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Thomas VDB chante Daft Punk

Thomas VDB chante Daft Punk

Thomas VDB Date de l’événement : 17/01/2014

Thomas VDB chante Daft Punk. Le titre interpelle. Vraiment ? Pendant tout le spectacle ? On n’a pas résisté, on lui a donc demandé de nous raconter d’où était venue cette idée. La seule chance de voir Daft Punk en live en ce moment, c’est donc de venir au spectacle de Thomas VDB ce vendredi 24 janvier à la Maison Folie Beaulieu de Lomme. C'est bien sûr plus "une parodie de concert" "autour d'un mec qui chante Daft Punk que du Daft Punk chanté pendant une heure." Au moment de la retranscription, la playlist en cours dans le bureau propose « Get Lucky ». Une jolie coïncidence.

Aurélie : On vous retrouve la semaine prochaine à Lomme pour votre 3ème spectacle : Thomas VDB chante Daft Punk. Quand on lit le titre, on peut se demander « Thomas VDB chante vraiment Daft Punk pendant tout le spectacle » ?

Thomas VDB : Evidemment, c’est pour que les gens se posent cette question que j’ai choisi ce titre. C’est important de savoir que c’est un spectacle de comédie vraiment en phase avec le titre. C’est plus une parodie de concert autour d’un mec qui chante Daft Punk que du Daft Punk chanté pendant une heure. Sinon les gens partiraient au bout de quinze ou vingt minutes. Quand tu regardes un groupe en concert, souvent, le chanteur fait sa chanson et balance les phrases « Hé merci ! », « Le prochain morceau que je vais vous jouer je l’ai écrit après avoir fait un rêve… ». Pendant un concert, le chanteur trouve beaucoup de prétextes pour parler à son public entre les chansons. Pendant le spectacle, je fais pareil mais ces moments là sont un petit peu plus longs.

Pourquoi avoir choisi Daft Punk en particulier ?

Parce que si j’avais fait Thomas VDB interprète le répertoire de Jacques Brel, Queen ou Duran Duran, ça n’aurait pas eu le même impact. C’est possible de chanter du Queen par exemple, alors que pour Daft Punk, je trouvais que le titre pourrait susciter de l’interrogation chez les gens qui voient le spectacle. Je veux exactement que l’on se dise : « Mais pourquoi ce projet ? ». 

Alors justement comment est née l’idée de départ de ce spectacle ? 

Je travaillais avec le metteur en scène et producteur Kader Aoun. Il était très stand up, sur le mode conversation avec le public, blagues sur la vie, et moi, j’ai été en l’occurrence beaucoup sur le Rock. Comme Kader avait vu mes deux spectacles de stand up [Thomas VDB en Rock'n'roll et Presque célèbre], et comme il savait aussi que j’avais fait du théâtre de rue, il m’a donc demandé de lui proposer quelque chose de plus fou, comme un concert. Je lui ai bien sûr souligné que je n’étais pas musicien ! Il m’a dit que c’était justement ce qui était intéressant. Je me suis donc dit que si j’assumais le fait de ne pas être musicien, après c’était juste une question d’attitude. Imiter l’attitude d’un chanteur sur scène qui se la raconte un peu, c’est complètement dans mes cordes ! On est donc parti de la proposition de concert, puis ensuite, on s’est demandé : Mais un concert de quoi ? On a alors réfléchi pendant plusieurs jours au répertoire que je pourrai interpréter. J’ai alors pensé à Daft Punk [Thomas VDB s'est mis à chanter quelques notes de Daft Punk !] On a étiré cette idée sur une heure. Je ne fais pas ça pendant une heure je te rassure ! (Rires)

C’est donc comme ça que vous avez abordé la construction du spectacle, et donc par rapport à tes deux expériences précédentes qu’est-ce tu as gardé ou au contraire qu’est-ce que tu as modifié ?

Comme je le disais, les deux précédents spectacles, c’était donc de l’humour stand up où tu fais marrer les gens sur la pertinence des observations que tu fais sur la vie. J’aurais pu faire un spectacle de stand up sur Daft Punk, sur le fait que les mecs portent des casques, ça n'aurait pas été terrible... L’idée est donc de s’éloigner des deux premiers spectacles au niveau de la forme. Le personnage que j’incarne dans le spectacle/récital de chansons de Daft Punk est complètement stupide. Je joue un mec hyper prétentieux qui décide d’arrêter l’humour pour se mettre à l’électro et à la french touch car il a remarqué que les mecs de Justice et de Daft Punk avaient beaucoup de succès. Donc là où dans mes spectacles précédents, les gens riaient par rapport à ce que je disais, dans ce spectacle là, les gens rient parce qu’ils se moquent. C’est vraiment une autre proposition qui est plus théâtrale.

Quels sont les thèmes abordés au-delà de Daft Punk ?

Alors voilà, quand tu vas voir un concert, le mec n’aborde pas des thèmes. Du coup, quels sont effectivement les thèmes que je peux évoquer entre mes chansons ? Je parle par exemple de l’anonymat des Daft Punk, du fait qu’on ne connait pas leur vrai visage. Par exemple, à un moment du spectacle, je soupçonne donc plein de mecs du public venus à deux d’être les gars de Daft Punk. Ce n’est donc pas vraiment des thèmes, tout va et vient entre le moment où le mec arrête l’humour et passe à la techno.

Justement, on parlait de l’anonymat des Daft Punk et du fait qu’ils seraient peut-être dans la salle. Dans une interview pour les Inrocks , tu as annoncé aux Daft Punk et à leur entourage que deux places leur étaient réservées pour ton spectacle. Alors est-ce qu’ils sont enfin venus ?

Suite à mes deux représentations au Café de la Danse à Paris fin octobre, beaucoup de gens m’ont dit que Thomas Bangalter était là. Je n’en ai pas eu la preuve mais c’est cool s’il est venu. Et le problème, c’est qu’on ne connait pas leur tête donc c’est compliqué. (Rires)

Au début, Tu avais déclaré que ce spectacle « pourrait être l’occasion de faire un peu de promo » au Daft Punk, ça a super bien marché. On suppose que le spectacle a évolué avec le succès de leur album ?

Oui, j’ai commencé le spectacle l’an dernier avant même de savoir qu’ils étaient en train de préparer un nouveau disque. Cet été, je suis allé tourner un film [les Francis], j’ai donc fait une pause avec le spectacle. Et quand je l’ai repris à la rentrée, j’ai décidé de l’adapter avec la sortie du nouvel album qui est sorti entre temps. J’ai donc dû beaucoup gamberger cet été avec mon metteur en scène Kader Aoun sur ce qu’on allait faire de « Get Lucky » dans le spectacle. Et on a fini par trouver un gag pour le ranger à un moment...

Le duo Daft Punk a refusé d’être nommé aux Victoires de la Musique, cette décision t’a étonné ?

Non, ça ne m’a ni étonné, ni choqué. Je n’ai pas vraiment eu de lumière sur la raison véritable ils ont pris cette décision. Mais si c’est parce qu’ils veulent snober les Victoires de la Musique, je peux les comprendre. A part qu’ils sont français, je trouve qu’il n'y a pas grand-chose à voir entre par exemple Olivia Ruiz et Daft Punk. Jai du mal à leur en vouloir ne pas aller aux Victoires de la Musique.

Et sinon à part Daft Punk, tu écoutes quoi en ce début d’année 2014 ?

J’écoute un peu la même chose qu’à la fin de l’année 2013. J’étais journaliste de musique avant, j’étais donc hyper branché, je suis moins l’actualité musicale. J’ai donc mes groupes préférés que j’adore depuis longtemps. Je continue beaucoup d’écouter l’album de Divine Fits, un groupe de Pop New Wave américain monté par un mec de Spoon, un de mes groupes préférés. J’écoute un peu un groupe qui s’appelle Girls. Je suis très Pop/Rock. 

Tu es déjà venu jouer plusieurs fois à Lille notamment à la Péniche et à la salle Watremez à Roubaix, quels souvenirs gardes-tu de tes passages ?

Hyper bon ! Notamment à la Péniche, c’est un super lieu, j’avais adoré ! La salle Watremez, c’était un peu plus difficile car c’était une grosse soirée gala d’humour. Il y avait deux spectacles d’une heure avant le mien donc les gens étaient un peu à bout de souffle. Mon père est né à Tourcoing, j’ai beaucoup de famille dans le Nord. 

> 2x2 places à gagner pour "Thomas VDB chante Daft Punk" à la Maison Folie Beaulieu de Lomme vendredi 24 janvier

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