qui m’agacent dans la vie. Ce titre est en trois couplets, en trois étapes, le premier, parle de choses qui m’énervent, le deuxième couplet porte sur des questions existentielles que je pose dans la vie de tous les jours et le troisième s’oriente sur des problèmes personnels. Je ne voulais justement pas faire un morceau triste où je me plains et où je parle de mes problèmes et c’est là que le refrain permet de dédramatiser les choses.

Tu participes aussi aux tournées Can I Kick It en ce moment, qu'est-ce que t'apporte cette aventure ?

Can I kick It, c’est comme une colonie de vacances. On se retrouve le week-end et on part dans une ville de France (dans un combi 10 places). On s’entend tous super bien, il n’y a pas de conflits d’ego, on est une bonne bande et on se marre bien. Toutes les villes où l’on va sont très accueillantes. Il n’y a pas eu de mauvaises notes, tout s’est très bien passé et on va bientôt repartir pour de nouvelles dates d’ici mars, avril. Cette participation m’a apporté beaucoup d’expériences surtout sur scène, car je n’en avais pas beaucoup, je n’avais pas l’habitude. Bomayé (mon label) ma dit : « Tu sais, on fait des disques pour aller sur scène donc tu ne vas pas y échapper ». Avec Can I Kick It, c’est un vrai plaisir de découvrir cette dimension de la scène, de vivre de vrais belles scènes comme les premières parties de Youssoupha au Zénith ou à l’Olympia, c’est là que tu comprends tout l’enjeu de la scène.

> Can I Kick It au Grand Mix vendredi 15 mars avec Triptik + Deen Burbigo + Eff Gee + Vicelow + A2H + Jazzy Bazz + Pink Tee

Tu as fait un concert au Grand Mix en 2009, quel souvenirs gardes-tu de ton passage dans notre région ?

A cette époque, j’avais trouvé le public lillois très indulgent, j’y ai eu un super accueil malgré un show pas très rodé et je me souviens que Lille est une ville très chaleureuse.

* Retrouvez Taipan sur la scène des 4Ecluses à Dunkerque avec The Saoul Brotherz samedi 23 février > 5x2 places à gagner !

et de la Cave aux Poètes à Roubaix avec Veerus vendredi 22 février

Ecoutez : http://taipan.bandcamp.com/ 
www.facebook.com/TaipanOfficiel

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