Aujourd’hui22 événements

The Subways en interview au Grand Mix

The Subways en interview au Grand Mix

Charlotte & Billy Style : Groupe de Rock Garage anglais Date de l’événement : 18/10/2008

Site Web

Quelques heures avant de monter sur la scène du Grand Mix à Tourcoing, Charlotte et Billy du groupe de Rock Garage anglais The Subways ont répondu à nos questions. Trois ans après "Young for Eternity", ils ont sorti leur deuxième opus "All or Nothing". Sans Josh, le batteur, ils nous ont expliqué leur collaboration avec Butch Vig (batteur de Garbage), les conditions dans lesquelles ils ont travaillé (Suite à une opération, Billy n'a pas parlé pendant plusieurs semaines...), leurs apparitions dans la série Newport Beach ou encore le nouveau film de Guy Ritchie (Sortie prévue en novembre)...

LilleLaNuit : Pour commencer, pouvez-vous nous parler du choix de la pochette et du titre de votre deuxième album « All or Nothing », ce qu’ils représentent pour vous ?

Billy : Si on n’a choisi le titre « All or Nothing » pour cet album, c’est surtout parce que les maisons de disque nous demandaient d’en choisir un ! (Rires) Les idées qu’on avait au début n’étaient pas terrible. On a d’abord pensé à « The Subways’ Pot »  ou « Love & Death » mais on nous a dit que c’était un peu trop noir, ou encore « This is the club for people who hate people ». On s’est décidé pour « All or Nothing » parce qu’il y avait une chanson sur l’album intitulée « All or Nothing ». Sur notre premier album « Young for Eternity », il y avait également une chanson intitulée « Young for Eternity ». On a alors pensé qu’on pourrait faire une sorte de suite et continuer à appeler l’album par une chanson de l’album mais « All or Nothing », c’est vraiment la façon dont on vit notre vie. Chaque matin, on se réveille avec le sentiment d’adorer ce qu’on fait. On adore aller sur scène, jouer nos chansons, avoir ce lien avec le public. On se dit qu’on ne veut pas quitter la scène avant d’avoir transpirer tout ce qu’on pouvait. On peut à peine respirer tellement on est fatigué. Je saute même dans la foule. On donne tout quand on joue. C’est comme ça qu’on vit notre vie : si on croit en quelque chose, on va y mettre tout notre cœur, toute notre âme. Charlotte, tu veux parler de l’aspect artistique ?

Charlotte : La pochette reflète vraiment notre façon de vivre et nos concerts. On voit une voiture qui explose. On est un groupe passionné.

Billy : On avait trouvé des images mais elles ne correspondaient pas vraiment. J’étais en relation avec des artistes et je les ai appelés pour essayer de leur donner un peu d’inspiration afin qu’il puisse dessiner quelque chose, mais ça n’a jamais vraiment abouti. Un jour, on était sur Internet et on a trouvé cette image d’une voiture qui passe une rampe. Le type dans la voiture s’appelle Spanky SpanglerC'est un cascadeur célèbre aux Etats-Unis. On a utilisé plusieurs de ces photos. [A droite ci-dessous] Comme Charlotte l'a dit, on a pensé que ça correspondrait à l’esthétique de notre façon de vivre.

LLN : Comment s’est passée votre collaboration sur cet album avec Butch Vig ?

Billy : C’était incroyable, comme dans un rêve.

Charlotte : Oui, c’était le rêve de le rencontrer. Ce type est un symbole à lui tout seul. Il a travaillé avec Nirvana  pour Nevermind, avec Smashing Pumpkins. Je suis une grande fan de Garbage [Groupe dont Butch est le batteur]. C’est quelqu’un qui a tellement d’expérience. Quand on a appris qu’on allait travailler avec lui, on a juste halluciné.

Billy : Ses idées correspondaient totalement à nos idées. Par exemple, Charlotte et moi, on discutait d’une idée en allant au studio; puis on allait voir Butch pour lui dire qu’on avait une idée; et il nous disait « Est-ce que c’est ça ? », et vice versa. On était vraiment sur la même longueur d’onde. Ce type est un génie du son. Il est très méticuleux. Il passait des heures à travailler sur un son pour qu’il soit parfait. Ensuite, on jouait nos chansons et comme on a fait beaucoup de concerts en deux ans et demi de tournée, on est devenu chacun des spécialistes de nos instruments. [Billy de la guitare, Charlotte de la basse et Josh de la batterie]. On a répété ces chansons encore et encore avant même d’aller en studio donc on faisait juste deux enregistrements et c’était bon, on n'avait plus qu’à rajouter quelques petits éléments. Je ne pense pas qu’on se soit autant amusé à enregistrer un album qu’avec Butch. Il est très marrant et a vraiment compris notre sens de l’humour. C’est un homme très charmant. C’est vraiment le rêve de travailler avec lui.

LLN : On sait que tu as eu des problèmes avec ta voix. Est-ce que le fait de savoir que les chansons étaient prêtes t’a aidé à guérir plus vite ?

Billy : Je pense que oui parce que comme je l’ai déjà dit, pour « Young for Eternity », on a fait une tournée de deux ans et demi pendant laquelle on a écrit beaucoup de chansons. Tous les jours, quand on faisait les balances, si on avait cinq minutes de libre, on testait nos idées et donc soit on avait bien répété toutes ces chansons soit elles étaient presque finies au moment où je me suis fait opérer. C’était assez rassurant de savoir que les chansons étaient prêtes. Mais tu sais, je pense qu’il y avait encore de la place pour d’autres choses. Il y a toujours de la place, c’est une chose que Butch m’a appris. En tant que producteur, c’est assez inhabituel qu’il nous dise : "Apportez-moi toutes les idées que vous avez en studio et on verra comment composer une chanson." D’habitude, les producteurs ne veulent pas travailler avec toi tant que la chanson n’est pas finie. Mais Butch n’arrêtait pas de nous demander d’apporter des idées et c’est pour cette raison que quand on retournait à l’appartement à Los Angeles, on n'arrêtait pas d’écrire, de réfléchir et c’est comme ça que des chansons comme « Strawberry Blonde » et «Obsession » ont été composées. Mais pendant la période où je ne pouvais ni parler ni chanter, on continuait d’améliorer les chansons. On allait dans un studio de répétition près de chez nous. On s’entraînait à jouer à peu près six heures par jour donc à la fin, les chansons étaient presque parfaites. Pendant toute cette période, on est resté positif, bien sûr c’était stressant. Le principal, c’était de rester positif.

Charlotte & Billy de The Subways

 

LLN : L’un des titres « Kalifornia » a été composé suite à votre apparition dans la série « Newport Beach » [Ils interprètent "Rock & Roll Queen" dans la saison 3], pouvez-vous nous parler de cette expérience ? 

Billy : On était à la moitié d’une tournée en Grande-Bretagne quand on a eu l’opportunité de soit rester à Birmingham pour deux nuits, soit de nous envoler pour Los Angeles afin de faire une apparition dans « Newport Beach ». On s’est dit « Allons en Californie ! ». C’était génial !

Charlotte :
Oui, c’était génial. C’était la première fois qu’on allait aux Etats-Unis tous ensemble en tant que groupe. On est allé à Hollywood. On a vu où les films sont tournés. Je suis une grande fan de film. C’est intéressant de voir où les producteurs travaillent. Cette expérience nous a aussi fait flipper.

Billy : Oui, ça nous a vraiment fait flipper parce que c’était un environnement qui nous était totalement étranger. Tu sais, on est habitué à la Grande Bretagne, aux petites routes et bâtiments, au ciel gris… (Rires) Et à cause de ça, j’ai écrit une chanson qui parle de la paranoïa et du culte de la célébrité. Là-bas, tout le monde était beau. On avait l’impression que tout le monde s’efforçait d’atteindre son rêve… C’est de ça dont parle notre chanson « Kalifornia ».

LLN : Vous avez aussi fait une apparition dans le film Rock'NRolla de Guy Ritchie [Sortie prévue le 19 novembre en France]. Avez-vous d’autres projets de ce genre ?

Charlotte : Si on nous le redemande, pourquoi pas ! C’est tellement génial de participer à un film et de savoir que notre musique est utile.

Billy : On n’entend jamais nos chansons à la radio donc c’est bien de les entendre à la télé ou au ciné ! (Rires)

LLN : Les images semblent importantes pour vous. On peut voir quatre clips de chansons extraites du nouvel album [« Shake, shake » ; « I won't let you down » ; « Girls and boys » ; « Alright »] En quoi ce travail est important pour vous et comment travaillez-vous pour construire vos clips ?

Charlotte : Il y a eu une longue période entre les deux albums. Mettre des clips vidéo sur Internet permet de montrer qu’on travaille sur le nouvel album et de donner des nouvelles à nos fans, de leur montrer qu’on est toujours là, qu’on travaille toujours et qu’un nouvel album va sortir.

Billy : Oui, en gros, ça signifie : « Ne nous oubliez pas !» .

Questions : Aurélie GAM - Traduction : Marie POK

Revenir au Mag Interviews
À lire aussi
217 queries in 0,295 seconds.