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Thomas Leroy

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Thomas Leroy Style : Réalisateur de Web Série Date de l’événement : 27/01/2012

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Mÿthologique est une toute nouvelle web-série sur les dieux de l’Olympe. Son premier épisode a été mis en ligne le 13 janvier. Il a été visionné plus de 2 000 fois en deux semaines. A l’origine de ce projet, Thomas Leroy, 24 ans, étudiant en licence d’audiovisuel à Valenciennes. Rencontre.

Comment le projet Mÿthologique est-il né ?

J’ai commencé à l’écrire au printemps 2011. Je travaillais alors à Paris dans une chaîne de post production de longs métrages. J’avais l’intention de reprendre des études pour compléter mon BTS d’audiovisuel, terminé il y a 4 ans, et de former une équipe d’étudiants. La mythologie m’intéressait. L’idée d’une web-série humoristique aussi. J’ai mixé les deux car l’humour nous affranchit des moyens.

Justement, comment cela se passe au niveau du budget ?

On a fouillé pour connaître les aides auxquelles on pouvait prétendre et on s’est adapté à toutes les exigences des financeurs (CROUS de Lille Action Culture, le CLAP du Valenciennois, le FSDIE du l’UVHC de Valenciennes, le Fond de Participation des Habitants de Valenciennes ndlr). On a tellement préparé le projet en amont qu’on a eu un bon retour global. L’originalité du thème que l’on abordait, la mythologie, et sa forme, la web-série, ont été appréciées.

Le prévisionnel que l’on a fait prévoyait deux épisodes pour 15 000 euros. Mais finalement tout le monde est bénévole et des lieux de tournage nous ont été laissés gracieusement. On a donc réalisé une énorme économie. Les deux épisodes nous ont coûté 5 000 euros dont 2 000 euros d’investissements personnels (pour les achats de caméras). Tout est bien cadré.

Sur quoi l’humour de la série est-elle basée ?

Sur les rapports très difficiles qui existent entre les personnages. Les dieux que nous montrons ne sont pas du tout divins. Cette série est en fait un moyen de parler des humains. Il y a aussi beaucoup d’anachronismes, des façons de parler actuelles et des comportements contemporains, qui créent le décalage.

Certains personnages sont habillés de façon contemporaine et d’autres de façon antique…

Je ne m’installe pas dans une époque, je mets le doute. C’est pour montrer que certaines personnes ont du mal à évoluer avec leur temps. Dans la série il s’agit des figures paternelles et emblématiques de l’Olympe : Zeus, Poséidon, Hadès et Era. Les autres dieux, qui sont leurs enfants, sont habillés de manière moderne. De la même manière, Apollon reflète l’évolution de la société dans son allure androgyne.

Comment se compose l’équipe de la série ?

Nous avons tous entre 20 et 25 ans et venons en grande majorité du Nord. Côté technique, l’équipe se compose de cinq étudiants en audiovisuel ou aux Beaux-Arts et de trois autres personnes ayant de l’expérience dans ce secteur. Au niveau des comédiens les premiers arrivés étaient des connaissances, qui ont ensuite parlé du projet autour d’eux ou qui nous ont proposé d’autres acteurs. Ils sont tous reliés d’une manière ou d’une autre au milieu du théâtre ou du cinéma.

Comment Jeancristophe s’est-il retrouvé dans l’équipe ?

C’était un pur contact. J’ai réalisé le montage du clip de sa chanson « Obsession » il y a trois ans. Il se trouve que Jeancristophe a une formation théâtrale.

Votre premier épisode était un test. Il comptabilise plus de 2 000 vues en deux semaines. Quelle a été ta réaction ?

Je n’aurais pas osé rêver à quoi que ce soit en ce qui concerne l’audience. J’ai été surpris. Par ailleurs nous avons eu des retours très variés et avons tenté de nous corriger. On nous a dit que le format était un peu long. Le deuxième épisode durera donc cinq minutes au lieu de sept. Ensuite, nous n’avons pas vraiment de personnage principal même si le plus marquant reste Zeus. Les prochains épisodes feront des focus sur trois ou quatre d’entre eux. Le deuxième épisode est encore un test.

Quels sont vos objectifs ?

C’est une bonne question. Je ne pensais pas aller aussi loin dans ce projet. J’aimerais fidéliser un maximum de public et garder une ligne de qualité. J’ai aussi la volonté de confronter mon projet à des professionnels. Je connais des personnes à France Télévision qui réfléchissent à diffuser la série. Mais il n’y a rien de fait. Il y a encore trois ou quatre épisodes qui seront tournés en février, ensuite ça dépendra. Je vais peut être m’effacer un peu au niveau de la réalisation pour superviser d’avantage le projet. Je n’ai pas envie de m’enfermer dans la série.

Qu’est-ce que la réalisation de cette série vous apporte ?

De l’expérience. Les entreprises ne cherchent plus forcément des diplômes mais des projets personnels. On s’est aussi fait des contacts.

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