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theAngelcy Exit Inside Style : Alternative Acoustic Lyrical Date de l’événement : 13/11/2015

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Ce vendredi 13 novembre 2015, nous avons interviewé Rotem, le chanteur de theAngelcy. Il devait jouer ce mercredi 18 novembre 2015 à l’Antre 2 de Lille 2, mais à la suite des attentats de la nuit du 13 novembre, l’Université a suspendu les événements prévus cette semaine. L’équipe de Lille la Nuit a quand même tenu à diffuser cette interview pour vous faire découvrir ce groupe déjà très connu en Israël. Il devrait revenir pour une tournée française en 2016 à la suite de la sortie de leur premier album « Exit Inside ».

Votre première tournée en France vient de commencer, comment ça se passe ?

Ça se passe très bien. On a l'impression qu'ici les gens apprécient ce qu'on fait, et c'est l'occasion pour nous de « voir » nos chansons sous un nouveau jour. Le public français sait écouter, et je pense qu'il est curieux et intelligent vis-à-vis de la culture.

Le public français sait écouter, et je pense qu'il est curieux et intelligent vis-à-vis de la culture.

Vous êtes déjà très connu en Israël, mais pas encore assez ici en France, comment présenteriez-vous votre groupe à ceux qui le découvrent ? Vous parlez même de « petite famille » plus que de groupe.

Il y a plusieurs niveaux dans ce que nous faisons : les chansons, qui sont très dramatiques, mais parfois également drôles, visent à toucher quelque chose de profond, à regarder les choses d'une manière qui n'est pas la plus évidente. Ensuite, il y a le groupe. On est vraiment devenus une sorte de petite famille (un bébé va même bientôt arriver !), et l'intimité que nous partageons ensemble donne aux chansons une certaine grandeur sur scène et fait que les moments tristes sont également joyeux.

D’où vient le nom du groupe et cette petite auréole sur le A ?

C'est un jeu de mots. Il y a quelques années, j'ai voyagé en Europe en tant que musicien de rue SDF, et j'ai inventé ce petit jeu d'imagination, où j'étais un genre d'« ange secret » en mission secrète. C'était drôle, et j'aimais bien l'idée « d'être en mission ».

La chanson « My Baby Boy » n’est pas récente, mais la vidéo oui, elle est sortie le 8 octobre : est-ce que c’était difficile d’illustrer cette chanson devenue très populaire en Israël ?

C'était très difficile. Nous ne voulions rien qui portait directement sur la guerre dans la vidéo, car nous ne voulions pas aller dans le sens des réponses automatiques des gens. Il nous a fallu 5 ou 6 mois juste pour trouver une idée ! Et en chemin, on a même supprimé le travail de toute une journée de tournage, ce qui nous a coûté très cher. Mais aujourd'hui, cette idée nous plaît, on pense qu'elle montre assez bien nos sentiments.

Cette chanson a été composée dans des circonstances particulières, c’est aussi le cas pour le reste de l’album ?

Chaque chanson a été créée différemment. Beaucoup de morceaux proviennent d'une sorte de « traumatisme » (je mets des guillemets car il ne s'agit pas forcément d'une chanson grave ou triste). D'autres viennent simplement du plaisir de jouer. En général, c'est en combinant ces deux éléments que l'on crée une bonne chanson. Bien sûr, on entend toutes sortes de peines dans l'album. Il ne porte pas que sur la guerre - même pas principalement - mais dans un sens la guerre est même présente dans certaines chansons qui parlent d'autre chose. Tout dépend.

Rien que dans les titres des morceaux, on peut voir que vous vous êtes donnés une vraie mission avec ce groupe : croire en l’avenir, en la paix et répandre votre espoir partout dans le monde grâce à vos paroles engagées et votre musique riche. Où est-ce que vous rêvez de pouvoir faire un concert ?

C'est vrai qu'on essaie d'apporter une petite lueur d'espoir dans les ténèbres, mais on ne sait pas exactement en quoi consiste notre mission. En plus, aujourd'hui, il est très difficile d'être véritablement optimiste quand on est Israélien. Les deux dernières décennies ont plus ou moins anéanti tous les espoirs. Je pense que notre mission consiste davantage à aider les gens à voir les choses sous un nouveau jour, afin d'essayer de casser les dogmes, de ne pas être coincé.
Pour ce qui est du concert de nos rêves, je comprends la question, mais on ne fantasme pas vraiment sur le fait de jouer dans un pays ennemi ou autre. Même si je suis sûr qu'on aurait eu un super public à Téhéran...

Est-ce que vos concerts dans d’autres pays vous inspirent d’autres thèmes, d’autres perspectives pour le prochain album ?

Bien sûr. Quand je chante en anglais, j'essaie de faire partie d'un monde cosmopolite - je mets mon expérience locale sur la table, mais je veux également observer l'expérience humaine, et plus spécialement notre culture occidentale, les idées de culture, de sexe, d'économie, de politique pour trouver un nouvel esprit à apporter à ce regard.

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